De notre correspondant permanent à Alger, N. LARIBI
· Loin derrière l’Autriche, l’Espagne, le Maroc et la Tunisie
Le secteur du tourisme en Algérie peine à décoller. Contrairement à la tendance mondiale, l’Algérie, nonobstant le potentiel qu’elle renferme, n’en reste pas moins «trop en retrait» par rapport à ce qui se fait ailleurs, notamment, chez nos voisins tunisiens et marocains. Ces derniers, il faut le dire, ont réalisé de bonnes performances en la matière. Avec des recettes évaluées à 944 milliards de dollars annuellement, le tourisme participe à hauteur de 15% du PIB mondial.
Au chapitre des Etats, le constat est tout aussi implacable: l’Algérie (avec ses 1,8 million de touristes) arrive très loin derrière l’Autriche dont le tourisme participe à 16% du PIB national ou encore l’Espagne qui engrange, chaque année, une moyenne de plus de 20 milliards de dollars, avec 11% du PIB national. Et encore le Maroc et la Tunisie où le tourisme contribue à 6% du PIB national.
Mohamed Belkacem Bahloul, président de l’Association nationale des économistes algériens, initiatrice du colloque international sur le développement du tourisme tenu les 19 et 20 décembre dernier à Tamanrasset, avance comme principale raison: le manque d’infrastructures (hôtels et similaires) particulièrement au sud du pays.
Cela dit, le conférencier a affirmé qu’en 2007 l’Algérie comptait «seulement 1.140 hôtels dont 59% ne sont même pas classés», précisant que 66% des 85.000 lits représentant les capacités d’accueil de ces hôtels appartiennent à des hôtels non classés. Comble de l’ironie, l’indigence des infrastructures d’accueil est exacerbée par les tarifs «exorbitants» pratiqués sur les prestations qui, au demeurant, sont bien loin de répondre aux normes internationales.
Dr Messaoud Mechitna, enseignant-universitaire, confirme ce constat amer. Il a relevé que les prestations au sud du pays où, paradoxalement, les structures touristiques font cruellement défaut et les tarifs sont «exorbitants» vu la qualité des prestations.
Pour Dr Mechitna, la principale contrainte qui pénalise le tourisme en Algérie réside dans la mentalité. «Le facteur sécuritaire ainsi que le manque d’infrastructures n’expliquent pas tout, puisque le retard existait déjà avant l’avènement de la décennie noire.
Après l’Indépendance et durant la décennie 70, la mentalité de l’Algérien était favorable aux touristes étrangers. Personne ne se souciait de l’allure ou de l’accoutrement des touristes étrangers. Aujourd’hui, la mentalité a évolué, mais négativement», commente le professeur.
A son tour, le Dr Saadane Chebaiki a précisé que l’Algérie se classe à la 147e place sur 174 pays à vocation touristique. De ce fait, il a lancé un appel en direction des autorités afin «d’adopter des mesures qui permettraient de faire fructifier un secteur générateur d’emplois et de richesses».
Léconomiste

Le secteur du tourisme en Algérie peine à décoller. Contrairement à la tendance mondiale, l’Algérie, nonobstant le potentiel qu’elle renferme, n’en reste pas moins «trop en retrait» par rapport à ce qui se fait ailleurs, notamment, chez nos voisins tunisiens et marocains. Ces derniers, il faut le dire, ont réalisé de bonnes performances en la matière. Avec des recettes évaluées à 944 milliards de dollars annuellement, le tourisme participe à hauteur de 15% du PIB mondial.
Au chapitre des Etats, le constat est tout aussi implacable: l’Algérie (avec ses 1,8 million de touristes) arrive très loin derrière l’Autriche dont le tourisme participe à 16% du PIB national ou encore l’Espagne qui engrange, chaque année, une moyenne de plus de 20 milliards de dollars, avec 11% du PIB national. Et encore le Maroc et la Tunisie où le tourisme contribue à 6% du PIB national.
Mohamed Belkacem Bahloul, président de l’Association nationale des économistes algériens, initiatrice du colloque international sur le développement du tourisme tenu les 19 et 20 décembre dernier à Tamanrasset, avance comme principale raison: le manque d’infrastructures (hôtels et similaires) particulièrement au sud du pays.
Cela dit, le conférencier a affirmé qu’en 2007 l’Algérie comptait «seulement 1.140 hôtels dont 59% ne sont même pas classés», précisant que 66% des 85.000 lits représentant les capacités d’accueil de ces hôtels appartiennent à des hôtels non classés. Comble de l’ironie, l’indigence des infrastructures d’accueil est exacerbée par les tarifs «exorbitants» pratiqués sur les prestations qui, au demeurant, sont bien loin de répondre aux normes internationales.
Dr Messaoud Mechitna, enseignant-universitaire, confirme ce constat amer. Il a relevé que les prestations au sud du pays où, paradoxalement, les structures touristiques font cruellement défaut et les tarifs sont «exorbitants» vu la qualité des prestations.
Pour Dr Mechitna, la principale contrainte qui pénalise le tourisme en Algérie réside dans la mentalité. «Le facteur sécuritaire ainsi que le manque d’infrastructures n’expliquent pas tout, puisque le retard existait déjà avant l’avènement de la décennie noire.
Après l’Indépendance et durant la décennie 70, la mentalité de l’Algérien était favorable aux touristes étrangers. Personne ne se souciait de l’allure ou de l’accoutrement des touristes étrangers. Aujourd’hui, la mentalité a évolué, mais négativement», commente le professeur.
A son tour, le Dr Saadane Chebaiki a précisé que l’Algérie se classe à la 147e place sur 174 pays à vocation touristique. De ce fait, il a lancé un appel en direction des autorités afin «d’adopter des mesures qui permettraient de faire fructifier un secteur générateur d’emplois et de richesses».
Léconomiste
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