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En Algérie, hommes, femmes et jeunes filles hypothèquent divers bijoux contre un prêt ne dépassant pas les 10 millions et avec une rente remboursable dans un délai de six mois. A ce sujet, il est à noter que plus 30 000 nouveaux clients ont été enregistrés pour les deux derniers mois. Soit plus de 900 personnes venues s’ajouter aux nombreux autres citoyens qui ont recours à ce procédé, soit gager leurs bijoux, les retirer ou bien renouveler le gage, selon une source proche de la banque.
Les milliers de familles dans le besoin recourent à cette activité auprès de 5 agences de la Banque de développement local existant sur l’ensemble du territoire national. Il y a lieu de souligner que ces agences sont implantées dans cinq wilayas : Annaba, Oran, Constantine et deux à Alger.
Des centaines de citoyens menacés par la pauvreté arrivent chaque jour à l’aube de toutes les régions avoisinantes de l’est de l'Algérie pour renforcer la longue et interminable file d’attente constituée d’une foule agglutinée depuis quatre heures du matin.
L’agence régionale de la BDL, située à la rue Djafal Belgacem à Annaba se retrouve du coup débordée par le nombre sans cesse croissant de nouveaux gageurs. De la rue jusqu’à l’intérieur de l’agence, il est impossible de faire deux pas. La petite salle qui propose des dizaines de chaises s’avère exiguë. «Mon fils, la vie est devenue un véritable enfer depuis que mon mari ne travaille plus. J’ai gagé presque tout l’or que je possède pour faire vivre mes enfants, aujourd’hui je ne sais plus comment faire pour le remboursement ! », nous dit une quinquagénaire.
L’afflux des citoyens vers l’agence de prêt sur gages d’Annaba avec des milliers de clients par jour, toutes opérations confondues, «engagement de bijoux ou désengagement», fait que cela devient insupportable pour tout le monde. Il faut aussi signaler que l’affluence est plus importante à l’approche des fêtes de l’Aïd, du Ramadan, de la rentrée scolaire et autres.
La clientèle de la banque compte également un bon nombre de citoyens venus gager leurs précieux bijoux pour se payer des médicaments chers, pour un achat de voiture ou pour un mariage, apprend-on.
Selon un responsable de cette agence bancaire, «les femmes sont plus gênés par cette promiscuité que les hommes». 3D’autre part, nombreux sont les gageurs qui préfèrent venir hypothéquer leurs bijoux à Annaba et non à Constantine pour des raisons que nous ignorons. Cela nous pose un véritable problème pour satisfaire tous les clients qui se présentent massivement ! »
Le barème fixé par l’agence de prêt sur gages est plafonné à 10 millions de centimes. Le prêt dépend automatiquement du poids des bijoux à raison de 500 DA le gramme, soit 8 g pour 4 000 DA. Les bijoux sont récupérés 6 mois après, représentant la durée de remboursement du crédit et du retrait des bijoux hypothéqués. Le taux d’intérêts appliqué par la banque se situe actuellement à hauteur de 8%.
Cette institution ne court pas de risque dans ce genre d’activité, puisque les gageurs qui dépassent l’échéance fixée sont obligés de payer des pénalités à la banque, et celle-ci a parfaitement le droit de vendre les bijoux de ceux qui ne donnent pas signe de vie, nous a-t-on fait savoir.
par la Nouvelle République
Les milliers de familles dans le besoin recourent à cette activité auprès de 5 agences de la Banque de développement local existant sur l’ensemble du territoire national. Il y a lieu de souligner que ces agences sont implantées dans cinq wilayas : Annaba, Oran, Constantine et deux à Alger.
Des centaines de citoyens menacés par la pauvreté arrivent chaque jour à l’aube de toutes les régions avoisinantes de l’est de l'Algérie pour renforcer la longue et interminable file d’attente constituée d’une foule agglutinée depuis quatre heures du matin.
L’agence régionale de la BDL, située à la rue Djafal Belgacem à Annaba se retrouve du coup débordée par le nombre sans cesse croissant de nouveaux gageurs. De la rue jusqu’à l’intérieur de l’agence, il est impossible de faire deux pas. La petite salle qui propose des dizaines de chaises s’avère exiguë. «Mon fils, la vie est devenue un véritable enfer depuis que mon mari ne travaille plus. J’ai gagé presque tout l’or que je possède pour faire vivre mes enfants, aujourd’hui je ne sais plus comment faire pour le remboursement ! », nous dit une quinquagénaire.
L’afflux des citoyens vers l’agence de prêt sur gages d’Annaba avec des milliers de clients par jour, toutes opérations confondues, «engagement de bijoux ou désengagement», fait que cela devient insupportable pour tout le monde. Il faut aussi signaler que l’affluence est plus importante à l’approche des fêtes de l’Aïd, du Ramadan, de la rentrée scolaire et autres.
La clientèle de la banque compte également un bon nombre de citoyens venus gager leurs précieux bijoux pour se payer des médicaments chers, pour un achat de voiture ou pour un mariage, apprend-on.
Selon un responsable de cette agence bancaire, «les femmes sont plus gênés par cette promiscuité que les hommes». 3D’autre part, nombreux sont les gageurs qui préfèrent venir hypothéquer leurs bijoux à Annaba et non à Constantine pour des raisons que nous ignorons. Cela nous pose un véritable problème pour satisfaire tous les clients qui se présentent massivement ! »
Le barème fixé par l’agence de prêt sur gages est plafonné à 10 millions de centimes. Le prêt dépend automatiquement du poids des bijoux à raison de 500 DA le gramme, soit 8 g pour 4 000 DA. Les bijoux sont récupérés 6 mois après, représentant la durée de remboursement du crédit et du retrait des bijoux hypothéqués. Le taux d’intérêts appliqué par la banque se situe actuellement à hauteur de 8%.
Cette institution ne court pas de risque dans ce genre d’activité, puisque les gageurs qui dépassent l’échéance fixée sont obligés de payer des pénalités à la banque, et celle-ci a parfaitement le droit de vendre les bijoux de ceux qui ne donnent pas signe de vie, nous a-t-on fait savoir.
par la Nouvelle République