TOURISME: UN EFFET 20 FÉVRIER REDOUTÉ
LES PROFESSIONNELS S’INQUIÈTENT POUR LES VACANCES DE PÂQUES
ZENAGUI VEUT RASSURER GRÂCE À LA COMMUNICATION
FRILEUX. Les touristes ont l’habitude de chercher la quiétude. Après la marche du 20 février et ce qui s’en est suivi (actes de vandalisme, hooliganisme…) dans les différentes villes touristiques du Royaume, les annulations de séjour se sont multipliées. Les responsables des Conseils régionaux de tourisme (CRT) qui ont rencontré Yassir Zenagui, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, le 28 février dernier, ont tiré la sonnette d’alarme.
Chiffres à l’appui, ils ont parlé de 20, 40, 60 et 80% de replis selon la destination notamment pour les vacances de Pâques. Tanger, Agadir, Fès et Marrakech sont les villes les plus touchées. Rappelons que les chiffres de janvier ont montré une bonne tenue de la destination avec une hausse des nuitées et des arrivées (cf.notre édition du 2 mars 2011).
La réunion qui s’est tenue au siège du ministère a mis le point sur la situation du secteur vu les derniers événements, la réaction pour contrecarrer la crise qui plane, et la Vision 2020.
Pour le premier volet, tous les intervenants ont reconnu la psychose créée par le vandalisme. Les opérateurs disent qu’ils ne savent plus où donner de la tête. «Outre les annulations, s’ajoutent les problèmes des remboursements et le manque de communication», expliquent-ils.
Pour sa part, Zenagui, qui était entouré de ses proches collaborateurs, y compris le staff de la Smit, a noté qu’il faut «rester positif, rassurer les professionnels, sensibiliser les médias, organiser des débats et recueillir les témoignages des touristes sur place et les diffuser». Dans le volet communication, le ministre a beaucoup insisté sur le web. Pour lui, «il faut envoyer des e-mails aux tour-opérateurs pour les rassurer que notre pays est serein. Chaque région doit avoir sa plateforme sur le Net». «Ministère, professionnels, élus, partenaires et médias doivent se mobiliser». Le but est de mettre le forcing sur la communication tous azimuts dans les marchés européens et latino-américains. «Il faut qu’on soit aussi les premiers acteurs sur Facebook sous forme de comptes», appelle le responsable gouvernemental. Car il sait que la guerre est purement médiatique. Et que pour doubler la taille du secteur, hissant le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales, et réaliser les axes de la Vision 2020, il faut jouer sur tous les fronts et mettre en place une nouvelle gouvernance du secteur. De fait, une haute autorité du tourisme va être créée incessamment.
Les Agences de développement touristique (ADT) sont également annoncées pour bientôt. Elles joueront le rôle de matérialiser la démarche d’aménagement et auront pour principale mission de suivre les feuilles de routes régionales.
L’objectif est d’avoir un interlocuteur unique sur toutes les questions liées au tourisme et qui constituera une véritable plateforme de concertation et bénéficiera de tout l’appui, et l’expertise des instances nationales en charge du tourisme. En tout cas, le département Zenagui a du pain sur la planche. Des rencontres qui redonnent confiance aux professionnels, comme celle de lundi dernier, vont être nombreuses cette année. L’objectif affiché par tous est de soutenir le secteur et renforcer l’attractivité de nos destinations pour réussir la Vision 2020, a conclut le ministre.
Youness SAAD ALAMI
l'économiste
LES PROFESSIONNELS S’INQUIÈTENT POUR LES VACANCES DE PÂQUES
ZENAGUI VEUT RASSURER GRÂCE À LA COMMUNICATION
FRILEUX. Les touristes ont l’habitude de chercher la quiétude. Après la marche du 20 février et ce qui s’en est suivi (actes de vandalisme, hooliganisme…) dans les différentes villes touristiques du Royaume, les annulations de séjour se sont multipliées. Les responsables des Conseils régionaux de tourisme (CRT) qui ont rencontré Yassir Zenagui, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, le 28 février dernier, ont tiré la sonnette d’alarme.
Chiffres à l’appui, ils ont parlé de 20, 40, 60 et 80% de replis selon la destination notamment pour les vacances de Pâques. Tanger, Agadir, Fès et Marrakech sont les villes les plus touchées. Rappelons que les chiffres de janvier ont montré une bonne tenue de la destination avec une hausse des nuitées et des arrivées (cf.notre édition du 2 mars 2011).
La réunion qui s’est tenue au siège du ministère a mis le point sur la situation du secteur vu les derniers événements, la réaction pour contrecarrer la crise qui plane, et la Vision 2020.
Pour le premier volet, tous les intervenants ont reconnu la psychose créée par le vandalisme. Les opérateurs disent qu’ils ne savent plus où donner de la tête. «Outre les annulations, s’ajoutent les problèmes des remboursements et le manque de communication», expliquent-ils.
Pour sa part, Zenagui, qui était entouré de ses proches collaborateurs, y compris le staff de la Smit, a noté qu’il faut «rester positif, rassurer les professionnels, sensibiliser les médias, organiser des débats et recueillir les témoignages des touristes sur place et les diffuser». Dans le volet communication, le ministre a beaucoup insisté sur le web. Pour lui, «il faut envoyer des e-mails aux tour-opérateurs pour les rassurer que notre pays est serein. Chaque région doit avoir sa plateforme sur le Net». «Ministère, professionnels, élus, partenaires et médias doivent se mobiliser». Le but est de mettre le forcing sur la communication tous azimuts dans les marchés européens et latino-américains. «Il faut qu’on soit aussi les premiers acteurs sur Facebook sous forme de comptes», appelle le responsable gouvernemental. Car il sait que la guerre est purement médiatique. Et que pour doubler la taille du secteur, hissant le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques mondiales, et réaliser les axes de la Vision 2020, il faut jouer sur tous les fronts et mettre en place une nouvelle gouvernance du secteur. De fait, une haute autorité du tourisme va être créée incessamment.
Les Agences de développement touristique (ADT) sont également annoncées pour bientôt. Elles joueront le rôle de matérialiser la démarche d’aménagement et auront pour principale mission de suivre les feuilles de routes régionales.
L’objectif est d’avoir un interlocuteur unique sur toutes les questions liées au tourisme et qui constituera une véritable plateforme de concertation et bénéficiera de tout l’appui, et l’expertise des instances nationales en charge du tourisme. En tout cas, le département Zenagui a du pain sur la planche. Des rencontres qui redonnent confiance aux professionnels, comme celle de lundi dernier, vont être nombreuses cette année. L’objectif affiché par tous est de soutenir le secteur et renforcer l’attractivité de nos destinations pour réussir la Vision 2020, a conclut le ministre.
Youness SAAD ALAMI
l'économiste
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