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Des IDE au “patriotisme économique” : le renoncement

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  • Des IDE au “patriotisme économique” : le renoncement

    Des IDE au “patriotisme économique” : le renoncement

    La visite de Medvedev à Alger nous a surtout permis de faire connaissance avec Alexander Izosimov, patron de Vimpelcom. Il a volé, ou plutôt acheté, la vedette à l’Égyptien Sawiris. Celui-ci, n’ayant pas pu se débarrasser de Djezzy au profit du sud-africain MTN, a cédé la maison mère au holding russo-norvégien.

    Côté officiel, les ministres concernés se relaient pour exprimer la position officielle, basée sur le droit de préemption, pendant que les termes du litige vont en se compliquant.

    L’opinion nationale, médiatiquement sollicitée à ce sujet, a du mal à saisir l’enjeu dans sa réalité commerciale et dans ses implications politico-diplomatiques. S’agit-il d’une simple confrontation juridico-financière ou d’un enjeu de souveraineté nationale ?

    Le souvenir de l’escalade de violence entre Algériens et Égyptiens, qui prit prétexte de la qualification en coupe du monde, vient brouiller la lisibilité de cette crise. L’affaire Djezzy semble concentrer autour d’elle une bonne partie de la vie publique et institutionnelle, voilant l’arrière-plan du débat qui est celui du bilan de la politique des IDE, constitutive de la politique générale “de relance de la croissance”. Nous voici donc projetés dans le monde complexe de la finance internationale qui nous impose une actualité politique faite de cessions-fusions, de cotations boursières, d’évaluations d’actifs… pour constater que l’arrivée prometteuse et facilitée de quelques opérateurs étrangers a été finalement porteuse de préjudices à notre économie.

    Ce constat dressé, il a servi de motif à l’introduction, dans le discours sur le développement, de la notion de patriotisme économique et aux décisions incluses dans la loi de finances complémentaire 2009. Un peu comme si jusqu’alors le législateur n’avait pas bien veillé à la sauvegarde intégrale du produit des activités qui revient au pays. L’opération, spéculative, de vente des cimenteries Orascom aura été le principal déclencheur de cette remise en cause politique. L’un des rares IDE, et en tout cas le plus important hors hydrocarbures, s’est donc soldé par un litige qui n’est pas encore parvenu à son terme et une crise de politique économique qu’on tente trancher par le recours au verrouillage en matière de propriété des capitaux marchands. L’intégration de l’économie nationale au développement mondialisé est mal partie. Nous n’avons pas eu l’avantage escompté, la relance par l’afflux des IDE, mais nous avons eu l’inconvénient redouté, des transferts surnuméraires.

    Le gouvernement a, par conséquent, pris le contre-pied de la stratégie qu’il avait lui-même conçue et mise en œuvre en prônant des règles d’encadrement de l’investissement étranger qui reviennent à un renoncement à la politique de drainage d’IDE. Peut-être que ce regain de protectionnisme nous préservera des risques liés à l’intégration du capitalisme mondial. Mais ce protectionnisme ne revient-il pas à renoncer à nos chances de développement, nécessairement à l’économie mondialisée ? N’ayant pas su aborder le système financier international, nous battre en retraite et retourner à notre confortable état d’économie de rente. Jusqu’à quand le marché pétrolier nous le permettra-t-il ?

    Par : Mustapha Hammouche

  • #2
    Mais c'est une bonne expérience Monsieur Hamouche, apprendre de nos déboires et faux pas et surtout se bagarrer contre les requins qui infestent ce monde économique.
    Il faut juste ne pas paniquer ni opter pour des actions qui nous portent préjudice.
    Bienvenue dans la jungle, on met le bout du nez dehors puis les orteils et finalement on suit la danse.
    Pour la question du risque, le monde nous regarde et apprécie, on cumule 50 ans de retard.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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    • #3
      Ca me rappelle une autre personnalité algérienne qui déclarait que les gouvernants algériens font de l' "expérimentation" économique depuis l'indépendance...

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