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Algérie. Arcelor-Mittal, quand les sidérurgistes font plier le géant indien

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    Enquête Algérie
    Algérie. Arcelor-Mittal, quand les sidérurgistes font plier le géant indien

    Après une grève de 8 jours, les 7 200 salariés du complexe sidérurgique d’Annaba ont contraint le patron à revoir sa politique de développement de l’entreprise.
    Envoyé spécial.
    Tout a commencé quand Areclor-Mittal a décidé de fermer l’unité de cokerie, jugeant qu’elle n’était pas une priorité, et promettant de redéployer sur d’autres sites ses 320 ouvriers après une formation de reconversion. Motif invoqué  : la réhabilitation de la cokerie coûterait plus de 40 millions de dollars et n’est pas indispensable à la fabrication de l’acier. Sauf que le syndicat d’entreprise ne l’entendait pas de cette oreille et a tenu à lui rappeler ses engagements en déclenchant une grève qui a duré huit jours, du 11 au 19 janvier. En effet, quand Arcelor-Mittal a racheté le complexe sidérurgique à hauteur de 70 %, les 30 % restants étant détenus par l’ancien propriétaire, l’entreprise publique Sider, il avait bénéficié de facilités et d’exonérations fiscales, d’un coût bas du minerai de fer de Gara Djebilet situé à un jet de pierre de la ville d’Annaba. En contrepartie, il s’était engagé à remettre à niveau l’entreprise et à réhabiliter la cokerie et surtout à ne pas fermer d’ateliers sans l’accord de son partenaire algérien. C’est le fait de n’avoir pas tenu ses engagements, arguant de difficultés sur le marché mondial de l’acier, qui a déclenché les hostilités.
    « La reprise du travail sera conditionnée par un engagement officiel des pouvoirs publics et d’Arcelor au lancement d’un plan de réhabilitation global du complexe d’El Hadjar », avertissait alors Smaïn Kouadria, le secrétaire général du syndicat d’entreprise. Non sans accuser le pouvoir politique d’avoir permis à des privés étrangers d’inonder le marché algérien en produits de moindre qualité, ce qui, a-t-il affirmé, a occasionné un manque à gagner de « 4 millions de dollars au profit de la mafia politico-financière en relation avec le lobby de l’acier ». Après un bras de fer qui aura duré huit jours, Arcelor-Mittal a fini par céder quand son partenaire algérien, Sider s’est alors engagé à financer à hauteur de 30 % la réhabilitation de la cokerie. En fait, les autorités algériennes étaient pressées d’éteindre un brasier dans une région théâtre de nombreuses manifestations de chômeurs et de saccages d’édifices publics. Au final, Arcellor-Mittal décide à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire de débloquer une enveloppe de plus de 200 millions de dollars afin que l’entreprise atteigne les objectifs fixés avec à la clé, une revalorisation des salaires et une réduction de l’âge de départ à la retraite.
    Hassane Zerrouky
    L'humanité
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT
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