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L'environnement, facteur oublié de la richesse

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  • L'environnement, facteur oublié de la richesse

    La Banque mondiale dans un rapport intitulé " Où est la richesse des nations ?" explique que le calcul de la croissance d'un pays s'il se limite uniquement au P.I.B. est insuffisant et ne permet pas à lui seul d'évaluer la richesse d'un pays ainsi que sa capacité de développement. Ainsi pour combler cette lacune, la Banque Mondiale propose de prendre en compte deux autres indicateurs qui sont l'épargne réelle par habitant ainsi que de mesurer la valeur de la richesse naturelle par habitant.

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    Les indicateurs utilisés actuellement pour mesurer le niveau de développement sont gravement défaillants», prévient la Banque mondiale, dans un rapport intitulé Où est la richesse des nations ? qui sera présenté aujourd'hui à Paris.

    Pour elle, les indices nationaux de comptabilité traditionnellement utilisés, tels que le produit intérieur brut (PIB), ne reflètent pas, d'une part, les effets bénéfiques des dépenses d'éducation ou de santé. Et encore moins les coûts liés à la dégradation de l'environnement. Or pour les pays pauvres ces richesses naturelles constituent un quart de leurs revenus (contre 3% dans les pays de l'OCDE). Soit infiniment plus que le capital produit, à savoir les investissements, les entreprises et autres exportations. Il est, d'autre part, avéré que la richesse totale par habitant diminue dans les pays pauvres, à mesure que les ressources s'épuisent et que la population augmente.

    La Banque mondiale propose, pour «corriger cette lacune» deux nouveaux instruments, ou indicateurs, d'évaluation. L'épargne réelle par habitant est ainsi censée refléter l'évolution générale de la richesse des habitants d'un pays. «L'épargne véritable, qui tient compte de l'épuisement des ressources naturelles, indiquera si une économie est sur une trajectoire viable ou pas», explique Ian Johnson, vice-président de la Banque pour les questions environnementales. En fait, le rapport affirme que des investissements dans les actifs produits, conjugués à des efforts d'épargne pour déjouer l'épuisement des ressources naturelles, peuvent sensiblement améliorer le bien-être dans les pays à faibles revenus.

    Les ambiguïtés de l'or noir africain

    L'autre indicateur proposé par l'organisation multilatérale est de mesurer la valeur de la richesse naturelle par habitant. Une nouvelle façon de mesurer le développement qui devrait fournir aux pouvoirs publics les éléments nécessaires «pour faire les bons choix politiques». A ce jour, en effet, des groupes entiers de pays ne sont pas sur une voie soutenable, en particulier parce que la gestion des ressources naturelles y est aléatoire. Il suffit pour s'en convaincre d'étudier attentivement le cas du pétrole en Afrique, où la manne de l'or noir, bien réelle, ne profite pas aux populations.

    Pour autant ce n'est pas une fatalité, souligne l'institution : «Il n'existe pas, par exemple, de mines de diamants durables, mais il y a une façon durable de les exploiter. Cela consiste à transformer le capital – les diamants – en une autre forme – bâtiments, machines ou capital humain», explique l'auteur du rapport.

    Mais il est un point sur lequel la Banque mondiale est catégorique : «En l'absence d'une politique environnementale viable, les efforts de réduction de la pauvreté, sont inutiles.» C'est-à-dire, que les objectifs du millénaire, qui visent en huit points – dont la durabilité de l'environnement – à réduire le fossé riches-pauvres d'ici à cinq ans, ne pourront être atteints.

    Source: Le Figaro
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