’une des filières stratégiques retenues dans le cadre du plan de développement de l’agriculture, le segment de la pomme de terre continue d’enregistrer des performances encourageants grâce à la mise en synergie des différents acteurs de cette filière, l’introduction des techniques de production et de conservation et beaucoup plus au professionnalisme des agriculteurs. Les statistiques indiquent que la production a atteint 3,2 millions de tonnes (MT) en 2010 contre 2,67 MT en 2009, et 2,2 millions de tonnes en 2008. La filière qui verra l’introduction de la mécanisation dès cette année prévoit la culture de 60.000 hectares (ha) pour la campagne 2011, soit une hausse de 18% par rapport à 2010, l’objectif étant d’augmenter progressivement le rendement à l’hectare qui est actuellement de 200 quintaux pour atteindre, en définitive, un niveau de production de 4 millions de tonnes/an dès 2014. Pour cela, il a été procédé à l’extension des superficies consacrées à cette culture de même que son introduction, pour la première fois, dans certaines zones agricoles. Pour la campagne d’arrière-saison 2010, plus de 51.000 hectares de pomme de terre ont été réalisés par les producteurs enregistrant ainsi un accroissement de plus de 8.000 hectares (soit +18%) par rapport à l’année 2009. Afin de maintenir cette dynamique, les producteurs ont insisté sur la nécessité de développer des systèmes d’observation, plus affinés, des comportements des acteurs et de l’évolution de la filière pour parer à toutes éventuelles perturbations futures. Aussi, le Système de Régulation des Produits Agricoles de Large Consommation (SYRPALAC) dont l’objectif principal consiste en la sécurisation et la protection des producteurs sera consolidé dès cette année par la création d’entreprises privées de stockage et de régulation du marché de la pomme de terre ce qui devrait contribuer à la régulation des prix de ce produit sur le marché. Les entreprises en question auront, ainsi, pour mission de « réguler et absorber les surplus de production, stabiliser les prix sur le marché, sécuriser les agriculteurs et éviter la spéculation » a précisé récemment le président du comité interprofessionnel de la filière concernée, en l’occurrence, M. Bachir Séraoui. Dans cette optique, le ministre de l’Agriculture a instruit les différentes institutions concernées à l’effet de dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à des prix de référence de 20 da/kg majoré d’une prime de qualité de l’ordre de 2 Da/kg sachant que de nouvelles infrastructures de stockage ont été réceptionnées et qu’elles doivent être mises à la disposition de cette opération d’intérêt général. Des actions censées inscrire l’effort orienté vers cette filière dans la durabilité d’autant plus que les responsables de l’agriculture planchent sur un projet d’exportation de la pomme de terre durant l’année en cours. Il ne sera pas question d’exporter le surplus de la production, mais de produire spécialement pour l’exportation comme l’a précisé le président du comité interprofessionnel de la pomme de terre.
L’Algérie, pour rappel, produit entre 200.000 et 220.000 quintaux de semences de pommes de terre à partir de variétés nationales et importe certaines variétés dans ce souci de répondre à la demande en matière d’exportation.
D. Akila
L’Algérie, pour rappel, produit entre 200.000 et 220.000 quintaux de semences de pommes de terre à partir de variétés nationales et importe certaines variétés dans ce souci de répondre à la demande en matière d’exportation.
D. Akila
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