La vieille affaire opposant l’Agence pour l’amélioration, le développement du logement (AADL) à la société chinoise de bâtiment Chongqing overseas construction projects contract Co Ltd (COCPC) et à la Banque nationale d’Algérie (BNA), révélée au grand jour par El Watan dans son édition du 18 novembre dernier est, finalement, beaucoup plus complexe qu’elle n’y paraissait jusque-là. Il est à rappeler que la COCPC est la firme à laquelle l’AADL avait confié la réalisation, en 2002, de 3492 logements (ce qui représente un marché de plusieurs millions de dollars), qui non seulement n’a rien construit du tout, mais a disparu avec l’argent du contribuable.
A la lumière d’une nouvelle masse de documents mise à la disposition de la rédaction du journal, il ressort que la firme chinoise mise en cause, COCPC en l’occurrence, en plus d’avoir escroqué le Trésor public et provoqué des retards de plusieurs années aux chantiers de l’AADL implantés dans l’Algérois et dans la wilaya de Tipasa, est pour quelque chose dans la mise en faillite de la CA Bank, un établissement financier privé aujourd’hui en liquidation et auprès duquel elle était domiciliée en 2002. Retour sur une affaire qui n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.
Des pièces originales d’archives prouvent que les responsables de la société chinoise ont pris un malin plaisir à s’acharner, durant toute l’année 2004, contre la CA Bank. La raison ? Obtenir la levée du gel d’un de leurs comptes. La direction de la CA Bank venait, en effet, de bloquer certains comptes (pas tous) de COCPC pour amener celle-ci à contre-garantir, par la Banque de Chine, certains de ses marchés qui ne l’étaient pas encore. Et plutôt que de se mettre en conformité avec la législation, la COCPC a préféré utiliser l’arme des pressions pour faire payer à la CA Bank son geste.
Un dossier truffé d’irrégularités
Pour arriver à ses fins, la COCPC n’a pas hésité à crier à la hogra et à ameuter toutes les institutions de la République, à commencer par la Banque d’Algérie. Celle-ci, d’ailleurs, finira par y envoyer une mission d’inspection. La CA Bank sera épinglée manu militari pour entraves au bon fonctionnement de chantiers qui ont eu officiellement le soutien plein et entier de la présidence de la République. Bien entendu, la société COCPC a été crue sur parole ! Il n’est pas nécessaire de revenir sur les circonstances exactes à l’origine de la décision de la liquidation de la CA Bank et de l’emprisonnement, durant 4 longues années, de son PDG, Abdelouahab Dechmi.
Cependant, une chose est sûre et les documents en notre possession le prouvent : si les pouvoirs publics avaient été, à l’époque, plus respectueux des procédures, la COCPC n’aurait certainement pas pu prendre à contre-pied tout son monde. Il ressort de cette affaire que la société chinoise a justement mis à profit le fait que les marchés de l’AADL avaient un caractère politique et jouissaient d’une priorité absolue de la part de l’Etat pour tenter d’imposer ses quatre volontés, régler ses comptes et voler tranquillement l’argent des contribuables. Y a-t-il eu corruption et trafic d’influence dans ce dossier ? Il n’y a que la justice qui pourrait le dire. En attendant, plusieurs questions demeurent sans réponses.
En effet, dans quel pays au monde une société étrangère qui est loin d’être une référence et qui, en plus, n’est pas en règle avec la loi, peut se permettre d’écrire à une Banque centrale pour lui demander de sanctionner, sans coup férir, une banque privée algérienne ? Une banque qui finira par perdre dans l’affaire plus de 2 milliards de dinars. Une situation qui, d’ailleurs, lui a été fatale. A l’inverse, la justice a débouté la COCPC lorsqu’elle a voulu poursuivre la CA Bank pour blocages et entraves. Ce n’est pas tout. Les documents relatifs aux 7 marchés (3492 logements) accordés à la COCPC rendent compte de graves irrégularités et d’un laisser-aller sidérant que, bizarrement, personne n’a vu.
elwatan
A la lumière d’une nouvelle masse de documents mise à la disposition de la rédaction du journal, il ressort que la firme chinoise mise en cause, COCPC en l’occurrence, en plus d’avoir escroqué le Trésor public et provoqué des retards de plusieurs années aux chantiers de l’AADL implantés dans l’Algérois et dans la wilaya de Tipasa, est pour quelque chose dans la mise en faillite de la CA Bank, un établissement financier privé aujourd’hui en liquidation et auprès duquel elle était domiciliée en 2002. Retour sur une affaire qui n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets.
Des pièces originales d’archives prouvent que les responsables de la société chinoise ont pris un malin plaisir à s’acharner, durant toute l’année 2004, contre la CA Bank. La raison ? Obtenir la levée du gel d’un de leurs comptes. La direction de la CA Bank venait, en effet, de bloquer certains comptes (pas tous) de COCPC pour amener celle-ci à contre-garantir, par la Banque de Chine, certains de ses marchés qui ne l’étaient pas encore. Et plutôt que de se mettre en conformité avec la législation, la COCPC a préféré utiliser l’arme des pressions pour faire payer à la CA Bank son geste.
Un dossier truffé d’irrégularités
Pour arriver à ses fins, la COCPC n’a pas hésité à crier à la hogra et à ameuter toutes les institutions de la République, à commencer par la Banque d’Algérie. Celle-ci, d’ailleurs, finira par y envoyer une mission d’inspection. La CA Bank sera épinglée manu militari pour entraves au bon fonctionnement de chantiers qui ont eu officiellement le soutien plein et entier de la présidence de la République. Bien entendu, la société COCPC a été crue sur parole ! Il n’est pas nécessaire de revenir sur les circonstances exactes à l’origine de la décision de la liquidation de la CA Bank et de l’emprisonnement, durant 4 longues années, de son PDG, Abdelouahab Dechmi.
Cependant, une chose est sûre et les documents en notre possession le prouvent : si les pouvoirs publics avaient été, à l’époque, plus respectueux des procédures, la COCPC n’aurait certainement pas pu prendre à contre-pied tout son monde. Il ressort de cette affaire que la société chinoise a justement mis à profit le fait que les marchés de l’AADL avaient un caractère politique et jouissaient d’une priorité absolue de la part de l’Etat pour tenter d’imposer ses quatre volontés, régler ses comptes et voler tranquillement l’argent des contribuables. Y a-t-il eu corruption et trafic d’influence dans ce dossier ? Il n’y a que la justice qui pourrait le dire. En attendant, plusieurs questions demeurent sans réponses.
En effet, dans quel pays au monde une société étrangère qui est loin d’être une référence et qui, en plus, n’est pas en règle avec la loi, peut se permettre d’écrire à une Banque centrale pour lui demander de sanctionner, sans coup férir, une banque privée algérienne ? Une banque qui finira par perdre dans l’affaire plus de 2 milliards de dinars. Une situation qui, d’ailleurs, lui a été fatale. A l’inverse, la justice a débouté la COCPC lorsqu’elle a voulu poursuivre la CA Bank pour blocages et entraves. Ce n’est pas tout. Les documents relatifs aux 7 marchés (3492 logements) accordés à la COCPC rendent compte de graves irrégularités et d’un laisser-aller sidérant que, bizarrement, personne n’a vu.
elwatan
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