Le Maroc compte parmi les pays d'Afrique qui misent le plus sur l'enseignement supérieur. Grenoble EM et l'Esca de Casablanca y ouvrent un nouveau campus.
Sur l'échiquier de l'enseignement supérieur africain, le Maroc occupe une place de choix. Parce qu'il a fait de la formation des diplômés une priorité nationale et dispose d'institutions de haut niveau. Et parce qu'il est en plein décollage économique. Les écoles françaises ont joué depuis longtemps la carte marocaine : on compte une dizaine d'institutions présentes sur place, sous des formes diverses. Et alors qu'elles affichaient jusqu'à présent une vocation « locale », elles ambitionnent désormais de rayonner à l'international et d'attirer des étudiants des pays voisins, voire de tout le continent. C'est le cas d'Euromed-Marseille, à Marrakech.
Futurs hauts potentiels
C'est aussi le cas, plus récemment, de Grenoble EM et de l'Esca de Casablanca. Partenaires de longue date, les deux écoles de management forment déjà ensemble plus de 400 étudiants par an. Elles viennent d'inaugurer une nouvelle institution tournée vers l'Afrique, le Ceam (Campus euro-africain de management), avec le soutien de l'Iper (Institut portuaire d'enseignement et de recherche, groupe EM Normandie) et de l'école de design Strate College. Objectif : former les futurs hauts potentiels africains. « Il s'agit d'une école dédiée aux entreprises africaines, expose Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble. L'objectif est de les aider à se développer dans une perspective "responsable" et à devenir des acteurs mondiaux. Avec ce nouveau campus, Casablanca va devenir un "hub" pour l'enseignement supérieur. »
Marché concurrentiel
« Les entreprises africaines sont en pleine croissance. Elles ont un vrai besoin de formation de managers de haut niveau », souligne Thami Ghorfi, le président de l'Esca. Reste que le « marché » de l'enseignement supérieur devient de plus en plus concurrentiel. « Les écoles françaises ne sont pas les seules à miser sur l'Afrique, prévient Thami Ghorfi. Elles auraient tort de se croire en terrain conquis. Les Canadiens sont également très présents. Les Américains aussi. Nous accueillons ainsi des conférenciers de très haut niveau, venus d'outre-Atlantique, et qui ne nous coûtent rien… »
J.-C. L., Les Echos
Une forte présence française
· Les écoles de gestion françaises sont très actives au Maroc, sous des formes variées (campus en propre, partenariat ou simple offre de programme) : ESC Rennes, Essec, Euromed, Grenoble EM, Reims Management School, Skéma, Sup de Co Toulouse.
· Trois écoles d'ingénieurs sont également présentes : Eigsi La Rochelle, Esiea et Supinfo (à Casablanca, Marrakech et Rabat).
[ 30/06/10 - 01H00 - Les Echos - actualisé à 00:36:45 ]
Sur l'échiquier de l'enseignement supérieur africain, le Maroc occupe une place de choix. Parce qu'il a fait de la formation des diplômés une priorité nationale et dispose d'institutions de haut niveau. Et parce qu'il est en plein décollage économique. Les écoles françaises ont joué depuis longtemps la carte marocaine : on compte une dizaine d'institutions présentes sur place, sous des formes diverses. Et alors qu'elles affichaient jusqu'à présent une vocation « locale », elles ambitionnent désormais de rayonner à l'international et d'attirer des étudiants des pays voisins, voire de tout le continent. C'est le cas d'Euromed-Marseille, à Marrakech.
Futurs hauts potentiels
C'est aussi le cas, plus récemment, de Grenoble EM et de l'Esca de Casablanca. Partenaires de longue date, les deux écoles de management forment déjà ensemble plus de 400 étudiants par an. Elles viennent d'inaugurer une nouvelle institution tournée vers l'Afrique, le Ceam (Campus euro-africain de management), avec le soutien de l'Iper (Institut portuaire d'enseignement et de recherche, groupe EM Normandie) et de l'école de design Strate College. Objectif : former les futurs hauts potentiels africains. « Il s'agit d'une école dédiée aux entreprises africaines, expose Jean-François Fiorina, directeur de l'ESC Grenoble. L'objectif est de les aider à se développer dans une perspective "responsable" et à devenir des acteurs mondiaux. Avec ce nouveau campus, Casablanca va devenir un "hub" pour l'enseignement supérieur. »
Marché concurrentiel
« Les entreprises africaines sont en pleine croissance. Elles ont un vrai besoin de formation de managers de haut niveau », souligne Thami Ghorfi, le président de l'Esca. Reste que le « marché » de l'enseignement supérieur devient de plus en plus concurrentiel. « Les écoles françaises ne sont pas les seules à miser sur l'Afrique, prévient Thami Ghorfi. Elles auraient tort de se croire en terrain conquis. Les Canadiens sont également très présents. Les Américains aussi. Nous accueillons ainsi des conférenciers de très haut niveau, venus d'outre-Atlantique, et qui ne nous coûtent rien… »
J.-C. L., Les Echos
Une forte présence française
· Les écoles de gestion françaises sont très actives au Maroc, sous des formes variées (campus en propre, partenariat ou simple offre de programme) : ESC Rennes, Essec, Euromed, Grenoble EM, Reims Management School, Skéma, Sup de Co Toulouse.
· Trois écoles d'ingénieurs sont également présentes : Eigsi La Rochelle, Esiea et Supinfo (à Casablanca, Marrakech et Rabat).
[ 30/06/10 - 01H00 - Les Echos - actualisé à 00:36:45 ]
Commentaire