L’Islande adopte l’accord controversé Icesave
AFP, 31 décembre 2009
Le Parlement islandais a adopté, mercredi 30 décembre 2009 au soir, à une courte majorité, une loi controversée destinée à rembourser près de 4 milliards d’euros avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour indemniser plus de 300000 de leurs citoyens lésés par la faillite de la banque Icesave.
Le litige sur Icesave, qui dure depuis l’été 2009, a été un obstacle pour la candidature de l’Islande à l’Union européenne et a entraîné des retards dans le versement de nouvelles tranches du prêt d’urgence de 2,1 milliards de dollars accordé par le Fonds monétaire international (FMI).
Initialement attirés par les taux d’intérêt alléchants proposés par Icesave, plus de 320000 clients britanniques et néerlandais de la banque en ligne avaient perdu leurs économies, lors de la nationalisation de sa maison mère, Landsbanki, l’une des trois grandes banques islandaises. Ils avaient été partiellement indemnisés par leurs Etats respectifs, qui s’étaient ensuite retournés vers Reykjavik pour se faire rembourser.
La loi est conforme à un nouvel accord trouvé par les gouvernements islandais, britannique et néerlandais, en octobre, après le rejet, par Londres et La Haye, d’un premier texte adopté, fin août 2009, par le Parlement islandais qui prévoyait l’expiration en 2024 de la garantie publique islandaise au remboursement des fonds, que le paiement ait été complet ou non. Le nouveau texte prévoit le paiement échelonné, d’ici 2024, d’environ 3,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de 40 % du Produit intérieur brut annuel de l’île de l’Atlantique Nord, ruinée par l’effondrement de ses banques, en octobre 2008. L’ampleur du fardeau a suscité des manifestations, de fortes critiques de l’opposition et semé la discorde au sein de la majorité de gauche du Premier ministre, Johanna Sigurdardottir, qui a menacé de faire voler la coalition au pouvoir en éclats, si le texte n’était pas adopté.
Une majorité de trente-trois députés a adopté le nouveau texte. Trente parlementaires ont voté contre, selon le décompte officiel du vote, retransmis en direct par la télévision islandaise. Initialement prévu en milieu de journée, le vote a été plusieurs fois retardé, dans une ambiance de débats souvent tendue. « Félicitations l’Islande ! », a crié un député favorable au texte à la proclamation du vote devant l’assemblée, tandis qu’un opposant a répliqué : « C’est de la haute trahison ! ». « La façon dont le gouvernement a géré ce dossier a été honteuse depuis le début », a déclaré Birkir Jon Jonsson, numéro 2 du parti d’opposition du Progrès, au moment de voter. « L’Histoire prouvera que nous avons fait la bonne chose », a déclaré le ministre des Finances, Steingrimur Sigfusson, pour justifier son vote.
Une pétition qui demande au président islandais, Ólafur Ragnar Grímsson, de ne pas ratifier la loi sur Icesave, a déjà réuni 39600 signatures dans un pays de 320000 habitants, un record en Islande. Le président islandais doit signer le texte jeudi 31 décembre 2009, marquant son entrée en vigueur.
Agence France Presse
AFP, 31 décembre 2009
Le Parlement islandais a adopté, mercredi 30 décembre 2009 au soir, à une courte majorité, une loi controversée destinée à rembourser près de 4 milliards d’euros avancés par le Royaume-Uni et les Pays-Bas pour indemniser plus de 300000 de leurs citoyens lésés par la faillite de la banque Icesave.
Le litige sur Icesave, qui dure depuis l’été 2009, a été un obstacle pour la candidature de l’Islande à l’Union européenne et a entraîné des retards dans le versement de nouvelles tranches du prêt d’urgence de 2,1 milliards de dollars accordé par le Fonds monétaire international (FMI).
Initialement attirés par les taux d’intérêt alléchants proposés par Icesave, plus de 320000 clients britanniques et néerlandais de la banque en ligne avaient perdu leurs économies, lors de la nationalisation de sa maison mère, Landsbanki, l’une des trois grandes banques islandaises. Ils avaient été partiellement indemnisés par leurs Etats respectifs, qui s’étaient ensuite retournés vers Reykjavik pour se faire rembourser.
La loi est conforme à un nouvel accord trouvé par les gouvernements islandais, britannique et néerlandais, en octobre, après le rejet, par Londres et La Haye, d’un premier texte adopté, fin août 2009, par le Parlement islandais qui prévoyait l’expiration en 2024 de la garantie publique islandaise au remboursement des fonds, que le paiement ait été complet ou non. Le nouveau texte prévoit le paiement échelonné, d’ici 2024, d’environ 3,8 milliards d’euros, soit l’équivalent de près de 40 % du Produit intérieur brut annuel de l’île de l’Atlantique Nord, ruinée par l’effondrement de ses banques, en octobre 2008. L’ampleur du fardeau a suscité des manifestations, de fortes critiques de l’opposition et semé la discorde au sein de la majorité de gauche du Premier ministre, Johanna Sigurdardottir, qui a menacé de faire voler la coalition au pouvoir en éclats, si le texte n’était pas adopté.
Une majorité de trente-trois députés a adopté le nouveau texte. Trente parlementaires ont voté contre, selon le décompte officiel du vote, retransmis en direct par la télévision islandaise. Initialement prévu en milieu de journée, le vote a été plusieurs fois retardé, dans une ambiance de débats souvent tendue. « Félicitations l’Islande ! », a crié un député favorable au texte à la proclamation du vote devant l’assemblée, tandis qu’un opposant a répliqué : « C’est de la haute trahison ! ». « La façon dont le gouvernement a géré ce dossier a été honteuse depuis le début », a déclaré Birkir Jon Jonsson, numéro 2 du parti d’opposition du Progrès, au moment de voter. « L’Histoire prouvera que nous avons fait la bonne chose », a déclaré le ministre des Finances, Steingrimur Sigfusson, pour justifier son vote.
Une pétition qui demande au président islandais, Ólafur Ragnar Grímsson, de ne pas ratifier la loi sur Icesave, a déjà réuni 39600 signatures dans un pays de 320000 habitants, un record en Islande. Le président islandais doit signer le texte jeudi 31 décembre 2009, marquant son entrée en vigueur.
Agence France Presse
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