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  • #31
    kaddour Benghabrit a accompagné les 4 sultans du Mroc pendant le protectorat( moulay Abdelaziz, moulay Abdelhafid , moulay youssef et mohamed V).
    Son parcours

    Si Abdelkader Ben Ghabrit est né en 1873 à Sidi-Bel-Abbès en Algérie, dans une famille originaire de Tlemcen. Conformément aux traditions des grandes familles musulmanes, le jeune homme poursuit de bonnes études à la Médersa d’Alger (la Thaalibiya) et de Fès (la Qarawiyyine) où il acquiert une solide formation française et arabe.

    Grâce à cette double formation il entre facilement dans l’administration marocaine qui recherchait et appréciait facilement les anciens élèves des "Médersas" pour mettre a exécution la nouvelle réforme administrative lancée par le Roi Hassan 1er .

    Dès 1895 le Roi Moulay Abdelaziz accorde la nationalité marocaine aux Algériens résidant au Maroc, où de nombreuses populations de l’Ouest et Sud Ouest algérien avaient trouvé refuge devant la conquête française de l’Algérie

    SI KADDOUR BEN GHABRIT

    S’étant installé définitivement à Paris, tout de suite après la guerre de 1914, cet Algérien était devenu, non seulement le plus Parisien des Marocains mais une des figures les plus en vue du Tout-Paris, habitué des premières, ses relations étaient étendues dans tous les cercles diplomatiques, politiques, journalistiques, mondains.

    Comme tous les Parisiens qui vivaient à Paris aux alentours de 1930, j’avais connu Si Kaddour Ben Ghabrit dans le salon d’une de mes amies, salon dont il était le plus bel ornement.

    Il recevait beaucoup dans sa résidence, située à proximité de la mosquée et initiait les Parisiens aux joies gastronomiques, nouvelles pour eux, de la pastilla et du méchoui.

    Ayant commencé sa carrière comme petit employé au consulat de Tanger, Si Kaddour n’avait pas tardé à s’imposer par ses éminentes qualités et le rôle qu’il joua, avant, pendant et après l’établissement du traité de protectorat fut considérable.

    Les nationalistes Marocains ne lui ont jamais pardonné d’avoir été le principal artisan du traité du Protectorat qu’ils n’ont jamais admis, ni dans l’esprit, ni dans la lettre.

    J’ai eu souvent l’occasion de m’entretenir avec Si Kaddour de cette accusation qu’on lui lançait, d’avoir livré le Maroc à la France. Il rétorquait qu’en agissant ainsi, il avait en réalité sauvé le pays menacé d’être dépecé par les convoitises étrangères.

    Si Kaddour Ben Ghabrit a donc été le principal artisan du traité de Fès. Son action devait d’ailleurs se prolonger après la signature du traité, et, seule l’arrivée de Lyautey, qui avait, dès son arrivée à Rabat prit tout en main, restreignit son initiative.

    Jusqu’à sa mort, les différents Résidents Généraux qui se succédèrent ne purent que s’incliner devant le prestige de celui qui avait fait cadeau à la France du traité du Protectorat.

    Certains Français sont sévères pour l’attitude qui fut la sienne au moment des tragiques journées de Fès, en avril 1912 et qui se soldèrent par des centaines de tués.

    Si Si Kaddour était populaire parmi les Parisiens, il l’était beaucoup moins parmi les Français du Maroc qui étaient tout à fait ignorants de sa vraie personnalité, ainsi que des éminents services qu’il avait rendus à la cause de leur pays. Les Français fixés à Rabat le considéraient comme quantité négligeable et se montraient surpris de la situation qu’il avait acquise dans la capitale. Au demeurant Si Kaddour leur rendait, et même avec usure, la monnaie de leur pièce : il détestait Rabat et écourtait autant que faire se pouvait, le séjour qu’il y faisait quatre fois par an.

    Si Kaddour joua également un rôle déterminant au moment de l’abdication de Moulay Hafid. Si ce dernier consentait bien à l’idée de quitter le trône, sa volonté était de se retirer à Tanger où sa présence n’eût pas manqué de créer un centre permanent d’agitation. Ce fut encore Si Kaddour qui fut chargé de l’évacuer « en douceur » , sans l’ombre d’une contrainte et sans le braquer dans une résistance insurmontable. Si Kaddour faisant appel une fois de plus à ses qualités de charmeur, convainquit son Auguste interlocuteur que son intérêt était bien de quitter le Maroc.

    Moulay Hafid ne tint pas rigueur à Si Kaddour des conseils qu’il avait reçus.

    Réfugié en France, après avoir séjourné longtemps en Espagne, l’ancien Sultan avait élu domicile à proximité du lac d'Enghien et c’était toujours avec plaisir qu’il le recevait. Si Kaddour évoquait avec son Auguste interlocuteur les splendeurs et aussi les difficultés des temps passés. Il lui communiquait les derniers bruits de la Cour de Rabat et surtout, il lui apportait une bouffée d’air d’une patrie qui n’avait cessé de lui être chère.

    Président de la société des Habous et des lieux saints de l’Islam, tous les trois mois, Si Kaddour se rendait à Tunis, puis à Alger et enfin à Rabat..

    A Rabat, Si Kaddour était reçu par le Souverain, qui, presque toujours, l’invitait à dîner. Si Kaddour savait le distraire, n’était jamais à court d’anecdotes nouvelles, et amusantes.

    Lorsque le Souverain me mettait au courant du dîner qu’il avait pris avec le Directeur de la Mosquée de Paris, son visage se mettait à sourire et tous deux, nous faisions son éloge.

    Les sentiments que Sidi Mohammed et Si Kaddour éprouvaient l’un pour l’autre faisaient honneur à chacun d’eux. Nous avons vu la part active prise jadis par Si Kaddour dont le flair, pour une fois, avait été pris en défaut dans les intrigues qu'Ababou avait suscitées pour empêcher Sidi Mohammed d’accéder au trône. Sidi Mohammed Ben Youssef n’avait pas oublié ces faits, du moins n’y a-t-il jamais fait la moindre allusion et n’a-t-il jamais introduit la moindre restriction lorsque je lui vantais les mérites de Si Kaddour. De son côté, ce dernier ne tarissait pas d’éloges sur le jeune Souverain et je suis convaincu qu’il l’a toujours loyalement servi.

    Après le débarquement, les relations furent complètement coupées entre le Palais et la Mosquée de Paris. Les fausses nouvelles circulaient et les ennemis de Si Kaddour, il n’en manquait pas, l’accusaient de pactiser avec l’ennemi. Personnellement, je lui faisais confiance et je pensais que l’occupation de Paris lui fournirait l’occasion d’utiliser certains des bons principes recueillis dans l’enseignement d'Abbou Nouhas le héros des contes qu’il écrivait. J’avais raison de lui faire ainsi crédit. Voici entre autre, une des anecdotes qu’il me raconta : Il lui arrivait à l’occasion d’être sollicité par des personnalités allemandes dont le désir était de recevoir le Ouissam Alaouite. Ne voulant pas opposer un refus brutal, il assurait que la chose n’était pas impossible et qu’il allait constituer un dossier. Il faisait traîner les choses en longueur et profitait de ce délai pour soutirer quelques services et soulager des malheureux. Puis, un beau jour, prenant son téléphone, il annonçait au candidat que tout était en bonne voie et qu’il ne manquait plus au dossier qu’un simple détail : à savoir la date de sa promotion dans l’ordre de la légion d’honneur ! Et c’est alors que l’espoir du demandeur s’envolait quand il entendait Si Kaddour lui annoncer : « Dans ces conditions, je suis désolé, mais nul ne peut recevoir le Ouissam Alaouite s’il n’appartient déjà à la légion d’honneur »!

    Si Kaddour était également très fier du compliment que lui avait adressé le Maréchal Pétain alors qu’il était allé accompagner le Grand Vizir El Mokkri qui s’était rendu à Vichy. Au moment de la prise de congé, le Maréchal qui approchait de 90 ans, fit des adieux au Grand Vizir qui était depuis longtemps centenaire, puis, se tournant vers Si Kaddour qui frisait les 80 ans, lui avait dit : « Au revoir jeune homme ».

    Durant sa longue vie, Si Kaddour ne cessa de demeurer un honnête homme : il méprisait l’argent et ne voulut jamais profiter des nombreuses occasions qui lui furent offertes de s’enrichir.

    La fin de Si Kaddour fut pitoyable ! N’appréciant pas du tout le voyage en avion, il avait recours au bateau qu’il prenait, En revanche, avec plaisir : excellent marin, simple et bon vivant, aimant après ses repas, fumer un bon cigare, il apparaissait au yeux du commandant, ainsi qu’à ceux des passagers, comme un joyeux commercial. Au cours d’une traversée, la mer étant démontée, il fit une chute malheureuse qui provoqua une fracture de la colonne vertébrale. S’il consentit à se faire admettre dans ma clinique, il refusa tout traitement. Au bout de quelques mois, le pauvre Si Kaddour ne pouvait se déplacer que courbé en deux et soutenu par deux aides .

    Quelques jours après le 20 août 1953, intellectuellement très affaibli, la Direction des Affaires Politiques l’obligea à rendre visite au pseudo Sultan Arafa et le lendemain, les journaux publiaient une photo représentant Si Kaddour Ben Ghabrit prêtant serment d’allégeance au nouveau Sultan !

    J’eus l’occasion, le lendemain, de le voir dans sa chambre d’hôtel. Si Kaddour était étendu sur son lit, sa gaieté avait disparu, il demeurait silencieux et me demanda, tout à coup, : « Dites donc, cher ami, que signifie donc le mot allégeance »? J’eus pitié de ce pauvre vieillard déchu, dont les jours étaient comptés et qui ne représentait même pas l’ombre du Si Kaddour , si brillant, que j’avais connu vingt ans auparavant. Je lui répondis qu’il s’agissait là d’un vieux mot français tombé dans l’oubli auquel le lecteur moyen ne comprendrait pas grand chose.

    Par ailleurs, je lui expliquai que l’Administration centrale, ayant bien du mal à justifier la politique qu’elle avait choisie le 20 août, cherchait à démontrer que cette politique ralliait la majorité des suffrages ; j’ajoutai qu’en ce qui le concernait, les sentiments qu’il professait pour Sa Majesté Sidi Mohammed Ben Youssef étaient bien connus et que personne ne serait dupe de la vilaine manœuvre dont il avait été l’objet.

    Ce fut là notre dernière rencontre et je pense qu’en l’occurrence, mon Auguste ami Sa Majesté Mohammed V ne m’aurait pas désavoué d’avoir agi comme je l’ai fait.

    Sourceocteur Henri Dubois-Roquebert
    Chirurgien particulier de Sa Majesté. de 1937 à 1971
    Mohammed V, Hassan II, tels que je les ai connus

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    • #32
      a negocié l'acte du protectorat et l'independance du Maroc. Il s'agit du grand vizir El hadj El Mokri.

      Son histoire

      EL MOKRI: nom de famille intellectuelle et illustre de TLEMCEN, qui a des relations très étroites avec les sultans du Maroc depuis la dynastie des MERINIDES. Le Cadi Mohamed el Mokri décédé à Fès fin moharrem 759 de hégir (1339). C'est lui qui a institué le texte d'allégeance au sultan MERINIDES ABOU INANE en 749 de hégir (1329) en tant que son khalifat à TLEMCEN, quand il lui a été rapporté l'écoulement de la flotte de son père devant le littoral de BEJAIA, puis il s'est rendu avec lui à Fès, capital du royaume, et le roi lui fait édifier l'école INANIA-MOUTAWAQUILIA.
      et son fils Hadj Mohamed Grand vizir occupa plusieurs postes ministériels, cette personnalité hors série avait été formé sous moulay el Hassan.avait servi Moulay Abd el Aziz, - grand vizir sous Moulay Hafiz - grand vizir sous Moulay Youssef - grand vizir sous Moulay Mohamed. V. Cette sorte d'encyclopédie politique avait visité l'Exposition de paris en 1867, salué Napoléon.III. Eté reçu par l'impératrice Eugénie, par le Roi AlphonseXIÏ, la régente Marie-Christine et le Roi Alphonse XIII d'Espagne. Ambassadeur à Berlin, il avait souvent discute avec le prince Von Bismarck, puis ,à Paris, obtenu audience chez le président Thiers et le maréchal de Mac- Mahon.Il était passé à Bruxelles et avait rencontré le Roi Léopold.II. avec lequel il avait discuté d'un projet de concession de chemin de fer. Décédé à Rabat en 1957 à 115 ans et son fils Tayeb occupa plusieurs postes depuis Moulay Abdelaziz puis pacha de Casablanca de 1927 sous le règne de Mohamed. V. jusqu'à sa mort à Fès en 1949.
      En considération de sa personne, parmi la famille il faut cité le grand savant lettre Ahmed Ben Mohamed El Mokri, né à TLEMCEN en 986 de l'hégir (1566) et décédé au CAIRE. Il publia plusieurs ouvrages le plus renommé de ses livres - NAFH TEB -. Mufti de Fès et prédicateur de l'université « KARAOUIYINE » Au siècle dernier, le reste de la famille El Mokri a quitté Tilemcen pour le Maroc avec d'autre à la suite de révolution de Ben Chérif Derkaoui et de l'allégeance des habitants de Tiemcen au sultan Moulay Slimane en 1220 (1678) et se sont établi à Taza et Fès, depuis lors, un certain nombre d'entre eux ont acquis une renommée parmi lesquels des savant -des ministres- des fonctionnaires et officiers, qui ont servi loyalement le Maroc, tel le grand savant Hadj Mohamed El Mokri réputé pour (ZAMAKHCHART) et son fils Hadj Abdeslem Vizir à la construction au temps de Moulay Hassan.I.

      El Hadj El mokri
      e jour qui suivit cette réunion, une des deux personnalités qui participait à ce conseil jugea indispensable, toujours dans le plus grand mystère, d’aller mettre le Grand Vizir Si Hadj Mohammed El Mokri, dont nous aurons l’occasion de reparler, au courant de ce qui avait été décidé la veille. Il paraissait nécessaire, en effet, que, le moment venu, celui-ci ne fît pas d’opposition à la réalisation de ce projet et sa collaboration paraissait d’autant plus assurée, que depuis quelques mois l’étoile du Grand Vizir pâlissait au fur et à mesure que se renforçait l’autorité du Grand Chambellan Si Hababou.
      On imagine sans peine que le Grand Vizir El Mokri eut conçu beaucoup d’amertume de voir son influence ainsi battue en brèche et l’avenir l’inquiétait. Il saisit donc volontiers l’ouverture qui s’offrait à lui.




      Sourceocteur Henri Dubois-Roquebert

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      • #33
        SI MAAMRI

        Il exerça sur le destin de celui qui devait devenir Mohammed V l'influence la plus profonde. Il est impossible en effet d'évoquer la figure de Sidi Mohammed Ben Youssef, sans qu'apparaisse immédiatement le profil de Si Maâmri auquel étaient dévolues les fonctions de Ministre du Protocole et des Palais Royaux .

        En le désignant à ce poste, S.M. Hassan II a tenu à rendre hommage à celui qui depuis 1915 n'a cessé de se vouer au service de Son Auguste Père, du Maroc ainsi qu'à sa dynastie.

        C'est un sort cruel pour Si Maâmri que d'avoir vu disparaître en pleine force, celui auquel il avait consacré le meilleur de sa vie.

        D'une intégrité proverbiale, portant la barbe, en bon musulman qu'il est, je n'ai jamais vu Si Maâmri revêtu autrement que de la djellabah classique, le chef surmonté de la Rezza qui dénonce son origine algérienne.

        Il est, en effet, toujours resté fidèle à cette coiffure qui, étant donné l'homme, prend la signification d'un symbole : celui de la fidélité. Au cours d'une vie déjà longue, Si Maâmri , en effet, n'a jamais cessé d'être fidèle : fidèle à son Dieu, fidèle à son Roi, fidèle à sa famille, fidèle à sa race ainsi qu'à ses amis.

        Je fis sa connaissance en 1937. Il exerçait officiellement alors les fonctions de Précepteur des Princes et d'Adjoint au Chef du Protocole, mais en fait, le Sultan qui se trouvait pratiquement, et à tous points de vue, complètement isolé, ne disposait d'aucun collaborateur et c'est en réalité Si Maâmri qui cumulait les fonctions de directeur de cabinet, de conseiller, de secrétaire, d'intendant, sans parler des autres qui étaient innombrables. Il fallait tout le talent et la puissance de travail dont il est doué pour se tirer avec un même bonheur de tâches si variées.

        La voix fortement timbrée, doué d'une étonnante mémoire, aussi cultivé en français qu'en arabe, admirateur de Chenier et de Victor Hugo, Si Maâmri se montre un causeur étincelant qui aime émailler ses propos de citations empruntées au Coran que, comme beaucoup de ses coreligionnaires, il sait par cœur.

        Ses traductions des discours du Sultan, au cours des audiences officielles, étaient toujours appréciées, car il savait rendre la pensée du Souverain en un français aussi précis qu'élégant.

        Depuis 1927, tous ceux qui, de près ou de loin, ont eu à connaître des relations franco-marocaines ont approchés Si Maâmri et c'est ainsi qu'il lui a été donné de connaître tous les hommes politiques de la 3ème et 4ème République.

        Appartenant à une vieille famille Kabyle très connue, Si Maâmri aimait parler de sa province natale à laquelle il rattache le souvenir de son premier maître M. Verdy.

        C'est en 1908 que Si Maâmri arriva à Rabat. M. Regnault, Ministre de France à Tanger, avait en effet demandé, quelques semaines auparavant, à M. Jonnard, Gouverneur Général de l'Algérie, de lui envoyer des étudiants de la Medersa d'Alger en fin de scolarité, possédant la double culture française et arabe, et susceptible d'y créer des écoles. Si Maâmri fit partie du lot et il fonda, à Rabat, la première école franco-musulmane dans laquelle il enseigna de mai 1908 à octobre 1912. C'est alors qu'il fut désigné pour remplir les fonctions d’interprète à la Résidence Générale, chargé d'assurer les relations entre celle-ci et le Maghzen, c'est-à-dire le Palais.

        En 1915 Si Maâmri ayant préparé le concours de la magistrature musulmane, avait fait une demande pour réintégrer son Algérie natale et cette demande avait été agréée par Lyautey. En novembre sa nomination de Cadi ayant été signée, il s'apprêtait à rejoindre son nouveau poste, dans les plus courts délais, lorsqu'il fut convoqué d'urgence par Lyautey. Aussitôt qu'il fut introduit dans le bureau du Résident Général, celui-ci lui dit : « Si Maâmri il est entendu que vous ne partez plus. Le Sultan a fini par m'écouter et il vient de m'annoncer qu'il consentait à ce que ses fils reçoivent une culture française, mais à cela il pose une condition formelle : c'est que ce soit vous qui vous en chargiez ».

        Et c'est ainsi que Si Maâmri entra en 1915 au Palais de Rabat qu’il ne quitta jamais, si ce n'est pendant les années d'exil jusqu’au jour de sa récente retraite dans sa Kabilie natale.

        Sidi Mohammed Ben Youssef avait donc six ans lorsque son nouveau maître fit sa connaissance. Il devait rester son élève jusqu'au moment où il monta sur le trône en 1927. Le futur Souverain, ainsi que ses deux frères, ne pouvaient avoir un meilleur maître et c'est bien ce qu'avait compris S.M. Moulay Youssef qui donna là une preuve de ce jugement auquel nous avons rendu hommage. Au cours de ces douze années, Si Maâmri façonna, comme un précepteur peut le faire, l'esprit de ses élèves princiers mais il eut également pendant des années, l'occasion de les bien connaître. Les maîtres ne connaissent-ils pas souvent les enfants mieux que ne les connaissent les parents ?

        Les sentiments qu'éprouva Si Maâmri pour Sidi Mohammed Ben Youssef furent complexes et évoluèrent avec le temps. Tout d'abord, ce furent ceux d'un homme auquel les joies de la paternité ayant été refusées, voyait un fils dans cet élève princier. Puis, plus tard, ce furent ceux d'un sujet pour son Roi, d'un croyant pour son chef spirituel.

        Sourceocteur Henri Dubois-Roquebert

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        • #34
          gaouar...plutot
          Ah ok merci!
          Ya Allah, al Aziz, al Hakim. a7fadh jazair wa al maghareb al kabir

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          • #35
            concernant l haj l MOKRI, je crois que le palais Mokri à Fès est son œuvre.

            c'est un très beau palais qui je pense est en péril.

            voici un lien contenant des photos du lieu:

            For hundreds of millions of gay, lesbian, bisexual, and transgender people across the Earth, the fight for equality in the eyes of the government is an ongoing struggle with varying degrees of danger. Some countries have granted their LGBTQ population full protection under the law. The public and society at large are now accepting of not only gay marriage...


            on y a filmé (surtout la cour) beaucoup de séries ou films qui se passeraient en Andalousie.

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            • #36
              La famille el Mokry, grande famille émigré à Fès en 1830 de tlémçen, était même une famille makhzénienne, mais en 1912 ils continuèrent d'exercer leurs fonctions de haut commis d'Etat, et furent perçus comme des collabo, ils furent bannis après l'indépendance, mais restèrent au Maroc.
              Maintenant tout ça c'est du passé.

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              • #37
                @BEDAWI II
                Une des épouses du Pacha Glaoui était une El Mokry , si je ne m'abuse ?

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