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Meda II : Ce que l'Algérie a snobé

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  • #16
    Voici une excellente analyse sur les reticences des invessitisseurs envers le marché algérien

    Le Quotidien d'Oran du 14-10-2004

    En prenant en considération trois pays, la France, l’Espagne et l’Allemagne, il y aurait actuellement en Algérie 110 investisseurs originaires de ces pays. Une enquête menée auprès de ces opérateurs ainsi qu’auprès d’investisseurs potentiels, nous éclaire sur les facteurs qui jouent ou qui ne jouent pas sur la décision de réaliser des IDE. Ainsi, l’accès au marché, le coût de la main-d’oeuvre, la qualification de la main-d’oeuvre, la disposition du pays face aux investisseurs étrangers, le cadre légal, la stabilité économique sont des facteurs primordiaux pris en considération dans la décision d’investir. Par contre, les ressources naturelles (à l’exception bien sûr des hydrocarbures), l’infrastructure, l’accès aux finances locales, les affinités culturelles avec le pays ne constituent pas des facteurs déterminants pour la décision d’investir.

    L’enquête menée auprès des investisseurs classe la potentialité du marché comme facteur primordial n°1. En seconde position, on trouve la stabilité politique et/ou économique. En troisième position, se situe le cadre légal et règlementaire. Les facteurs main-d’oeuvre, coût des investissements et foncier viennent respectivement en 4e, 5e et 6e position. L’étude révèle que le seul avantage qu’offrent les pouvoirs publics algériens, c’est-à-dire les incitations à investir, ne constitue pas un facteur déterminant pour les investisseurs.

    Pour les investisseurs étrangers, le site Algérie présente bien évidemment des facteurs positifs et des facteurs négatifs. Malheureusement, les facteurs négatifs sont plus nombreux. Ainsi, les facteurs plutôt bons et même très bons sont au nombre de 2: la taille du marché national et le coût de la main-d’oeuvre. L’étude des experts européens recense 12 facteurs mauvais ou très mauvais. Il s’agit de la productivité de la main-d’oeuvre, la stabilité politique, la corruption et la gouvernance, les infrastructures, les services des douanes, les services bancaires, la criminalité, vol et ordre public, concurrence du secteur informel, l’accès aux financements, le coût des financements, l’accès au foncier, la qualité de la vie.

    Lorsqu’on prend connaissance de l’opinion qu’ont les investisseurs étrangers réels ou potentiels du «produit Algérie», on constate qu’il reste encore beaucoup à faire pour améliorer l’attractivité de notre économie. Les investisseurs étrangers interrogés lors de l’enquête ont eux-mêmes déterminé les principaux facteurs à améliorer. Trois facteurs dominent dans les réponses des interviewés:

    1) la réforme du secteur bancaire et du contrôle des changes (50% des réponses),

    2) l’amélioration de la sécurité dans le pays (26%),

    3) l’allégement des procédures douanières (26%).

    Les règles et procédures administratives viennent en 4e position, soit 15% des réponses.

    L’étude réalisée par l’Union européenne nous apprend aussi que 62% des investisseurs (réels et potentiels) interviewés affirment que leurs expériences avec les autorités algériennes ont été mauvaises et même très mauvaises (29% des interviewés affirment que ces relations ont été bonnes). Dans le domaine du partenariat et de la joint-venture, 60% des sociétés étrangères préfèrent investir seules, 37% choisiraient «le cas échéant» un partenaire privé. Mais «les investisseurs potentiels ne cherchent ni de partenariat étatique, ni à racheter des sociétés algériennes en cours de privatisation».

    On peut retenir aussi de l’étude citée que l’absence de disparition du terrorisme n’est pas la raison principale de la réticence des investisseurs étrangers à choisir le site Algérie. De même, ces derniers considèrent que la main-d’oeuvre algérienne, malgré sa faible productivité et son savoir-faire insuffisant, constitue une bonne «matière première».

    Toutes ces considérations expliquent pourquoi, aujourd’hui, les sociétés étrangères préfèrent faire du commerce avec l’Algérie avec installation d’un simple bureau de représentation. Ces mêmes sociétés sont, pour l’instant, «loin d’être prêtes à effectuer des investissements lourds en Algérie». En conclusion, on peut souligner que cette étude (encore crue) montre clairement que les pouvoirs publics algériens ont grand intérêt à reprendre dans un cadre clair, cohérent et de dialogue les réformes économiques en panne depuis près de dix ans.

    http://www.quotidien-oran.com/quot2979/actualite.htm
    “If you think education is expensive, try ignorance”
    Derek Bok

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    • #17
      Le World economic Forum vient de publier la liste des pays les plus compétitifs :

      Les pays nordiques arrivent ne tête. L'Algérie est classée 71
      devancée dans le monde arabe par ;

      les emirats : 16
      la jordanie 35
      La tunisie 42
      le maroc 56
      l'egypte 62

      http://www.weforum.org/pdf/Gcr/Growt...03_Comparisons
      “If you think education is expensive, try ignorance”
      Derek Bok

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