de la route trans-saharienne
mercredi 26 mai 2010
Monsieur le ministre, vous séjournez au Niger dans le cadre de la table ronde des bailleurs de fonds en vue de la réalisation du projet de la route trans-saharienne. Votre présence à cette rencontre de Niamey atteste de l’adhésion de votre pays à la réalisation de ce grand projet. Qu’est-ce qui explique l’engagement de l’Algérie en faveur de la concrétisation de ce projet communautaire ?
« Ce projet va être la clé qui va ouvrir la porte à d’autres grands projets ambitieux », déclare Dr Amar Ghoul
Effectivement, notre présence confirme que l’Algérie a été et sera toujours aux côtés du Niger. Ça c’est clair. Le Niger est un pays ami et frère et, on est toujours à côté d’un ami et d’un frère. C’est un principe indéfectible. En ce qui concerne le projet de la transsaharienne, comme vous le savez si bien, l’Algérie défend, accompagne et encourage ce grand projet parce que, pour l’Algérie ce n’est pas un simple tronçon de route, mais il s’agit d’un méga projet continental. Certes, il va régler les préoccupations, et il va rendre un grand service à une région, mais via ce projet, c’est tout le continent qui va profiter. Aussi, dans le même contexte, nous avons déjà travaillé, avant la rencontre d’aujourd’hui, en tant qu’Etat, en tant que secteurs, à travers les différentes institutions internationales pour mobiliser d’abord le principe du financement. Parce que comme vous le savez, il y a toujours avec les financiers, cette crainte, cette hésitation, et des fois, comme vous le savez, ils demandent plus de garantie, plus d’assurance, avant de s’engager. Donc ce travail est capital à mon avis pour arriver à l’accord de principe de financement. Cela a été fait à travers une multitude de rencontres, de travaux pour arriver à ce noble objectif. Et notre présence aujourd’hui à Niamey pour cette table ronde, c’est pour couronner en quelque sorte les grands efforts qui ont donné ce grand fruit qui est un grand acquis et un grand pas pour l’Afrique. Voilà le contexte dans lequel se situe notre visite au Niger. Bien sûr, une visite ministérielle n’est pas seulement pour un projet, c’est aussi un message, un engagement de notre pays d’être aux côtés du Niger.
Quelle est votre vision de ce projet de construction de la route trans-saharienne, et quels sont selon vous les avantages que les populations des pays concernés pourront y tirés ?
Ce méga projet n’a rien démontré quant aux impacts qu’il va générer. Effectivement ses impacts socio-économiques sont multiples et énormes. Ses impacts sur la sécurité sont également énormes, ses impacts sur la stabilité, la dynamique qu’il va donner à la création localement de la richesse, la synthèse qui est déjà installée à travers un brassage des populations, de part et d’autre des pays. Ce projet va être la clé qui va ouvrir la porte à d’autres grands projets très ambitieux ; entre autres parce que, le projet du gazoduc Nigeria-Niger-Algérie vers l’Europe va longer la transsaharienne.
Le grand projet de la fibre optique va également longer la transsaharienne, et aussi toutes les exploitations et explorations minières, pétrolières ou autres, vont se faire aisément. Même les investisseurs vont être encouragés en trouvant une route pour accéder à l’exploitation et à l’exploration d’une région. L’exportation et l’importation seront encouragées à travers la création de cette route. J’ai toujours dit que la route du développement passe par le développement de la route. Donc la route, c’est un tout, c’est la paix, c’est la tranquillité, c’est la stabilité, c’est la sécurité, c’est l’économie, bref c’est beaucoup de choses. Mais aussi, c’est le premier jalon de la création de la vie. Aujourd’hui à travers la transsaharienne, nous sommes en train de semer les premières graines qui vont donner à toute une région, et plus tard à tout un continent des fruits meilleurs.
L’obsession sécuritaire des Etats comme le vôtre, ne serait-elle pas à l’origine d’un tel projet ?
L’Algérie a tous ses moyens, vous le savez très bien. L’Algérie qui est présidée par SEM Abdel Aziz Bouteflika qui est un africain dans le sang, a été une des locomotives les plus importantes de l’Afrique dans toutes les institutions régionales, sous-régionales ou internationales. Quand je parle de la transsaharienne, l’engagement de l’Algérie dans le cadre du programme NEPAD, l’Algérie a mis en relief l’inscription des infrastructures. Et parmi les infrastructures, c’est la route, et c‘est la transsaharienne. Ce n’est pas aussi simpliste. Si ce n’est uniquement qu’une petite question de sécurité, l’Algérie irait voir ailleurs, et elle a les moyens de le faire. Donc c’est beaucoup plus loin que ça je dis, nous sommes en train de vivre le présent, mais aussi de léguer, de faire un don de stabilité et d’économie aux générations futures. Et si de part le monde de grandes puissances s’unissent et fédèrent leurs énergies, économiques, politiques, pourquoi l’Afrique s’attarde dans cet émiettement, et pourquoi toute action de consolidation de rapports est perçu avec une vison qui n’est pas à la hauteur des attentes des générations futures ? Et le futur se construit aujourd’hui. Effectivement, la sécurité est très importante. Elle ramène beaucoup de choses. Mais ce n’est pas uniquement pour ça. Il faut réfléchir longuement. Les pays d’Europe qui se sont développés ont commencé par les infrastructures de base. Les infrastructures de base sont la base du développement.
Les Etats-Unis ont commencé par le rail et la route. On ne peut pas parler du développement, de sécurité, de paix si on ne construit pas les infrastructures de base. Ce n’est pas une vision de conjoncture. C’est une vision inscrite sur le long terme.
mercredi 26 mai 2010
Monsieur le ministre, vous séjournez au Niger dans le cadre de la table ronde des bailleurs de fonds en vue de la réalisation du projet de la route trans-saharienne. Votre présence à cette rencontre de Niamey atteste de l’adhésion de votre pays à la réalisation de ce grand projet. Qu’est-ce qui explique l’engagement de l’Algérie en faveur de la concrétisation de ce projet communautaire ?
« Ce projet va être la clé qui va ouvrir la porte à d’autres grands projets ambitieux », déclare Dr Amar Ghoul
Effectivement, notre présence confirme que l’Algérie a été et sera toujours aux côtés du Niger. Ça c’est clair. Le Niger est un pays ami et frère et, on est toujours à côté d’un ami et d’un frère. C’est un principe indéfectible. En ce qui concerne le projet de la transsaharienne, comme vous le savez si bien, l’Algérie défend, accompagne et encourage ce grand projet parce que, pour l’Algérie ce n’est pas un simple tronçon de route, mais il s’agit d’un méga projet continental. Certes, il va régler les préoccupations, et il va rendre un grand service à une région, mais via ce projet, c’est tout le continent qui va profiter. Aussi, dans le même contexte, nous avons déjà travaillé, avant la rencontre d’aujourd’hui, en tant qu’Etat, en tant que secteurs, à travers les différentes institutions internationales pour mobiliser d’abord le principe du financement. Parce que comme vous le savez, il y a toujours avec les financiers, cette crainte, cette hésitation, et des fois, comme vous le savez, ils demandent plus de garantie, plus d’assurance, avant de s’engager. Donc ce travail est capital à mon avis pour arriver à l’accord de principe de financement. Cela a été fait à travers une multitude de rencontres, de travaux pour arriver à ce noble objectif. Et notre présence aujourd’hui à Niamey pour cette table ronde, c’est pour couronner en quelque sorte les grands efforts qui ont donné ce grand fruit qui est un grand acquis et un grand pas pour l’Afrique. Voilà le contexte dans lequel se situe notre visite au Niger. Bien sûr, une visite ministérielle n’est pas seulement pour un projet, c’est aussi un message, un engagement de notre pays d’être aux côtés du Niger.
Quelle est votre vision de ce projet de construction de la route trans-saharienne, et quels sont selon vous les avantages que les populations des pays concernés pourront y tirés ?
Ce méga projet n’a rien démontré quant aux impacts qu’il va générer. Effectivement ses impacts socio-économiques sont multiples et énormes. Ses impacts sur la sécurité sont également énormes, ses impacts sur la stabilité, la dynamique qu’il va donner à la création localement de la richesse, la synthèse qui est déjà installée à travers un brassage des populations, de part et d’autre des pays. Ce projet va être la clé qui va ouvrir la porte à d’autres grands projets très ambitieux ; entre autres parce que, le projet du gazoduc Nigeria-Niger-Algérie vers l’Europe va longer la transsaharienne.
Le grand projet de la fibre optique va également longer la transsaharienne, et aussi toutes les exploitations et explorations minières, pétrolières ou autres, vont se faire aisément. Même les investisseurs vont être encouragés en trouvant une route pour accéder à l’exploitation et à l’exploration d’une région. L’exportation et l’importation seront encouragées à travers la création de cette route. J’ai toujours dit que la route du développement passe par le développement de la route. Donc la route, c’est un tout, c’est la paix, c’est la tranquillité, c’est la stabilité, c’est la sécurité, c’est l’économie, bref c’est beaucoup de choses. Mais aussi, c’est le premier jalon de la création de la vie. Aujourd’hui à travers la transsaharienne, nous sommes en train de semer les premières graines qui vont donner à toute une région, et plus tard à tout un continent des fruits meilleurs.
L’obsession sécuritaire des Etats comme le vôtre, ne serait-elle pas à l’origine d’un tel projet ?
L’Algérie a tous ses moyens, vous le savez très bien. L’Algérie qui est présidée par SEM Abdel Aziz Bouteflika qui est un africain dans le sang, a été une des locomotives les plus importantes de l’Afrique dans toutes les institutions régionales, sous-régionales ou internationales. Quand je parle de la transsaharienne, l’engagement de l’Algérie dans le cadre du programme NEPAD, l’Algérie a mis en relief l’inscription des infrastructures. Et parmi les infrastructures, c’est la route, et c‘est la transsaharienne. Ce n’est pas aussi simpliste. Si ce n’est uniquement qu’une petite question de sécurité, l’Algérie irait voir ailleurs, et elle a les moyens de le faire. Donc c’est beaucoup plus loin que ça je dis, nous sommes en train de vivre le présent, mais aussi de léguer, de faire un don de stabilité et d’économie aux générations futures. Et si de part le monde de grandes puissances s’unissent et fédèrent leurs énergies, économiques, politiques, pourquoi l’Afrique s’attarde dans cet émiettement, et pourquoi toute action de consolidation de rapports est perçu avec une vison qui n’est pas à la hauteur des attentes des générations futures ? Et le futur se construit aujourd’hui. Effectivement, la sécurité est très importante. Elle ramène beaucoup de choses. Mais ce n’est pas uniquement pour ça. Il faut réfléchir longuement. Les pays d’Europe qui se sont développés ont commencé par les infrastructures de base. Les infrastructures de base sont la base du développement.
Les Etats-Unis ont commencé par le rail et la route. On ne peut pas parler du développement, de sécurité, de paix si on ne construit pas les infrastructures de base. Ce n’est pas une vision de conjoncture. C’est une vision inscrite sur le long terme.
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