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Renault Tanger
Première usine automobile zéro carbone
· Un investissement de plus de 400 millions de DH
· Emissions carbone réduites de 98%
· Surcoût de 2 euros par véhicule produit
RENAULT compte faire de son usine de Melloussa un modèle en matière d’impact environnemental. Emissions de carbone, consommation énergétique, rejets de liquides industriels…autant de facteurs dont l’influence sera réduite au minimum. «Ce sera la première usine automobile au monde avec zéro carbone et zéro rejet industriel», annonce Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
Pas mois de 40 millions d’euros (près de 437 millions de DH) sont alloués à la réduction de l’impact environnemental du site dont 27 millions d’euros (295 millions de DH) pour la première tranche des travaux. Par ailleurs, une partie des dépenses seront prises en charge par le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement à travers un fonds de soutien aux mécanismes de développement propre.
Fruit d’un partenariat entre le constructeur automobile et Veolia Environnement, ce projet permettra d’optimiser la production du site, «selon des normes environnementales jamais atteintes», indiquent les partenaires. A ce titre, les émissions de carbone de l’usine seront réduites de 98%, ce qui permettra d’éviter l’émission de près de 135.000 tonnes de CO2 par an.
L’équivalent de 175 piscines olympiques par an
Cette baisse record est, en premier lieu, le résultat d’un travail sur la consommation énergétique du site. En effet, les efforts ont été concentrés sur le département peinture qui consomme, à lui seul, près de 70% de l’énergie thermique de l’usine. L’utilisation de technologies innovantes et de meilleures pratiques en terme de récupération énergétique, permettront de réduire les besoins thermiques de l’usine de 35%.
Pour ce qui est des émissions de CO2, elles seront réduites de 100% avec l’utilisation d’un système de chaudières biomasses. La chaudière utilisera des combustibles présentant un bilan neutre en CO2 (des noyaux d’olives d’origine locale ainsi que du bois d’eucalyptus importé d’Europe du sud).
Pour ce qui est des rejets liquides industriels, ils seront également réduits à zéro. «Cette baisse sera rendue possible grâce à l’optimisation des processus industriels mais aussi par l’utilisation de technologies de pointe permettant de recycler intégralement les effluents industriels qui seront traités et utilisés en boucle», explique le management de Renaul. De plus, les prélèvements en eau pour les processus industriels seront réduits à 70% par rapport à une usine équivalente en capacité de production, soit l’équivalent de 175 piscines olympiques par an. Enfin, l’ONE assurera au site, dès son entrée en activité, un approvisionnement issu à 100% des énergies renouvelables (éolien, hydraulique…).
Ces investissements massifs n’affecteront pas la compétitivité de l’usine, indique le management du groupe. «L’effort consenti en matière d’impact environnemental se traduira par un surcoût de 2 euros par voiture produite», explique Jacques Chauvet, président de la région Euro-Med de Renault. Néanmoins, cette augmentation des charges devrait être contrebalancée par l’utilisation d’énergies non fossiles. Alors que les cours du pétrole sont instables et peuvent peser lourd dans les dépenses de fonctionnement, les prix des biomasses suivent une évolution plus équilibrée et sont moins coûteuses à terme.
Othmane ARIDE
L'Economiste
Première usine automobile zéro carbone
· Un investissement de plus de 400 millions de DH
· Emissions carbone réduites de 98%
· Surcoût de 2 euros par véhicule produit
RENAULT compte faire de son usine de Melloussa un modèle en matière d’impact environnemental. Emissions de carbone, consommation énergétique, rejets de liquides industriels…autant de facteurs dont l’influence sera réduite au minimum. «Ce sera la première usine automobile au monde avec zéro carbone et zéro rejet industriel», annonce Ahmed Réda Chami, ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies.
Pas mois de 40 millions d’euros (près de 437 millions de DH) sont alloués à la réduction de l’impact environnemental du site dont 27 millions d’euros (295 millions de DH) pour la première tranche des travaux. Par ailleurs, une partie des dépenses seront prises en charge par le ministère de l’Energie, des mines, de l’eau et de l’environnement à travers un fonds de soutien aux mécanismes de développement propre.
Fruit d’un partenariat entre le constructeur automobile et Veolia Environnement, ce projet permettra d’optimiser la production du site, «selon des normes environnementales jamais atteintes», indiquent les partenaires. A ce titre, les émissions de carbone de l’usine seront réduites de 98%, ce qui permettra d’éviter l’émission de près de 135.000 tonnes de CO2 par an.
L’équivalent de 175 piscines olympiques par an
Cette baisse record est, en premier lieu, le résultat d’un travail sur la consommation énergétique du site. En effet, les efforts ont été concentrés sur le département peinture qui consomme, à lui seul, près de 70% de l’énergie thermique de l’usine. L’utilisation de technologies innovantes et de meilleures pratiques en terme de récupération énergétique, permettront de réduire les besoins thermiques de l’usine de 35%.
Pour ce qui est des émissions de CO2, elles seront réduites de 100% avec l’utilisation d’un système de chaudières biomasses. La chaudière utilisera des combustibles présentant un bilan neutre en CO2 (des noyaux d’olives d’origine locale ainsi que du bois d’eucalyptus importé d’Europe du sud).
Pour ce qui est des rejets liquides industriels, ils seront également réduits à zéro. «Cette baisse sera rendue possible grâce à l’optimisation des processus industriels mais aussi par l’utilisation de technologies de pointe permettant de recycler intégralement les effluents industriels qui seront traités et utilisés en boucle», explique le management de Renaul. De plus, les prélèvements en eau pour les processus industriels seront réduits à 70% par rapport à une usine équivalente en capacité de production, soit l’équivalent de 175 piscines olympiques par an. Enfin, l’ONE assurera au site, dès son entrée en activité, un approvisionnement issu à 100% des énergies renouvelables (éolien, hydraulique…).
Ces investissements massifs n’affecteront pas la compétitivité de l’usine, indique le management du groupe. «L’effort consenti en matière d’impact environnemental se traduira par un surcoût de 2 euros par voiture produite», explique Jacques Chauvet, président de la région Euro-Med de Renault. Néanmoins, cette augmentation des charges devrait être contrebalancée par l’utilisation d’énergies non fossiles. Alors que les cours du pétrole sont instables et peuvent peser lourd dans les dépenses de fonctionnement, les prix des biomasses suivent une évolution plus équilibrée et sont moins coûteuses à terme.
Othmane ARIDE
L'Economiste
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