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La facture du soutien des prix s’alourdit

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    Élargissement du dispositif et hausse des prix internationaux
    La facture du soutien des prix s’alourdit
    Par : Hassan Haddouche

    Comme de nombreux États arabes et africains, l’Algérie tente d’endiguer les contestations sociales et politiques en agissant notamment sur le levier des prix des produits alimentaires de base. Une recette, dont le coût pour les finances publiques, risque de s’alourdir sensiblement au cours des années à venir.


    C’est dans l’urgence que moins de 3 jours après le déclenchement des émeutes populaires du début du mois de janvier, le gouvernement algérien adoptait un train de mesures radicales destinées à stopper net la hausse des prix de l’huile et du sucre considérée comme le détonateur de la protesta des jeunes de quartiers populaires des grandes villes du pays.
    Pendant une période de 8 mois qui englobe le prochain Ramadhan, ces produits seront exemptés à la fois de droits de douane et de TVA, leurs producteurs et transformateurs locaux dispensés de l’impôt sur les bénéfices. Pour faire bonne mesure les importations de produits finis: sucre blanc et huiles de table, réalisées par les grossistes, sont complètement défiscalisées elles aussi.
    Quelques semaines plus tard, le Conseil des ministres du 3 février confirmait ces mesures et décidait “d'élargir, notamment aux légumes secs, le champ d'application du dispositif de stabilisation des prix des produits de base”.
    Le communiqué du Conseil précise que “le gouvernement est tenu de mettre en œuvre sans délai, les directives présidentielles relatives à la stabilisation et à la régulation du marché des produits alimentaires de base et d'en présenter un rapport d'étape à la fin du mois de mars prochain”.
    Le remède est classique et la méthode éprouvée. Pour tenter de désamorcer la crise, les pouvoirs publics algériens ont ouvert un peu plus le robinet de la rente et vont largement puiser dans un Fonds de régulation des recettes budgétaires (FRR) qui est le réceptacle des excédents de la fiscalité pétrolière de ces dernières années.
    Selon les premières estimations du ministère algérien du Commerce, le coût de ces mesures devrait s’élever à environ 300 millions d’euros. Il viendra gonfler un peu plus un budget de soutien des prix des produits alimentaires de base déjà très substantiel.
    Le dispositif en place à la veille de ces nouvelles mesures accordait déjà de larges subventions aux producteurs et aux importateurs des trois produits alimentaires les plus importants dans le modèle de consommation des Algériens. Le blé tendre destiné à la production des farines, le blé dur transformé en semoule et la poudre de lait sont cédés à un peu plus d’un tiers de leur prix de revient par les producteurs et les importateurs.
    Coût de la facture pour les finances publiques en 2010 : près de 2 milliards d’euros.
    Les décisions, prises à chaud, par le gouvernement au début du mois sont, en outre, destinées à lui donner de l’air et du temps pour préparer d’ici la fin de l’été prochain, en concertation avec les opérateurs, la mise en place d’un nouveau dispositif visant à découpler les prix intérieurs des produits alimentaires de base des prix internationaux.
    On s’attend à ce qu’il s’appuie sur une combinaison de subventions et de défiscalisation associée à la création probable d’un fonds de stabilisation. Le nouveau dispositif devra également apporter des réponses satisfaisantes à l’inquiétude exprimée avec force au cours des dernières semaines par des producteurs locaux inquiets des facilités accordées aux importateurs de produits finis.

    Le Maroc aussi
    La pratique des autorités algériennes en matière de soutien des prix est loin d’être un cas isolé. Le gouvernement marocain a annoncé le 15 février dernier un quasi doublement des ressources de la caisse de compensation, qui finance la politique publique de subvention afin de pallier la hausse des prix des produits de première nécessité.
    Le Trésor marocain a mis dans la corbeille de la Caisse près de 17 milliards de dirhams supplémentaires, soit 1,7 milliard de dollars environ, qui seront ajoutés aux 21 milliards déjà prévus par le budget 2011.
    Selon le directeur de la concurrence et des prix au ministère des Affaires économiques et générales, Hassan Bousselmam, “la décision d'injecter 15 milliards de dirhams supplémentaires à la subvention des produits de première nécessité contribuera à la stabilisation des prix au Maroc”.
    “Cette mesure s'inscrit dans le cadre de la stratégie préventive du gouvernement pour faire face à la hausse considérable que connaissent les prix des produits de base sur les marchés mondiaux et pour protéger le pouvoir d'achat” des Marocains. Depuis 2008, le gouvernement marocain a injecté près de 80 milliards de dirhams dans la subvention des prix du pain, du sucre, de l’huile, de la farine et du gaz butane qui sont les principaux produits soutenus.


    Les importations maghrébines font flamber les prix
    Au cours des mois à venir, le Trésor public algérien ainsi que ses homologues des pays voisins devraient être amenés à délier encore plus généreusement les cordons de la bourse de l’État. C’est, en effet, un rush sur les importations de produits alimentaires de base que les agences de presse et les cabinets spécialisés semblent signaler depuis le début de l’année.
    Selon une source proche de l’OAIC, citée par l’agence Reuters, l’Algérie a déjà acheté depuis le début du mois de janvier plus d’un million de tonnes blé. Elle a également passé le 18 janvier une commande pour 600 000 autres tonnes, “vraisemblablement le pays cherche à constituer suffisamment de stocks pour éviter un scénario à la tunisienne alors que les tensions sont déjà vives dans le pays”, commente l’AFP. L’OAIC va même porter ses importations de blé tendre à 420 000 tonnes mensuellement.
    Le directeur du cabinet de conseils spécialisé Agritel, cité par l’AFP, souligne de son côté que “l’on constate une forte accélération des achats de céréales et d'huile des pays du Maghreb : Maroc, Libye, Algérie et aussi du Soudan”, il précise que ces achats portent essentiellement sur des produits alimentaires de base. Pour Agritel, les achats massifs de produits céréaliers et dérivés par les pays du Maghreb vont faire augmenter les prix, “le seuil maximum des exportations françaises de blé fixé à 11,8 millions de tonnes devrait être largement dépassé dès le printemps.
    Il n'y aura plus rien à vendre avant l'arrivée de la nouvelle récolte en juillet”, souligne le même cabinet, selon lequel à l’international, le prix de la tonne de blé qui a dépassé les
    250 euros devrait atteindre dans les prochaines semaines les 300 euros, un niveau historique franchi lors de la crise alimentaire de 2008.
    Les prix du sucre et des oléagineux devraient également atteindre des niveaux record avec les commandes passées par les pays maghrébins notamment.
    Liberté
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    La facture du soutien des prix s’alourdit

    ils n'ont qu'à ne pas soutenir les prix , mais à ouvrir les marchés, quand la filière du lait est aux mains d'une poignée de c..., comment veux tu te développer?! on achète via des intermédiaires des produits qu'on peut parfaitement produire ici, pourquoi? wella 3ib , une superficie comme la notre et un peuple de 34millions d'habitants et on trouve le moyens de ne pas produire! nous n'avons aucune sécurité alimentaire,

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