L Usine Nouvelle 11/08/2010
La Banque Mondiale vient d’accorder 2,5 milliards d’euros de prêts à ce pays, pour des projets dans l’industrie, l’agroalimentaire, les infrastructures, la santé. Quant aux énergies renouvelables, elles se prêtent à des investissements pharaoniques. La France, pour l’instant, semble avoir pris du retard sur ce marché, même si les compétences de ses entreprises sont les bienvenues.
C’est l’une des étoiles montantes parmi les pays en voie de développement : l’Egypte vient de se voir accorder par la Banque Mondiale un faisceau de prêts totalisant 2,5 milliards d’euros, auxquelles s’ajoutent dix subventions d’un montant de 50 millions d’euros.
L’annonce de ces financements, faite le 10 août 2010, était impartie à Fayza Abul-Naga, la ministre égyptienne de la Coopération internationale, qui a souligné le faible endettement de son pays, limité à 17 % du PIB.
Par le biais de Hill & Knowlton, une agence internationale de relations publiques, l’Autorité gouvernementale égyptienne pour les investissements étrangers directs (GAFI) détaille les secteurs concernés par l’accord de coopération avec la Banque Mondiale : électricité, nouvelles énergies, agroalimentaire, santé, environnement et irrigation, transports et infrastructures.
«Un marché difficile à pénétrer et très concurrentiel»
Le dynamisme et le potentiel économique de l’Egypte est encore méconnu. Pourtant, ce pays devrait réitérer en 2010 le taux de croissance de son PIB qu’il avait enregistré l’an dernier, à savoir 4,7 %. Au 1 er trimestre 2010, la croissance a même enregistré un bond de 5,8 %. L’ex-pays des pharaons s’avère la première destination pour les investissements étrangers au Moyen-Orient : quelque 10,4 milliards d'euros ainsi recueillis par les Egyptiens en 2008. Plus de la moitié de cette manne provenait des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.
«La France demeure encore très timide en Egypte, avec une part de 2 % dans les stocks d’IDE, constate un collaborateur à Paris de l’agence Hill & Knowlton. LaBelgique fait beaucoup mieux qu’elle dans ce pays avec 12 %.»
La France ne saurait perdre davantage de temps sur ces terres
économiquement fertiles où les investisseurs asiatiques commencent à redoubler d’agressivité. Directeur commercial de Fors France, une PME spécialisée dans les bornes de paiement et les vitrines interactives, Olivier Sonnefield a déclaré au magazine L’Antenne, publié sous l’égide de la Chambre de commerce française en Egypte : «Il s’agit d’un marché difficile à pénétrer et très concurrentiel.»
Parmi les entreprises françaises qui se décarcassent le plus sur le marché égyptien : Alstom. Ce groupe a remporté plusieurs contrats pour l’extension du métro au Caire. GDF-Suez, quant à lui, détient une participation de 50 % dans une licence pétrolière offshore (Golfe de Suez). Et Veolia Propreté, de son côté, a signé un contrat en 2000 avec la municipalité d’Alexandrie portant sur la gestion globale des déchets.
De nouvelles usines de médicaments par dizaines
Or, les secteurs appelés à se développer avec le plus de vigueur ces prochaines années en Egypte sont précisément ceux où les entreprises tricolores offrent une réelle expertise et des compétences de premier plan : infrastructures et transports, BTP, agroalimentaire, environnement et santé. Concernant celui-ci, le GAFI précise que la construction de 75 usines produisant des médicaments est envisagée.
Mais le secteur le plus prometteur semble bien celui de la production d’électricité. Le 18 mars 2010, grâce à un partenariat entre le ministère égyptien de l’Energie et l’ambassade de France, un séminaire s’est déroulé au Caire, dédié au thème suivant : production électrique, transport et distribution. Les représentants de neuf entreprises françaises y participaient : Alstom, Areva, Gindre Duchavany, Legrand, Nexans, Schneider, Sibille, Sicame, Sofrecom.
20 % d’énergies renouvelables d’ici 2020
En raison d’une démographie galopante (population estimée à 82 millions d’habitants) et d’une volonté de croissance ambitieuse (+ 10 % du PIB par année à moyen terme) exprimée par les autorités, l’Egypte est confrontée à des problèmes sérieux en matière de production d’électricité. Le gouvernement prévoit des investissements de 77 milliards d’euros d’ici 2027 dans ce secteur. Or, Le Caire a fait des énergies renouvelables une priorité stratégique, puisque leur part dans la matrice énergétique à l’horizon 2020 devrait atteindre 20 %.
Les autorités égyptiennes n’ont de cesse de chercher des financements internationaux pour relever un tel défi. Le 20 juillet 2010, elles se sont vues octroyer par le Global Environment Facility une subvention de cent millions de dollars pour la construction d’une centrale solaire au nord d’Assouan, dont la capacité s’élèvera à 100 MW.
Parmi les premiers producteurs dans l’éolien
Les ambitions de l’Egypte dans l’éolien sont tout aussi importantes : la revue l’Antenne soulignait que «d’ores et déjà, ce pays est le 21 ème producteur d’énergie éolienne au monde et le premier producteur en Afrique et au Moyen-Orient. Selon Hassan Younes, ministre de l’Electricité et de l’Energie, «à ce jour l’ensemble de nos capacités de production d’énergie par la force des vents atteint 480 MW.»
La Banque Mondiale vient d’accorder 2,5 milliards d’euros de prêts à ce pays, pour des projets dans l’industrie, l’agroalimentaire, les infrastructures, la santé. Quant aux énergies renouvelables, elles se prêtent à des investissements pharaoniques. La France, pour l’instant, semble avoir pris du retard sur ce marché, même si les compétences de ses entreprises sont les bienvenues.
C’est l’une des étoiles montantes parmi les pays en voie de développement : l’Egypte vient de se voir accorder par la Banque Mondiale un faisceau de prêts totalisant 2,5 milliards d’euros, auxquelles s’ajoutent dix subventions d’un montant de 50 millions d’euros.
L’annonce de ces financements, faite le 10 août 2010, était impartie à Fayza Abul-Naga, la ministre égyptienne de la Coopération internationale, qui a souligné le faible endettement de son pays, limité à 17 % du PIB.
Par le biais de Hill & Knowlton, une agence internationale de relations publiques, l’Autorité gouvernementale égyptienne pour les investissements étrangers directs (GAFI) détaille les secteurs concernés par l’accord de coopération avec la Banque Mondiale : électricité, nouvelles énergies, agroalimentaire, santé, environnement et irrigation, transports et infrastructures.
«Un marché difficile à pénétrer et très concurrentiel»
Le dynamisme et le potentiel économique de l’Egypte est encore méconnu. Pourtant, ce pays devrait réitérer en 2010 le taux de croissance de son PIB qu’il avait enregistré l’an dernier, à savoir 4,7 %. Au 1 er trimestre 2010, la croissance a même enregistré un bond de 5,8 %. L’ex-pays des pharaons s’avère la première destination pour les investissements étrangers au Moyen-Orient : quelque 10,4 milliards d'euros ainsi recueillis par les Egyptiens en 2008. Plus de la moitié de cette manne provenait des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne.
«La France demeure encore très timide en Egypte, avec une part de 2 % dans les stocks d’IDE, constate un collaborateur à Paris de l’agence Hill & Knowlton. LaBelgique fait beaucoup mieux qu’elle dans ce pays avec 12 %.»
La France ne saurait perdre davantage de temps sur ces terres
économiquement fertiles où les investisseurs asiatiques commencent à redoubler d’agressivité. Directeur commercial de Fors France, une PME spécialisée dans les bornes de paiement et les vitrines interactives, Olivier Sonnefield a déclaré au magazine L’Antenne, publié sous l’égide de la Chambre de commerce française en Egypte : «Il s’agit d’un marché difficile à pénétrer et très concurrentiel.»
Parmi les entreprises françaises qui se décarcassent le plus sur le marché égyptien : Alstom. Ce groupe a remporté plusieurs contrats pour l’extension du métro au Caire. GDF-Suez, quant à lui, détient une participation de 50 % dans une licence pétrolière offshore (Golfe de Suez). Et Veolia Propreté, de son côté, a signé un contrat en 2000 avec la municipalité d’Alexandrie portant sur la gestion globale des déchets.
De nouvelles usines de médicaments par dizaines
Or, les secteurs appelés à se développer avec le plus de vigueur ces prochaines années en Egypte sont précisément ceux où les entreprises tricolores offrent une réelle expertise et des compétences de premier plan : infrastructures et transports, BTP, agroalimentaire, environnement et santé. Concernant celui-ci, le GAFI précise que la construction de 75 usines produisant des médicaments est envisagée.
Mais le secteur le plus prometteur semble bien celui de la production d’électricité. Le 18 mars 2010, grâce à un partenariat entre le ministère égyptien de l’Energie et l’ambassade de France, un séminaire s’est déroulé au Caire, dédié au thème suivant : production électrique, transport et distribution. Les représentants de neuf entreprises françaises y participaient : Alstom, Areva, Gindre Duchavany, Legrand, Nexans, Schneider, Sibille, Sicame, Sofrecom.
20 % d’énergies renouvelables d’ici 2020
En raison d’une démographie galopante (population estimée à 82 millions d’habitants) et d’une volonté de croissance ambitieuse (+ 10 % du PIB par année à moyen terme) exprimée par les autorités, l’Egypte est confrontée à des problèmes sérieux en matière de production d’électricité. Le gouvernement prévoit des investissements de 77 milliards d’euros d’ici 2027 dans ce secteur. Or, Le Caire a fait des énergies renouvelables une priorité stratégique, puisque leur part dans la matrice énergétique à l’horizon 2020 devrait atteindre 20 %.
Les autorités égyptiennes n’ont de cesse de chercher des financements internationaux pour relever un tel défi. Le 20 juillet 2010, elles se sont vues octroyer par le Global Environment Facility une subvention de cent millions de dollars pour la construction d’une centrale solaire au nord d’Assouan, dont la capacité s’élèvera à 100 MW.
Parmi les premiers producteurs dans l’éolien
Les ambitions de l’Egypte dans l’éolien sont tout aussi importantes : la revue l’Antenne soulignait que «d’ores et déjà, ce pays est le 21 ème producteur d’énergie éolienne au monde et le premier producteur en Afrique et au Moyen-Orient. Selon Hassan Younes, ministre de l’Electricité et de l’Energie, «à ce jour l’ensemble de nos capacités de production d’énergie par la force des vents atteint 480 MW.»