· L’investissement autre levier identifié
· L’objectif est d’atteindre un PIB de 2.000 milliards de DH à l’horizon 2020
L’analyse de la croissance du Maroc au cours des dix dernières années par les cabinets Roland Berger et Consulting Capital révèle que le PIB nominal a crû de 343 milliards de DH, passant de 393 milliards en 2000 à 736 milliards de DH en 2009. Malgré la crise économique internationale de 2008-2009, le Maroc a tout de même pu assurer une croissance stable de 4,8% depuis 2000 et de 4% par an pour le secteur industriel. Une croissance qui s’inscrit dans une vision d’ouverture à l’international, dont le taux est estimé à 46% en 2008.
La croissance du PIB au cours des dix dernières années a été principalement attribuée au secteur tertiaire, à la consommation des ménages et dans une moindre mesure à l’investissement. Par ailleurs, le commerce extérieur est caractérisé par un déséquilibre entre les exportations et les importations. D’où un déficit de la balance commerciale, qui n’est pas compensé par l’excédent de la balance des services. En cause, la faiblesse de l’offre exportable. En effet, environ une centaine de produits totalisent à peu près 80% des exportations marocaines, contre 1.000 pour l’Allemagne, 667 en France et 258 pour la Thaïlande. De plus, les entreprises qui se projettent à l’international sont trop peu nombreuses puisque 150 opérateurs seulement réalisent 65% des exportations. Ce schéma de développement a donc montré ses limites. Par conséquent, le Maroc devra opter pour un modèle de croissance basé sur les exportations et l’investissement.
L’objectif est d’atteindre 2.000 milliards de DH à l’horizon 2020. Pour rappel, au cours de la période 1999-2009, le Maroc a bien pu augmenter son PIB de 50%. Mais la performance pourra-t-elle être reconduite au terme de la prochaine décennie? Quant à l’autre composante du modèle économique préconisé par la CGEM, en l’occurrence le développement des exportations, il s’agit pour le gouvernement d’accéder à des débouchés mondiaux complémentaires au marché national.
Le Maroc est d’ailleurs signataire de plusieurs accords de libre-échange. Ce qui représente un marché de 750 millions de consommateurs. Mais la partie n’est pas gagnée d’avance. Le Maroc devra consolider ses acquis à l’international en identifiant les secteurs où il dispose d’avantages compétitifs. Il doit également éviter de concentrer ses exportations sur les mêmes débouchés et les mêmes produits. La stratégie nationale de développement des exportations prévoit d’ailleurs de diluer le risque à travers la diversification à la fois des produits et des marchés.
Scenarii
Au cours des 20 dernières années, plusieurs pays comparables au Maroc ont profité de la croissance économique internationale. Au Maroc, la croissance à l’international est jugée en deçà de celle réalisée par les pays les plus dynamiques: 4,8%. Ce qui place le Maroc en 2009 à la 117e position mondiale en termes de PIB, avec 4.604 DH par habitant. Pour rattraper son retard par rapport aux pays comparables, la Tunisie par exemple, le Maroc doit assurer un taux de croissance de 8% par an. La même analyse a déjà été développée par les experts de la Fondation Bouabid. Si le taux de croissance reste limité à 5%, le Maroc se maintiendra au-dessus de l’Egypte, mais se fera rattraper par l’Indonésie.
Hassan EL ARIF
· L’objectif est d’atteindre un PIB de 2.000 milliards de DH à l’horizon 2020
L’analyse de la croissance du Maroc au cours des dix dernières années par les cabinets Roland Berger et Consulting Capital révèle que le PIB nominal a crû de 343 milliards de DH, passant de 393 milliards en 2000 à 736 milliards de DH en 2009. Malgré la crise économique internationale de 2008-2009, le Maroc a tout de même pu assurer une croissance stable de 4,8% depuis 2000 et de 4% par an pour le secteur industriel. Une croissance qui s’inscrit dans une vision d’ouverture à l’international, dont le taux est estimé à 46% en 2008.
La croissance du PIB au cours des dix dernières années a été principalement attribuée au secteur tertiaire, à la consommation des ménages et dans une moindre mesure à l’investissement. Par ailleurs, le commerce extérieur est caractérisé par un déséquilibre entre les exportations et les importations. D’où un déficit de la balance commerciale, qui n’est pas compensé par l’excédent de la balance des services. En cause, la faiblesse de l’offre exportable. En effet, environ une centaine de produits totalisent à peu près 80% des exportations marocaines, contre 1.000 pour l’Allemagne, 667 en France et 258 pour la Thaïlande. De plus, les entreprises qui se projettent à l’international sont trop peu nombreuses puisque 150 opérateurs seulement réalisent 65% des exportations. Ce schéma de développement a donc montré ses limites. Par conséquent, le Maroc devra opter pour un modèle de croissance basé sur les exportations et l’investissement.
L’objectif est d’atteindre 2.000 milliards de DH à l’horizon 2020. Pour rappel, au cours de la période 1999-2009, le Maroc a bien pu augmenter son PIB de 50%. Mais la performance pourra-t-elle être reconduite au terme de la prochaine décennie? Quant à l’autre composante du modèle économique préconisé par la CGEM, en l’occurrence le développement des exportations, il s’agit pour le gouvernement d’accéder à des débouchés mondiaux complémentaires au marché national.
Le Maroc est d’ailleurs signataire de plusieurs accords de libre-échange. Ce qui représente un marché de 750 millions de consommateurs. Mais la partie n’est pas gagnée d’avance. Le Maroc devra consolider ses acquis à l’international en identifiant les secteurs où il dispose d’avantages compétitifs. Il doit également éviter de concentrer ses exportations sur les mêmes débouchés et les mêmes produits. La stratégie nationale de développement des exportations prévoit d’ailleurs de diluer le risque à travers la diversification à la fois des produits et des marchés.
Scenarii
Au cours des 20 dernières années, plusieurs pays comparables au Maroc ont profité de la croissance économique internationale. Au Maroc, la croissance à l’international est jugée en deçà de celle réalisée par les pays les plus dynamiques: 4,8%. Ce qui place le Maroc en 2009 à la 117e position mondiale en termes de PIB, avec 4.604 DH par habitant. Pour rattraper son retard par rapport aux pays comparables, la Tunisie par exemple, le Maroc doit assurer un taux de croissance de 8% par an. La même analyse a déjà été développée par les experts de la Fondation Bouabid. Si le taux de croissance reste limité à 5%, le Maroc se maintiendra au-dessus de l’Egypte, mais se fera rattraper par l’Indonésie.
Hassan EL ARIF
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