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C’est la faute à la rente

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  • C’est la faute à la rente

    Dans deux ans, on célébrera les cinquante ans d’indépendance, mais économiquement, on ne sera pas plus avancé qu’en 62, alors que nos voisins marocains et tunisiens, qui ont sensiblement connu les mêmes conditions socio-historiques que nous, possèdent aujourd’hui de véritables modèles économiques régis par les standards du libre marché.

    Dans une communication sur “l’évolution récente de l’économie algérienne”, le ministre des Finances reconnaissait que le talon d’Achille de cette économie tient au fait qu’elle ne soit pas suffisamment diversifiée. Bonjour ! Non seulement Karim Djoudi, par ailleurs un des ministres les plus sympathiques dans l’équipe actuelle, enfonce une porte ouverte, mais il l’arrache, dans ce cas précis, complètement.
    Soyons sérieux ! On n’a pas besoin d’avoir fait “science éco” pour savoir que nous avons toujours eu dans ce pays une économie en trompe-l’œil, dont l’existence dépend totalement de la rente pétrolière. Et dès que le prix du pétrole est grippé sur le marché mondial, c’est toute l’Algérie qui se met à éternuer.
    Le plus paradoxal dans l’affaire est que tous les pouvoirs qui se sont succédé en Algérie, depuis la mort de Boumediene, le seul à avoir un projet clair qui assumait sa dépendance des champs pétroliers, proclamaient leur volonté de mettre en place une “économie alternative” pérenne pour mettre l’Algérie à l’abri du yoyo boursier. Une vieille rengaine, régulièrement entonnée par des responsables en mal d’effet d’annonce, car en vérité il n’en est rien.
    Dans deux ans, on célébrera les cinquante ans d’indépendance, mais économiquement on ne sera pas plus avancés qu’en 62, alors que nos voisins marocains et tunisiens, qui ont sensiblement connu les mêmes conditions socio-historiques que nous, possèdent aujourd’hui de véritables modèles économiques régis par les standards du libre marché.
    Et pour l’Algérie, si l’on est encore là à prier pour que le baril de pétrole ne descende pas au-dessous du seuil psychologique des 70 dollars, pour éviter les scénarii dantesques au pays, c’est à la fois par manque de génie de nos dirigeants et par défaut de volonté politique, car la distribution de la rente, marque de fabrique des régimes totalitaires dans le monde, est un moyen de confiscation du pouvoir.



    Par : Omar Oual Libérté

    "If you can't say anything nice, don't say anything at all."
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