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Un accord de libre échange Maroc/Corée du Sud à l'étude.
Maroc-Corée du Sud
Rabat et Séoul veulent faire plus et mieux
Publié le : 15.02.2011 | 16h12
Le Maroc et la Corée tentent la consolidation par la diversification des échanges. Plusieurs pistes sont à l'étude. 2011-2012, l'heure de la relance a sonné.
En visite de courtoisie au siège du Groupe Maroc Soir, l'ambassadeur coréen Choi Jai-Chul a tenu à souligner la nécessité de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales entre le Royaume et la République de la Corée du Sud. Le diplomate coréen, qui se dit impressionné par les grands chantiers ouverts par le Maroc, estime, en fait, que malgré l'évolution positive que connaissent les échanges entre les deux pays, le trend reste en deçà des potentialités. Pour lui, il y a des gisements d'opportunités qui ne demandent qu'à être mieux fructifiés. D'autant plus, note-t-il, que, passée la période des crises économique et financière, la Corée « sort plus forte » et est déterminée à promouvoir ses relations sur le plan international, notamment avec les pays en développement, dont le Maroc.
L'opportunité est plus que propice, sachant que le Royaume, « un grand chantier de travaux » selon l'ambassadeur, dispose d'un cadre général prometteur.
Or s'il y a un domaine où la coopération est « en bonne marche », c'est celui de la formation professionnelle. En effet, ils sont de plus en plus nombreux les stagiaires marocains qui sont formés aux méthodes coréennes, et ce à plusieurs niveaux. Tout en soulignant la grande dynamique que connaît le Maroc, le diplomate a tenu à relever que les deux pays seraient bien inspirés de multiplier les échanges d'expérience, de partager leur know-how pour consolider les liens économiques les unissant. En expert attitré de la sphère économique et financière internationale, C. Jai-Chul note, par ailleurs, que le Royaume est bien parti pour devenir une référence sur le plan régional. Les atouts sont innombrables, les meilleurs alliés étant les ressources humaines.
Plus particulièrement, le partenariat entre Rabat et Séoul pourrait trouver l'une de ses plus fortes expressions dans le domaine des énergies renouvelables. D'ailleurs, des entreprises coréennes sont très intéressées par les plans solaire et éolien lancés par le Maroc. Et l'ambassade à Rabat compte bien y mettre du sien en attirant l'attention des investisseurs coréens sur la destination Maroc.
Dans ce cadre, on peut d'ores et déjà annoncer qu'une entreprise spécialisée dans les panneaux solaires est intéressée par l'implantation dans le Royaume. Des études de faisabilité sont lancées et rien n'empêche de s'attendre, sous peu, au parachèvement du débroussaillement en cours. Plus encore, une autre enseigne coréenne est également dans les starting-blocks du grand projet solaire du côté d'Ouarzazate. Et parce qu'on ne dit jamais deux sans trois, la Corée du Sud étudie, sérieusement, l'éventualité de l'établissement d'un accord de libre-échange entre les deux pays. Séoul a déjà fait la proposition et le processus informel est déclenché. Mieux encore, le diplomate coréen croit dur comme fer que le Royaume dispose de plusieurs cordes à son arc pour tirer profit de la matière grise dont il regorge.
A noter, en outre, que la célébration, en 2012, du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques devra être caractérisée par des événements marquants. De part et d'autre, on devrait s'attendre, d'ici là, à des visites de haut niveau. Une manière comme une autre de favoriser le déclenchement d'une nouvelle étape dans les relations bilatérales.
Des réalisations et des projets
Depuis son arrivée, il y a un peu plus de deux ans, l'ambassadeur coréen multiplie les initiatives pour donner un nouveau coup de pouce aux relations bilatérales entre Rabat et Séoul. En égrenant les réalisations, C. Jai-Chul rappelle la création du Centre des technologies de l'information, en partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale. Mais aussi, la mise sur pied du Centre de formation dans le secteur de l'automobile à Casablanca, ainsi qu'un projet relatif à la cyber-sécurité, en collaboration avec le ministère de l'Industrie et des Nouvelles technologies. Sur ce même front, on retiendra une étroite collaboration avec le ministère de l'Énergie relative à l'efficacité énergétique.
Repères
Le dynamisme et la vision
L'établissement de relations diplomatiques entre le Royaume et la Corée remonte à 1962.
Les échanges commerciaux entre les deux pays n'atteindraient pas le milliard de dollars, mais ne seraient pas très loin de cette barre symbolique.
Pour l'ambassadeur de la Corée, le Maroc a «et le dynamisme et la vision».
2012 sera l'année de l'entrée officielle du Royaume dans le club des pays émergents, prédit le diplomate.
Par Abdelhadi Gadi | LE MATIN
Maroc-Corée du Sud
Rabat et Séoul veulent faire plus et mieux
Publié le : 15.02.2011 | 16h12
Le Maroc et la Corée tentent la consolidation par la diversification des échanges. Plusieurs pistes sont à l'étude. 2011-2012, l'heure de la relance a sonné.
En visite de courtoisie au siège du Groupe Maroc Soir, l'ambassadeur coréen Choi Jai-Chul a tenu à souligner la nécessité de donner une nouvelle impulsion aux relations bilatérales entre le Royaume et la République de la Corée du Sud. Le diplomate coréen, qui se dit impressionné par les grands chantiers ouverts par le Maroc, estime, en fait, que malgré l'évolution positive que connaissent les échanges entre les deux pays, le trend reste en deçà des potentialités. Pour lui, il y a des gisements d'opportunités qui ne demandent qu'à être mieux fructifiés. D'autant plus, note-t-il, que, passée la période des crises économique et financière, la Corée « sort plus forte » et est déterminée à promouvoir ses relations sur le plan international, notamment avec les pays en développement, dont le Maroc.
L'opportunité est plus que propice, sachant que le Royaume, « un grand chantier de travaux » selon l'ambassadeur, dispose d'un cadre général prometteur.
Or s'il y a un domaine où la coopération est « en bonne marche », c'est celui de la formation professionnelle. En effet, ils sont de plus en plus nombreux les stagiaires marocains qui sont formés aux méthodes coréennes, et ce à plusieurs niveaux. Tout en soulignant la grande dynamique que connaît le Maroc, le diplomate a tenu à relever que les deux pays seraient bien inspirés de multiplier les échanges d'expérience, de partager leur know-how pour consolider les liens économiques les unissant. En expert attitré de la sphère économique et financière internationale, C. Jai-Chul note, par ailleurs, que le Royaume est bien parti pour devenir une référence sur le plan régional. Les atouts sont innombrables, les meilleurs alliés étant les ressources humaines.
Plus particulièrement, le partenariat entre Rabat et Séoul pourrait trouver l'une de ses plus fortes expressions dans le domaine des énergies renouvelables. D'ailleurs, des entreprises coréennes sont très intéressées par les plans solaire et éolien lancés par le Maroc. Et l'ambassade à Rabat compte bien y mettre du sien en attirant l'attention des investisseurs coréens sur la destination Maroc.
Dans ce cadre, on peut d'ores et déjà annoncer qu'une entreprise spécialisée dans les panneaux solaires est intéressée par l'implantation dans le Royaume. Des études de faisabilité sont lancées et rien n'empêche de s'attendre, sous peu, au parachèvement du débroussaillement en cours. Plus encore, une autre enseigne coréenne est également dans les starting-blocks du grand projet solaire du côté d'Ouarzazate. Et parce qu'on ne dit jamais deux sans trois, la Corée du Sud étudie, sérieusement, l'éventualité de l'établissement d'un accord de libre-échange entre les deux pays. Séoul a déjà fait la proposition et le processus informel est déclenché. Mieux encore, le diplomate coréen croit dur comme fer que le Royaume dispose de plusieurs cordes à son arc pour tirer profit de la matière grise dont il regorge.
A noter, en outre, que la célébration, en 2012, du cinquantenaire de l'établissement des relations diplomatiques devra être caractérisée par des événements marquants. De part et d'autre, on devrait s'attendre, d'ici là, à des visites de haut niveau. Une manière comme une autre de favoriser le déclenchement d'une nouvelle étape dans les relations bilatérales.
Des réalisations et des projets
Depuis son arrivée, il y a un peu plus de deux ans, l'ambassadeur coréen multiplie les initiatives pour donner un nouveau coup de pouce aux relations bilatérales entre Rabat et Séoul. En égrenant les réalisations, C. Jai-Chul rappelle la création du Centre des technologies de l'information, en partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale. Mais aussi, la mise sur pied du Centre de formation dans le secteur de l'automobile à Casablanca, ainsi qu'un projet relatif à la cyber-sécurité, en collaboration avec le ministère de l'Industrie et des Nouvelles technologies. Sur ce même front, on retiendra une étroite collaboration avec le ministère de l'Énergie relative à l'efficacité énergétique.
Repères
Le dynamisme et la vision
L'établissement de relations diplomatiques entre le Royaume et la Corée remonte à 1962.
Les échanges commerciaux entre les deux pays n'atteindraient pas le milliard de dollars, mais ne seraient pas très loin de cette barre symbolique.
Pour l'ambassadeur de la Corée, le Maroc a «et le dynamisme et la vision».
2012 sera l'année de l'entrée officielle du Royaume dans le club des pays émergents, prédit le diplomate.
Par Abdelhadi Gadi | LE MATIN
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