ALGERIE. La filière vinicole publique produit annuellement 400 000 hectolitres représentant un chiffre d’affaires de 120 M€. On est encore loin des 22 millions d’hectolitres produits en 1930, mais la marge de progression est considérable. L'essentiel est le fait de chais publics, mais les crus privés tracent leur sillon.
ALGERIE. La production, la transformation, le conditionnement et la commercialisation des vins sont, en Algérie, le fait principal du secteur public.
Il existe néanmoins un secteur privé où l’on compte 4 transformateurs et près de 3 000 viticulteurs.
Les quatre producteurs privés sont tous situés dans l’ouest du pays. Il s’agit des sociétés « Les vignobles de l’Oranie », "Les Grands Crus de l’Ouest", « Palikocao » à Mascara et d’une petite production à Ain Témouchent dénommée « Hadj Kadi ».
Hamamouche Rachid, directeur des Grands Crus de l’Ouest (Oran), produit depuis 2003. Il a commencé par 3000 hl pour arriver en 2009 à 80 000 hl et réaliser un chiffre d’affaires de 800MDZD (8,11M€). Son affaire est donc en pleine expansion. Il tire cependant la sonnette d’alarme du fait de l’augmentation de la taxe des droits de circulation qui est passée de 4000DZD (40,5€) à 8000DZD (81,1€) pour chaque hectolitre. Pour lui, c’est le consommateur qui va trinquer en bout de ligne en payant plus cher son litre de vin.
Le secteur privé se fraye donc doucement son chemin.Mais c’est incontestablement l’Office national de commercialisation des produits vinicoles (ONCV), organisme étatique créé en 1968, qui est l’acteur dominant de cette filière.
Transformé en société par actions au capital social de 7,5 M$ (5,54M€) en 1990, l’Office couvre tous les métiers du processus : production de raisins, transformation, conditionnement et commercialisation.
Il possède 5 000 ha de vignes de cuve en propre et par le biais de 34 EURL qui sont autant de fermes pilotes.
Les principales régions de production sont traditionnellement situées à l’ouest (Mascara, Tlemcen, Mostaganem, Ain-Temouchent…) et au centre du pays (Médéa, Ain Defla, Mitidja ouest…).
Mais la région d’El Tarf (ex. La Calle), située à l’extrême-Est (frontière tunisienne), constitue également une terre de production.
L’essentiel de la production est écoulée sur le marché local
L’ONCV possède 132 caves de vinification d’une capacité de 3 000 000 d’hectolitres (hl), de 11 chais portuaires d’une capacité de 960 000 hl et de 8 centres de conditionnement d’une capacité de 80 000 000 bouteilles/an.
Relayé par de nombreux grossistes-distributeurs de vins et de liqueurs couvrant tout le territoire algérien, l’ONCV écoule 80% de sa production sur le marché local alors que les 20% restants sont exportés.
L’organisme public détient 65% de parts du marché domestique contre 35% au secteur privé. Il est, de surcroît, le seul exportateur de vins du pays.
Pour une production annuelle de 400 000 hl, son chiffre d’affaires atteint les 120 M€.
Il s’agit d’un secteur en pleine expansion dont la production croît de 10% annuellement, grâce à l’entrée en production des jeunes plantations réalisées dans le cadre du Plan national de renouveau et de développement agricole (PNDRA).
La qualité développée par l’Office se veut au niveau du standard international.
Pour son PDG, Madjid Ameziani « l’entreprise a pu y arriver grâce à sa démarche qualité basée sur la réalisation de ses propres vignobles avec un encépagement adéquat composé des cépages méditerranéens classiques tels que l’Alicante, le Grenache, le Carignan et le Cinsault ainsi que par des cépages améliorateurs tels que le Merlot, le Pinot, le Syrah, le Cabernet Sauvignon et le tanpranilo. »
Renaissance de la filière
Après des années 1970 difficiles marquées par l’arrachage, sur ordre des pouvoirs publics, de nombreux hectares et de réorientation des terres vers d’autres productions, la filière est de nouveau en pleine expansion.
Certes, on est loin des 22 millions d’hectolitres produits et exportés dans leur quasi-totalité au cours des années 1930. Mais la filière se redresse.
Grâce à « une mise à niveau technologique de ses propres caves, à une politique de formation de ses jeunes cadres à l’œnologie moderne (Bordeaux) et à une assistance technique par le biais de consultants experts en œnologie, l’ONCV est arrivé à mettre sur le marché des vins qui répondent aux exigences de la demande du marché international », nous confie son PDG.
L’ONCV, poursuit notre interlocuteur, « garantit la traçabilité de ses produits. A titre d’illustration, notre entreprise produit annuellement des vins bio certifiés par Ecocert, appellation ‘’El Mordjane’’, ainsi que des vins ‘’Crus garage’’. Grâce à ces améliorations accompagnées d’efforts sur le design, les produits de l’ONCV sont largement compétitifs à l’international ».
Certaines marques ont même « été primées à l’occasion de concours internationaux, contribuant ainsi à la reconnaissance du label Algérie. Il s’agit notamment, nous dira le P-DG, de la cuvée du président et des vins des zones VAOG telles que Mascara, Médéa et Tlemcen. »
econostrum
ALGERIE. La production, la transformation, le conditionnement et la commercialisation des vins sont, en Algérie, le fait principal du secteur public.
Il existe néanmoins un secteur privé où l’on compte 4 transformateurs et près de 3 000 viticulteurs.
Les quatre producteurs privés sont tous situés dans l’ouest du pays. Il s’agit des sociétés « Les vignobles de l’Oranie », "Les Grands Crus de l’Ouest", « Palikocao » à Mascara et d’une petite production à Ain Témouchent dénommée « Hadj Kadi ».
Hamamouche Rachid, directeur des Grands Crus de l’Ouest (Oran), produit depuis 2003. Il a commencé par 3000 hl pour arriver en 2009 à 80 000 hl et réaliser un chiffre d’affaires de 800MDZD (8,11M€). Son affaire est donc en pleine expansion. Il tire cependant la sonnette d’alarme du fait de l’augmentation de la taxe des droits de circulation qui est passée de 4000DZD (40,5€) à 8000DZD (81,1€) pour chaque hectolitre. Pour lui, c’est le consommateur qui va trinquer en bout de ligne en payant plus cher son litre de vin.
Le secteur privé se fraye donc doucement son chemin.Mais c’est incontestablement l’Office national de commercialisation des produits vinicoles (ONCV), organisme étatique créé en 1968, qui est l’acteur dominant de cette filière.
Transformé en société par actions au capital social de 7,5 M$ (5,54M€) en 1990, l’Office couvre tous les métiers du processus : production de raisins, transformation, conditionnement et commercialisation.
Il possède 5 000 ha de vignes de cuve en propre et par le biais de 34 EURL qui sont autant de fermes pilotes.
Les principales régions de production sont traditionnellement situées à l’ouest (Mascara, Tlemcen, Mostaganem, Ain-Temouchent…) et au centre du pays (Médéa, Ain Defla, Mitidja ouest…).
Mais la région d’El Tarf (ex. La Calle), située à l’extrême-Est (frontière tunisienne), constitue également une terre de production.
L’essentiel de la production est écoulée sur le marché local
L’ONCV possède 132 caves de vinification d’une capacité de 3 000 000 d’hectolitres (hl), de 11 chais portuaires d’une capacité de 960 000 hl et de 8 centres de conditionnement d’une capacité de 80 000 000 bouteilles/an.
Relayé par de nombreux grossistes-distributeurs de vins et de liqueurs couvrant tout le territoire algérien, l’ONCV écoule 80% de sa production sur le marché local alors que les 20% restants sont exportés.
L’organisme public détient 65% de parts du marché domestique contre 35% au secteur privé. Il est, de surcroît, le seul exportateur de vins du pays.
Pour une production annuelle de 400 000 hl, son chiffre d’affaires atteint les 120 M€.
Il s’agit d’un secteur en pleine expansion dont la production croît de 10% annuellement, grâce à l’entrée en production des jeunes plantations réalisées dans le cadre du Plan national de renouveau et de développement agricole (PNDRA).
La qualité développée par l’Office se veut au niveau du standard international.
Pour son PDG, Madjid Ameziani « l’entreprise a pu y arriver grâce à sa démarche qualité basée sur la réalisation de ses propres vignobles avec un encépagement adéquat composé des cépages méditerranéens classiques tels que l’Alicante, le Grenache, le Carignan et le Cinsault ainsi que par des cépages améliorateurs tels que le Merlot, le Pinot, le Syrah, le Cabernet Sauvignon et le tanpranilo. »
Renaissance de la filière
Après des années 1970 difficiles marquées par l’arrachage, sur ordre des pouvoirs publics, de nombreux hectares et de réorientation des terres vers d’autres productions, la filière est de nouveau en pleine expansion.
Certes, on est loin des 22 millions d’hectolitres produits et exportés dans leur quasi-totalité au cours des années 1930. Mais la filière se redresse.
Grâce à « une mise à niveau technologique de ses propres caves, à une politique de formation de ses jeunes cadres à l’œnologie moderne (Bordeaux) et à une assistance technique par le biais de consultants experts en œnologie, l’ONCV est arrivé à mettre sur le marché des vins qui répondent aux exigences de la demande du marché international », nous confie son PDG.
L’ONCV, poursuit notre interlocuteur, « garantit la traçabilité de ses produits. A titre d’illustration, notre entreprise produit annuellement des vins bio certifiés par Ecocert, appellation ‘’El Mordjane’’, ainsi que des vins ‘’Crus garage’’. Grâce à ces améliorations accompagnées d’efforts sur le design, les produits de l’ONCV sont largement compétitifs à l’international ».
Certaines marques ont même « été primées à l’occasion de concours internationaux, contribuant ainsi à la reconnaissance du label Algérie. Il s’agit notamment, nous dira le P-DG, de la cuvée du président et des vins des zones VAOG telles que Mascara, Médéa et Tlemcen. »
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