(Nouvelle Solidarité) — On vient de découvrir que les mille et une « richesses » de Dubaï, fascinantes « par leur splendeur et la profusion de luxe à outrance », n’étaient qu’un vulgaire mirage construit sur une vaste bulle spéculative fondée sur les services financiers, le tourisme et l’immobilier. Bulle des tulipes, bulle internet, bulle des subprimes ou affaire Madoff : la cupidité rend fou et surtout aveugle.
Nos dirigeants européens le sont-ils autant devant la « bulle de l’euro » ? Ils devront apprendre qu’aucune bulle n’est éternelle. Dans « un scénario catastrophe que personne ne veut envisager », Libération imagine que le 31 mars 2010, la Grèce, en proie au surendettement, sortira de l’euro : « Athènes, palais présidentiel. Le Premier ministre, avec une courte majorité au Parlement, vient d’annoncer son intention de quitter la zone euro. Et de ressusciter le drachme (…) "La Grèce vient de déclencher un Lehman Brothers public à la puissance dix", explique un économiste. »
Car, avec la baisse de la note des obligations d’Etat de la Grèce et de l’Espagne, c’est tout le mythe de la zone euro, censée être une zone monétaire homogène où les obligations d’Etat ont la même qualité partout, qui tombe. Et même plus qu’un mythe, puisque, face à l’explosion des déficits et de l’endettement, les membres de l’UE sont totalement démunis, les traités européens leur interdisant toute aide directe d’un Etat à un autre, et toute avance de la BCE vers les Etats !
Paradoxalement, pour les spéculateurs, la « crise » a été une fantastique opportunité pour continuer leur sale besogne. Devant la menace d’un remake de « la grande dépression de 1929 », les Etats, la BCE et la Fed ont consenti à injecter des liquidités astronomiques à des taux de rêve : rien qu’en 2009, les banques européennes ont pu disposer de 500 milliards d’euros à 1% d’intérêt ! Et pas un centime réinvesti dans l’emploi, l’industrie ni les PME-PMI. Pour réduire les émissions de CO2, rien de mieux que les dictats de la finance : cessez de respirer !
Oeil des banques, les grandes agences de notation (Standards Poor’s, propriété du cartel média McGraw-Hill), Moody’s (sous contrôle du milliardaire Warren Buffett) et Fitch (appartenant à la Financière Marc Ladreit de la Charrière) montent la garde et menacent. SP’s a même décroché le téléphone pour sommer le Premier ministre grec de se soumettre à un plan de rigueur pire que celui de l’Irlande. En France, Moody’s a fait savoir que « le grand emprunt » risquait de faire baisser la note de la dette souveraine !
La BCE, qui avait annoncé vouloir mettre fin, d’ici fin 2010, aux « politiques monétaires non-conventionnelles », notamment la prise en pension de titres « toxiques » en échange de liquidités de bonne qualité pour les banques, a dû, elle aussi, faire marche arrière devant la « menace d’une explosion de la zone euro » et les plaintes de Goldman Sachs.
Ainsi, vouloir « sauver l’euro », tout autant que vouloir son « explosion »et le chaos pour pouvoir spéculer, sont deux formes de folie irresponsables et dangereuses. Car ceux qui veulent « sauver » à tout prix un euro condamné exigent une véritable « thérapie de choc » ultralibérale détruisant l’emploi, les infrastructures, les retraites et les soins médicaux. Pour l’imposer, les banques allemandes, qui comptent dans leurs actifs 40 milliards d’euros de titres souverains grecs, exigent d’en finir avec la démocratie des Etats membres : « La question se pose : de quelle autorité l’Europe dispose pour dire aux parlements nationaux ce qu’ils doivent faire afin d’éviter de porter atteinte à l’Europe elle-même ? Les parlements nationaux n’aiment pas qu’on leur dicte des choses pareilles, mais nous devons traiter le problème », annonce l’étonnante Mme Merkel.
A l’opposé, ceux qui spéculent sur la fin de l’euro sans présenter d’alternative viable, voient d’un bon œil le chaos s’installer dans ce qu’ils appellent avec mépris les PIGS (Portugal, Irlande ou/et Italie, Grèce et Espagne - Spain en anglais). C’est dans cette perspective qu’il faut voir, dans un contexte de contestation sociale légitime, le déploiement des provocateurs en Grèce (bombe contre Citibank), en Espagne (vandalisme contre les distributeurs de banque et les agences d’intérim) et en Italie (dynamitage évité de l’Université Bocconi à Milan).
Seule une politique de retour à un système mondial de crédit productif public fondé sur des monnaies nationales, s’insérant dans le cadre d’une mise en faillite ordonnée de tout le système actuel, peut nous tirer d’affaire. C’est la démarche de Jacques Cheminade en France et de Lyndon LaRouche aux Etats-Unis.
Nos dirigeants européens le sont-ils autant devant la « bulle de l’euro » ? Ils devront apprendre qu’aucune bulle n’est éternelle. Dans « un scénario catastrophe que personne ne veut envisager », Libération imagine que le 31 mars 2010, la Grèce, en proie au surendettement, sortira de l’euro : « Athènes, palais présidentiel. Le Premier ministre, avec une courte majorité au Parlement, vient d’annoncer son intention de quitter la zone euro. Et de ressusciter le drachme (…) "La Grèce vient de déclencher un Lehman Brothers public à la puissance dix", explique un économiste. »
Car, avec la baisse de la note des obligations d’Etat de la Grèce et de l’Espagne, c’est tout le mythe de la zone euro, censée être une zone monétaire homogène où les obligations d’Etat ont la même qualité partout, qui tombe. Et même plus qu’un mythe, puisque, face à l’explosion des déficits et de l’endettement, les membres de l’UE sont totalement démunis, les traités européens leur interdisant toute aide directe d’un Etat à un autre, et toute avance de la BCE vers les Etats !
Paradoxalement, pour les spéculateurs, la « crise » a été une fantastique opportunité pour continuer leur sale besogne. Devant la menace d’un remake de « la grande dépression de 1929 », les Etats, la BCE et la Fed ont consenti à injecter des liquidités astronomiques à des taux de rêve : rien qu’en 2009, les banques européennes ont pu disposer de 500 milliards d’euros à 1% d’intérêt ! Et pas un centime réinvesti dans l’emploi, l’industrie ni les PME-PMI. Pour réduire les émissions de CO2, rien de mieux que les dictats de la finance : cessez de respirer !
Oeil des banques, les grandes agences de notation (Standards Poor’s, propriété du cartel média McGraw-Hill), Moody’s (sous contrôle du milliardaire Warren Buffett) et Fitch (appartenant à la Financière Marc Ladreit de la Charrière) montent la garde et menacent. SP’s a même décroché le téléphone pour sommer le Premier ministre grec de se soumettre à un plan de rigueur pire que celui de l’Irlande. En France, Moody’s a fait savoir que « le grand emprunt » risquait de faire baisser la note de la dette souveraine !
La BCE, qui avait annoncé vouloir mettre fin, d’ici fin 2010, aux « politiques monétaires non-conventionnelles », notamment la prise en pension de titres « toxiques » en échange de liquidités de bonne qualité pour les banques, a dû, elle aussi, faire marche arrière devant la « menace d’une explosion de la zone euro » et les plaintes de Goldman Sachs.
Ainsi, vouloir « sauver l’euro », tout autant que vouloir son « explosion »et le chaos pour pouvoir spéculer, sont deux formes de folie irresponsables et dangereuses. Car ceux qui veulent « sauver » à tout prix un euro condamné exigent une véritable « thérapie de choc » ultralibérale détruisant l’emploi, les infrastructures, les retraites et les soins médicaux. Pour l’imposer, les banques allemandes, qui comptent dans leurs actifs 40 milliards d’euros de titres souverains grecs, exigent d’en finir avec la démocratie des Etats membres : « La question se pose : de quelle autorité l’Europe dispose pour dire aux parlements nationaux ce qu’ils doivent faire afin d’éviter de porter atteinte à l’Europe elle-même ? Les parlements nationaux n’aiment pas qu’on leur dicte des choses pareilles, mais nous devons traiter le problème », annonce l’étonnante Mme Merkel.
A l’opposé, ceux qui spéculent sur la fin de l’euro sans présenter d’alternative viable, voient d’un bon œil le chaos s’installer dans ce qu’ils appellent avec mépris les PIGS (Portugal, Irlande ou/et Italie, Grèce et Espagne - Spain en anglais). C’est dans cette perspective qu’il faut voir, dans un contexte de contestation sociale légitime, le déploiement des provocateurs en Grèce (bombe contre Citibank), en Espagne (vandalisme contre les distributeurs de banque et les agences d’intérim) et en Italie (dynamitage évité de l’Université Bocconi à Milan).
Seule une politique de retour à un système mondial de crédit productif public fondé sur des monnaies nationales, s’insérant dans le cadre d’une mise en faillite ordonnée de tout le système actuel, peut nous tirer d’affaire. C’est la démarche de Jacques Cheminade en France et de Lyndon LaRouche aux Etats-Unis.
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