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Week-end «semi-universel»: Peu d’impact sur l’économie

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    Week-end «semi-universel»
    Peu d’impact sur l’économie

    Par Assia Boucetta



    Résonance n C’est sous la pression des exigences du monde des affaires et des organisations financières et économiques mondiales que l’Algérie a adopté le week-end semi-universel.

    L’affirmation du nouveau week-end en 1976, par le pouvoir de l’époque était motivée par l’appartenance identitaire selon ses précurseurs. Etant arabo-musulmans, on devait donc nous distinguer du week-end en vigueur outre-mer. L’aisance économique du pays, assurée par la rente pétrolière, a conforté les partisans de cette perspective au point de rejeter toutes les critiques des spécialistes et des organisations financières.
    34 ans après, les autorités décident de revenir à l’ancien week-end avec tout de même un petit réaménagement. Ainsi, au lieu du week-end universel, on instaure le week-end «semi-universel».
    On ignore, cependant, à ce stade si l’entrée en vigueur de ce nouveau repos hebdomadaire a apporté un plus à notre économie. Une chose est sûre, cependant, les avis divergent selon les convictions matérielles et les idéologies des uns et des autres.
    La raison est que le changement du week-end a été dicté par un sérieux dysfonctionnement dans les entreprises nationales en rapport direct avec les marchés internationaux.
    Cette question a aussi trait aux pertes colossales générées par l’ancien week-end évalué par la société financière internationale à un milliard de dollars par an. Et que le retour au week-end universel générerait à l’Algérie une croissance de 3% du produit intérieur brut, estime la même organisation.
    S’adaptant à la fois aux exigences du monde des affaires au niveau national et aux pressions des organisations financières et économiques mondiales, l’Algérie a fini donc par adopter le vendredi et le samedi journées de repos hebdomadaire pour tous.
    Le nouvel ordre mondial avec sa politique de globalisation a, lui aussi, été pour quelque chose dans cette inclinaison des autorités qui se sont longtemps obstinées à procéder à ce changement.
    Les assurances, les banques, le port…, pour ne citer que ces secteurs, ont été les premiers à demander que soit mis fin à l’exception algérienne. Une aberration pour beaucoup d’économistes qui ne comprenaient pas comment les autorités pouvaient assumer une rupture de quatre jours sur sept dans les relations reliant l’économie nationale avec l’étranger.
    Une décision attendue impatiemment par les organisations patronales qui se sont pressées de saluer l’événement avant de se faire rattraper par la réalité. Les entreprises économiques qui ont choisi vendredi et samedi journées de repos hebdomadaire, parlent d’un gain en termes de temps et d’argent dans leurs rapports avec les sociétés étrangères.
    Mais elles évoquent aussi un retard considérable du fait que cette mesure est incomplète puisqu’on continue à perdre la journée du vendredi et la matinée du samedi. Pour Abderahmane Mebtoul, économiste, «l’impact d’une telle mesure n’a jamais fait l’objet d’une évaluation précise de la part du gouvernement». Il reste l’aspect social qui, semble-t-il, est le plus privilégié à la faveur de ce changement.
    En effet, pour beaucoup de familles, la demi-journée de jeudi ne convenait pas forcément aux sorties familiales. Quant au vendredi, il demeure une journée «morte» en raison de la prière du vendredi. Et puis, pour la gent féminine d’une manière générale, le vendredi rime plus avec ménage qu’avec promenade. La venue de ce nouveau week-end a ainsi réjoui beaucoup de familles qui ont désormais toute la journée du samedi pour l’organisation de divers loisirs.
    InfoSoir
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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