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Adhésion de l’Algérie à la ZALE: Des pertes fiscales estimées à 4 milliards de DA

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  • Adhésion de l’Algérie à la ZALE: Des pertes fiscales estimées à 4 milliards de DA

    Officiellement, dix mois après l’accession de l’Algérie à la ZALE, aucun bilan n’a été présenté par les autorités en vue d’une évaluation, rapporte le site TSA, qui accuse le gouvernement de rééditer l’accord avec l’Union européenne, sans citer de source.

    Pourtant, à l’annonce de l’adhésion de l’Algérie, en janvier 2009, à cette zone commerciale, les autorités avaient tenté de rassurer les opérateurs économiques, rappelle la même source qui cite le ministre des Finances, Karim Djoudi, déclarant que «l’adhésion de l’Algérie à la zone arabe de libre-échange lui permettra d’intégrer le marché arabe et de faire connaître les produits algériens dans la région».

    Il avait évoqué, selon ce site, les avantages offerts en matière d’exonération fiscale, qui facilite l’exportation des produits locaux.
    Pour la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), cette adhésion allait ouvrir de nouveaux débouchés pour les produits algériens, reprend cette source, qui indique que «le marché africain est difficile et loin d’être solvable. Par contre, le marché qui ouvre le plus de débouchés pour nos produits c’est bien le marché arabe», citant ainsi Mohamed Chami.

    De leur côté, les associations patronale, comme le Forum des chefs d’entreprise, par le biais de son président Réda Hamiani, avait prévenu les autorités contre une ouverture des frontières, sans protection de la production nationale et avait regretté la non-consultation des patrons avant la décision d’adhésion à la ZALE, selon TSA. «Les échanges doivent être totalement équilibrés pour que cette action ne soit pas caduque», avait observé, pour sa part, Boualem M’rakech, le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), indique-t-on.

    En décembre dernier, Ali Bey Nasri, consultant en exportation, a estimé les pertes à «100 millions de dollars, qui s’ajouteront aux 500 millions de dollars de pertes induites par l’accord d’association avec l’UE». De plus, entre autres mesures, «une liste négative élaborée par chaque pays et sur laquelle sont portés les noms des produits interdits d’entrée sur leur marché en dépit de l’existence d’un accord de libre-échange» en notant que «l’Algérie n’a aucune liste à faire valoir car il n’y a aucune filière à protéger».

    Pour rappel, la zone arabe de libre-échange est entrée en vigueur en janvier 2007, avec la présence de 17 des Etats membres de la Ligue arabe. La création de cette zone a été décidée en 2001 par le Sommet arabe d’Amman en 2001.

    Les chiffres du CNIS en 2008

    En 2008, les échanges commerciaux entre l’Algérie et les pays arabes ont augmenté.

    Selon les statistiques rendues publiques par le Centre national des statistiques et de l’informatique (CNIS), relevant des Douanes algériennes, reprises par le quotidien La Tribune (2 février 2009), cet excédent est évalué à 225%, passant ainsi à 1,09 milliard de dollars, contre 334 millions de dollars en 2007. Le volume des exportations algériennes à destination des pays arabes a atteint 2,18 milliards de dollars, contre 1,24 milliard de dollars en 2007, ce qui représente une hausse de l’ordre de 76,35%.

    Les importations, elles, sont estimées à 1,10 milliard de dollars, contre 905 millions de dollars en 2007, soit une augmentation de 21,4%, toujours selon la même source. «Le taux de couverture des exportations par les importations a atteint 199% en 2008, contre 137% en 2007». Le CNIS précise que la Tunisie se classe en première position avec plus de 27% du volume global des importations algériennes avec un montant de 292 millions en 2008, contre 213 millions en 2007. Elle est suivie de l’Egypte avec 18% du volume global des importations algériennes des pays arabes avec 153 millions de dollars. La troisième position revient à l’Arabie saoudite avec 13% (143 millions de dollars).

    Pour ce qui est des exportations, le Maroc est considéré comme le premier client de l’Algérie dans le monde arabe avec une part de 34,5%, représentant un montant de 753 millions de dollars. L’Egypte, avec un taux de 33% et un montant de 717 millions de dollars, se classe comme le deuxième pays destinataire des exportations algériennes, suivie de la Tunisie avec une part de 24%, soit 517 millions de dollars, ensuite des Emirats arabes unis avec 83 millions de dollars (4%).

    Les importations principales de l’Algérie en 2008 sont les médicaments pour un volume de 114,4 millions de dollars, le polyéthylène pour un montant de 37,3 millions de dollars, les remorques et semi-remorques pour le transport de marchandises pour une enveloppe de l’ordre de 33,6 millions, et les constructions et parties de constructions pour un montant estimé à 27,4 millions. Concernant les exportations, les produits à destination des pays arabes représentent surtout le butane liquéfié avec 1,35 milliard de dollars, le gaz naturel à l’état gazeux (331 m i l l i o n s), le propane liquéfié (156 millions), les huiles de pétrole ou minéraux bitumeux (64,18 millions) et enfin les produits laminés plats en fer et en acier avec 33,5 millions.

    Il faut signaler que les statistiques du CNIS font état de l’inexistence d’échanges commerciaux entre l’Algérie et certains pays arabes, à l’exemple de Djibouti, du Yémen, du Soudan, de la Somalie et de l’Irak, alors qu’ils sont presque inexistants avec d’autres pays, comme la Mauritanie, les îles Comores, le Koweït, la Palestine et Oman.

    Le CNIS estime que «le volume global des échanges extérieurs de l’Algérie avec les pays arabes reste encore ‘’faible’’ avec 2,81% pour les importations et 2,79% pour les exportations, par rapport aux autres zones géographiques et régions économiques». En effet, les principaux partenaires de l’Algérie restent les pays de l’Union européenne avec un volume d’importations de l’ordre de 53,23% et d’exportations de 51% (La Tribune du 2 février 2009).

    Le Jour d'Algérie
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