Après la visite, en octobre, du premier ministre nippon Junichiro Koizumi au sanctuaire Yasukuni, où sont enterrés des criminels de guerre, les relations entre le Japon et la Chine se sont encore détériorées. Leur rivalité politique et diplomatique n’empêche pas le renforcement de leurs liens économiques. Des entrepreneurs chinois ont même investi au Japon. Des sommes modestes, mais un phénomène significatif.
S'emparer d'abord des villes petites et moyennes et des vastes régions rurales, et ensuite des grandes villes.
Mao Zedong
Cette citation s'applique aussi à la guerre économique, on peut remplacer villes par entreprises, sacré Mao.
Le 26 avril 2005, dans les allées du plus grand centre commercial pékinois spécialisé dans les produits informatiques, situé dans le quartier de Zhongguancun, régnait une atmosphère un peu étrange. Alors qu’ailleurs dans la capitale chinoise des milliers de jeunes manifestaient contre le Japon et sa lecture de l’histoire (1), appelant au boycottage des produits japonais, d’autres, aussi nombreux, se pressaient dans les stands de Zhongguancun, rêvant devant les ordinateurs et consoles de jeux importés du pays du Soleil-Levant.
Les services de sécurité privés chargés de filtrer les entrées avaient réussi à éviter que les désordres de la rue ne viennent interrompre l’activité d’un lieu où les machines Sony et autres Toshiba sont vénérées par un public de connaisseurs. Néanmoins, quelques jeunes gens étaient parvenus à entrer, arborant des tee-shirts sur lesquels on pouvait lire en chinois et en anglais : « Dizhi Rihuo, Xing Wo Zhonghua », « Fuck Japanese, China is strong », c’est-à-dire « Boycottons les produits japonais, soutenons la Chine », « Niquons les Japonais, la Chine est forte ».
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http://www.monde-diplomatique.fr/2005/11/NAMIHEI/12896
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