Le capital n’a pas de frontières. C’est un lieu commun de le rappeler. La mondialisation de l’économie a accéléré le mouvement de capitaux, a fait croître le flux d’investissements directs transfrontières, a amplifié les processus de délocalisations.
Une fois encore, force est de constater que cette mondialisation accroît les inégalités entre ceux qui sont déjà développés et ceux qui ne le sont pas en faveur bien évidemment des premiers et au détriment des seconds.
L’exemple des flux mondiaux d’investissements directs étrangers le montre bien.
Ces flux d’IDE se repartissent, en 2004, de la manière suivante :
Comme on peut le constater, l’essentiel des IDE se dirige vers les pays développés: 69,3 % du total en 2003. Les firmes des pays du Nord investissent d’abord dans les pays du Nord.
Les pays du Sud reçoivent 30% des IDE, dont 19,2% pour les pays d’Asie (Chine essentiellement, Inde, Corée du Sud, Singapour). Le continent africain reçoit seulement 2,7% du total des IDE et l’Afrique du Nord 0,8% ! Pourquoi l’attractivité des pays en voie de développement est-elle si mauvaise alors même que ce sont ces pays qui ont le plus besoin d’IDE ?
Une récente enquête réalisée auprès des 504 chefs d’entreprises implantées en Europe, et plus précisément en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, Italie, Espagne, Suède, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, nous fournit un éclairage sur les critères qui ont présidé à leurs choix du lieu d’implantation de leurs investissements, c’est-à-dire au choix d’un site où qu’il se situe.
En d’autres termes, cette enquête nous renseigne sur les critères sur lesquels se base tout investisseur pour décider de s’implanter dans tel ou tel pays.
Les résultats de cette enquête sont évidemment bien utiles pour avoir une idée sur le degré d’attractivité du site Algérie et nous permettent de comprendre pourquoi l’investissement direct étranger reste encore faible chez nous. Onze critères définissant l’attractivité d’un site sont évoqués par les patrons d’entreprises qui leur attribuent des notes de 0 à 10, selon leurs poids dans le choix qu’ils font du site de leurs investissements (Voir tableau ci-dessous).
Ce qui attire le plus un investisseur à s’implanter dans un pays, c’est l’importance du marché intérieur de ce pays et celle du marché régional. Ainsi, l’IDE vient dans un pays non pas pour aider celui-ci à conquérir des débouchés extérieurs mais pour conquérir la plus grande part possible du marché local et régional de ce pays. S’agissant de la main-d’oeuvre, l’IDE place la qualité de celle-ci, c’est-à-dire son niveau de qualification, avant son coût, c’est-à-dire le niveau des salaires pratiqués dans le pays.
De même, l’IDE est plus attiré par la qualité des infrastructures de transport et de télécommunication disponibles dans le pays où il choisit de s’installer, que par le poids des charges fiscales qui pèsent sur l’entreprise. En d’autres termes, un peu plus de pression fiscale est mieux supportée qu’un réseau d’infrastructures insuffisamment développé et en mauvais état.
En Algérie, il est vrai que le coût de la main-d’oeuvre est bas mais son niveau de qualification n’est pas compétitif avec celui des mains-d’oeuvre d’autres pays du Sud. Les infrastructures de transport sont acceptables mais les télécommunications sont insuffisamment développées. Le marché intérieur reste un marché de consommateurs à bas revenu et d’«articles de bataille» et le marché régional n’est pas encore formé. Au-delà donc des tracasseries administratives, des lenteurs bureaucratiques de nos administrations économie et du niveau de la qualité de vie, ce que recherche le capital c’est d’abord un marché et la disponibilité de facteurs qui aident directement à un déroulement normal des activités de l’entreprise.
Par Abdelmadjid Bouzidi -Quotidien d'Oran
Une fois encore, force est de constater que cette mondialisation accroît les inégalités entre ceux qui sont déjà développés et ceux qui ne le sont pas en faveur bien évidemment des premiers et au détriment des seconds.
L’exemple des flux mondiaux d’investissements directs étrangers le montre bien.
Ces flux d’IDE se repartissent, en 2004, de la manière suivante :
Comme on peut le constater, l’essentiel des IDE se dirige vers les pays développés: 69,3 % du total en 2003. Les firmes des pays du Nord investissent d’abord dans les pays du Nord.
Les pays du Sud reçoivent 30% des IDE, dont 19,2% pour les pays d’Asie (Chine essentiellement, Inde, Corée du Sud, Singapour). Le continent africain reçoit seulement 2,7% du total des IDE et l’Afrique du Nord 0,8% ! Pourquoi l’attractivité des pays en voie de développement est-elle si mauvaise alors même que ce sont ces pays qui ont le plus besoin d’IDE ?
Une récente enquête réalisée auprès des 504 chefs d’entreprises implantées en Europe, et plus précisément en France, au Royaume-Uni, en Allemagne, Italie, Espagne, Suède, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg, nous fournit un éclairage sur les critères qui ont présidé à leurs choix du lieu d’implantation de leurs investissements, c’est-à-dire au choix d’un site où qu’il se situe.
En d’autres termes, cette enquête nous renseigne sur les critères sur lesquels se base tout investisseur pour décider de s’implanter dans tel ou tel pays.
Les résultats de cette enquête sont évidemment bien utiles pour avoir une idée sur le degré d’attractivité du site Algérie et nous permettent de comprendre pourquoi l’investissement direct étranger reste encore faible chez nous. Onze critères définissant l’attractivité d’un site sont évoqués par les patrons d’entreprises qui leur attribuent des notes de 0 à 10, selon leurs poids dans le choix qu’ils font du site de leurs investissements (Voir tableau ci-dessous).
Ce qui attire le plus un investisseur à s’implanter dans un pays, c’est l’importance du marché intérieur de ce pays et celle du marché régional. Ainsi, l’IDE vient dans un pays non pas pour aider celui-ci à conquérir des débouchés extérieurs mais pour conquérir la plus grande part possible du marché local et régional de ce pays. S’agissant de la main-d’oeuvre, l’IDE place la qualité de celle-ci, c’est-à-dire son niveau de qualification, avant son coût, c’est-à-dire le niveau des salaires pratiqués dans le pays.
De même, l’IDE est plus attiré par la qualité des infrastructures de transport et de télécommunication disponibles dans le pays où il choisit de s’installer, que par le poids des charges fiscales qui pèsent sur l’entreprise. En d’autres termes, un peu plus de pression fiscale est mieux supportée qu’un réseau d’infrastructures insuffisamment développé et en mauvais état.
En Algérie, il est vrai que le coût de la main-d’oeuvre est bas mais son niveau de qualification n’est pas compétitif avec celui des mains-d’oeuvre d’autres pays du Sud. Les infrastructures de transport sont acceptables mais les télécommunications sont insuffisamment développées. Le marché intérieur reste un marché de consommateurs à bas revenu et d’«articles de bataille» et le marché régional n’est pas encore formé. Au-delà donc des tracasseries administratives, des lenteurs bureaucratiques de nos administrations économie et du niveau de la qualité de vie, ce que recherche le capital c’est d’abord un marché et la disponibilité de facteurs qui aident directement à un déroulement normal des activités de l’entreprise.
Par Abdelmadjid Bouzidi -Quotidien d'Oran
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