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Pétrole 2011 : une demande mondiale en hausse de 2,5 mb/j

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  • Pétrole 2011 : une demande mondiale en hausse de 2,5 mb/j

    une production hors OPEP déclinante, prévoit l’EIA

    18 janvier 2010
    L’Agence gouvernementale américaine de l’énergie (EIA) prévoit une hausse de 2,5 mb/j de la consommation mondiale à l’horizon 2011. Mais la production hors OPEP ne pourra satisfaire cette demande, prévoit l’agence, qui estime que l’offre de ce groupe, en augmentation de 410 000 b/j en 2010, devrait ensuite décliner de 140 000 b/j en 2011, en raison de l’épuisement des deux grandes sources traditionnelles que sont le Mexique et la mer du Nord. L’étude de l’EIA confirme à quel point le déclin des gisements ayant dépassé leur pic de production peut être rapide : le champ mexicain de Cantarell, l’un des plus grands au monde, ne produit plus que le quart du niveau atteint lors de son pic, en 2005. En mer du Nord, la chute est de 50% depuis 1999. La disparition de ces sources d’approvisionnement traditionnelles, qui ne seront que partiellement compensée par le Brésil et l’Asie Centrale, provoquera un déplacement du centre de gravité du marché mondial du pétrole, prévoit l’agence, entrainant la fin de relation commerciales bien établies, et renforçant le pouvoir de l’OPEP.
    [IMG]http://****************/IMG/arton2957.jpg[/IMG] Energy Information Administration, janvier 2009
    Les pays producteurs de pétrole brut et autres carburants liquides (ci-après dénommés « liquides ») se répartissent en deux grandes catégories : ceux qui sont membres de l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) et ceux qui n’appartiennent pas à cette organisation (non-OPEP). Cet article examine de plus près la situation de cette dernière catégorie.
    Après avoir augmenté de 630 000 barils par jour (b/j) en 2009, l’EIA prévoit une croissance de l’offre des liquides non-OPEP de 420 000 b/ j en 2010, suivie d’un déclin de 140 000 b/j en 2011 (fin de période de cette prévision).
    En revanche, l’EIA prévoit que la demande mondiale de liquides devrait augmenter de 2,55 millions de barils/jour (mb/j) entre 2009 et 2011. Basée sur l’expérience passée, cette prévision de ralentissement prévu de la croissance de la production non-OPEP en 2010, et la baisse attendue en 2011, pourraient avoir des conséquences importantes pour les marchés pétroliers mondiaux.
    Vue d’ensemble de l’offre hors OPEP en 2009

    La production de liquides hors-OPEP a été en moyenne de 50,29 mb/j en 2009, représentant environ 60 pour cent de l’approvisionnement mondial total. Cette production est concentrée dans un nombre relativement restreint de pays ; dix producteurs seulement représentent environ les trois quarts de l’offre totale non-OPEP. Le plus grand producteur non OPEP est la Russie, qui a extrait environ 9,93 mb/j en 2009. En raison des baisses de production de l’Arabie Saoudite, la Russie a été le premier producteur de liquides dans le monde en 2009. Les autres grands pays producteurs non-OPEP de liquides sont les États-Unis, la Chine, le Canada et le Mexique (Figure 1).
    [IMG]http://****************/IMG/jpg/EIA_1.jpg[/IMG]
    La production de liquides non-OPEP a augmenté de 630 000 b/j en 2009, après une baisse de 350 000 b/j en 2008. La production totale de liquides aux USA a augmenté de 490 000 b/j en 2009, soit environ les trois quarts de la croissance globale. La croissance en 2009 reflète, en partie, une forte augmentation à partir d’un niveau de base déprimé : les ouragans et les pannes de pipelines ont réduit la production de pétrole brut, respectivement aux États-Unis et en Asie Centrale, accroissant anormalement la variation d’une année à l’autre.
    Perspectives pour 2010-2011
    L’EIA ne s’attend pas à ce que l’offre non-OPEP se maintienne au niveau de croissance observé en 2009. L’offre hors OPEP devrait augmenter de 420 000 b/j en 2010, avec une croissance provenant de nouveaux projets compensant la baisse de production des champs matures. Cependant, l’offre hors OPEP devrait diminuer de 140 000 b/j en 2011, car les baisses de production des champs matures devraient être supérieures à la croissance due aux nouveaux champs. La baisse prévue en 2011 est similaire à celle qu’ont connue les pays non-OPEP sur la période 2005-2008 (voir Figure 2, ci-dessus).
    L’EIA établit ses prospectives de l’offre hors OPEP en effectuant une analyse ascendante à partir des champs et des bassins de production. Cette prospective étudie le calendrier et la viabilité des projets de production de liquides prévus dans chaque pays et évalue le taux de déclin vraisemblable des champs matures. Tous les changements inattendus de ces facteurs sous-jacents peuvent influer considérablement sur les perspectives, et l’historique de la production non-OPEP de liquides est remplie d’exemples de perturbations surprise ou d’interruptions de production.
    Le Brésil pourrait être la principale source non-OPEP de croissance de l’offre au cours de la période étudiée, avec une production annuelle qui devrait augmenter de 410 000 b/j entre 2009 et 2011. De nombreuses nouvelles unités de production devraient être opérationnelles au cours des 2 prochaines années, dont plusieurs unités de test à petite échelle et des projets pilotes. Trois grands nouveaux projets pourraient ajouter chacun 100 000 b/j de capacité supplémentaire nominale totale : production pilote sur le champ de Tupi, réinstallation d’une unité de production au champ Cachalote, et démarrage de la production sur le champ Peregrino par StatoilHydro. En outre, plusieurs nouveaux projets entrés en opération en 2009 continueront d’augmenter graduellement le rythme de production. Enfin, la hausse de la production d’éthanol, qui devrait croître d’environ 10 pour cent par an, contribuera à la production de volumes supplémentaires de liquides au Brésil.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    La production de liquides aux Etats-Unis en 2011 devrait se situer en moyenne 230 000 b/j au dessus du niveau observé en 2009. La majeure partie de cette augmentation, environ 200 000 b/j, devrait avoir lieu en 2010 avec l’augmentation de la production de pétrole brut des champs hors Alaska et des champs offshore dans les eaux nationales du Golfe du Mexique, venant compenser la baisse de la production de pétrole brut en Alaska. La production d’autres liquides, en grande partie des biocarburants, devraient augmenter d’environ 150 000 b/j entre 2009 et 2011, alors que la production de liquides de gaz naturel (GPL) devrait rester largement inchangée.
    [IMG]http://****************/IMG/jpg/EIA_3.jpg[/IMG]
    La hausse de la production de liquides en Azerbaïdjan et au Kazakhstan devrait représenter une importante source non-OPEP de croissance de l’offre. Dans les deux pays réunis, elle devrait augmenter de 230 000 b/j en 2010, puis ralentir à 120 000 b/j en 2011. Une grande partie de la croissance en 2010 provient de la montée en puissance de plusieurs projets nouveaux, mis en production en 2009, mais les projets dans la période 2010-2011 sont insuffisants en nombre pour compenser entièrement baisses des champs matures en 2011.
    L’EIA prévoit que la production de liquides en Chine augmente avec les projets de Lai Peng et Nanpu, ainsi qu’en raison des efforts visant à atténuer le taux de déclin sur le champ de Daqing. L’achèvement de plusieurs projets de sables bitumineux au Canada, y compris certains qui avaient été retardé l’an dernier, devrait permettre une augmentation de la production des liquides dans ce pays. La Colombie a connu une forte reprise de la production de liquides au cours des 2 dernières années ; d’ici 2011, la production annuelle pourrait avoisiner le sommet observé pour la dernière fois en 1999.
    Venant contrebalancer ces nouvelles sources d’offre hors OPEP, plusieurs pays devraient enregistrer un déclin considérable dans la production de liquides. La plus forte baisse devrait avoir lieu au Mexique, où la production pourrait chuter de 430 000 b/j entre 2009 et 2011. Cantarell était autrefois classé comme l’un des plus grands champs pétrolier au monde, mais sa production se situe désormais environ au quart du niveau observé lors du sommet atteint en 2004. L’accroissement de production dans d’autres gisements, tels que le complexe Ku-Maloob-Zaap (KMZ), a contribué à atténuer en partie ce déclin. Toutefois, on ne sait pas à quel point la production pourra augmenter à KMZ et dans les autres gisements. De ce fait, les exportations nettes de liquides du Mexique pourraient tomber de 950 000 b/j en 2009 à 520 000 b/j en 2011.
    La production en mer du Nord a atteint son sommet en 1999 et a chuté de près de 50 pour cent depuis lors. L’EIA prévoit que la production de liquides de la mer du Nord diminue de 670 000 b/j entre 2009 et 2011, en raison du déclin de la production à la fois dans le Royaume Uni et en Norvège. La baisse de la production offshore du Royaume-Uni pourrait accélérer au cours de la période, car on constate un manque de nouveaux projets à l’horizon observable qui permettraient de compenser entièrement la baisse de production de gisements plus anciens. En Norvège, la production des champs pétrolifères matures continue de baisser, mais cela est en partie compensé par la hausse de production de liquides de gaz naturel.
    Bien que ces trois pays représentent la plus grande part de la baisse de la production de liquides hors OPEP, de nombreux pays producteurs non membres de l’OPEP devraient également connaitre une baisse de la production durant la période étudiée, dont : Égypte, Malaisie, Yémen, Australie, Argentine, Gabon et Syrie. Bien que plutôt faible au niveau individuel, l’effet cumulatif du déclin de la production de ces pays est très important dans l’agrégat.
    Implications pour le marché mondial du pétrole
    Les prévisions de l’EIA pour la croissance de l’offre non-OPEP ont des incidences importantes pour le marché mondial du pétrole. La baisse prévue en 2011 pour les pays non-OPEP reproduit une tendance observée avant 2009. L’offre hors OPEP a augmenté en moyenne de 90 000 b/j par an entre 2005 et 2009, contre une croissance moyenne annuelle de 860 000 b/j au cours des 5 ans de la période précédente. Le ralentissement de la croissance de la production de liquides en Russie a été la cause la plus importante de ce changement.
    Après avoir progressé de 2,55 millions b/j entre 2000 et 2004, la production russe a seulement augmenté de 0,42 million b/j entre 2005 et 2009. Le Mexique a également connu un retournement spectaculaire : après avoir progressé de 390 000 barils / jour entre 2000 et 2004, la production de liquides a baissé de 790 000 barils / jour entre 2005 et 2009.
    Les nouvelles sources non-OPEP de croissance de l’offre (en particulier le Brésil et l’Asie Centrale) représenteront la majeure partie de la production ajoutée entre 2009 et 2011. Dans le même temps, la production des fournisseurs « traditionnels » hors OPEP (Mexique, Mer du Nord etc) continuera à diminuer. Sur le long terme, ces tendances divergentes contraindront à un changement dans la géographie et l’économie du marché mondial du pétrole. Le déclin de la production de liquides des sources traditionnelles non- OPEP accroit l’importance des nouveaux centres de la croissance de l’offre et affaiblira des relations établies de longue date entre producteurs et consommateurs. La baisse de la production au Mexique a conduit à une diminution importante des exportations de pétrole vers les États-Unis, contraignant les raffineurs américains à trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Les frictions causées par ces dislocations peuvent entrainer des prix plus élevés du pétrole, en raison de l’établissement de nouvelles relations, et de liquides provenant de sources différentes.
    L’impact le plus immédiat de la croissance ralentie de la production de liquides hors OPEP dans la période de prévision étudiée est celui d’un rôle accru pour l’OPEP sur le marché mondial du pétrole. L’EIA prévoit que la consommation mondiale de liquides augmentera de 2,55 millions b/j en 2011 par rapport à 2009, et dans la mesure où la production non-OPEP devrait augmenter beaucoup moins au cours de cette période, l’importance de l’OPEP sur le marché pétrolier mondial devrait croitre. L’OPEP devrait également connaître en 2011 une forte augmentation de la production de condensats, liquides de gaz naturel, et autres liquides non bruts, qui sont en dehors du régime de quota de l’OPEP. En conséquence, la part de l’OPEP dans le marché mondial des liquides pourrait passer à 42 pour cent en 2011, en hausse par rapport à 40 pour cent en 2009 et seulement 38 pour cent en 2003. Le maintien du niveau élevé des capacités excédentaire de production de l’OPEP, combiné à l’absence de croissance importante des liquides non OPEP, lui procure une influence plus importante sur le marché mondial du pétrole.

    Publication originale EIA (pdf), traduction Contre Info
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Pétrole: Goldman Sachs prévoit un déficit en 2010

      Dopée par la sortie de l'économie mondiale de la crise financière, l'offre de pétrole sur les places boursières dépassera la demande au quatrième trimestre 2010, indique un rapport de la banque américaine Goldman Sachs diffusé mardi à la City de Londres.

      Selon les analystes, la consommation d'or noir atteindra à l'automne 2010 son niveau d'avant-crise dans un contexte de manque d'investissements considérable dans la production, ce qui provoquera un déficit croissant de pétrole.
      En 2011, ce déficit de pétrole "se ressentira fortement" dans l'économie mondiale, a déclaré Jeffrey Currie, analyste de Goldman Sachs.
      En décembre dernier, Goldman Sachs tablait sur un prix moyen du baril en 2010 au niveau de 90 USD et en 2011 au niveau de 110 USD. Désormais, les analystes de la banque révisent ces estimations à la hausse.
      source : Ria Novosti
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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