Les conséquences seraient catastrophiques pour le Maroc : un nouveau PAS en vue ?
2013, les états en faillite ?

Même si la signature du Maroc sur le marché international de la dette est toujours de qualité et que son exposition aux bailleurs de fonds étrangers demeure limitée (36% de la dette publique à fin 2010, soit 173,4 milliards de DH sur un total de 479,2 milliards, dont 92,3 milliards de DH de dette étrangère contractée par le Trésor et 81,2 milliards de dette garantie pour le compte des établissements publics), une aggravation de la crise des dettes souveraines au niveau international, avec la probable faillite de certains pays européens, ne sera pas sans effet sur l’économie du Royaume et ses finances.
En effet, comme ce fut le cas il y a deux ans, avec la propagation de la crise économique et financière internationale, l’économie marocaine pourrait pâtir de la baisse de la demande étrangère qui lui est destinée, à cause notamment de la récession qui pourrait avoir lieu suite à l’éclatement de la crise des dettes souveraines. Plusieurs secteurs orientés à l’export, comme le textile, l’agriculture, l’automobile ou les phosphates, pourraient accuser un fort recul d’activité, comme c’était le cas en 2009. S’ajouterait à cela, à cause de la même récession qui pourrait avoir lieu, la baisse des rentrées de devises pour le Maroc (recettes de tourisme, transferts des MRE et investissements étrangers). L’ensemble de ces éléments risque, pour un pays comme le Maroc dont le déficit commercial est chronique et dont les réserves de changes peinent à dépasser les 6 mois d’importations, d’être fatal pour l’économie, l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages.
Sur un autre registre, les finances publiques pourraient également souffrir d’une crise mondiale des dettes souveraines. Déjà, avant même que l’un des pays européens ne se déclare en cessation de paiement, les primes de risques des Etats ont augmenté sensiblement sous l’effet des craintes des investisseurs liées à la situation des finances de la Grèce, de l’Irlande et de l’Espagne. Les révolutions dans les pays arabes sont venus aggraver la situation, et la prime du risque du Maroc est passée de 130 points de base fin 2010 à 170 points de base actuellement pour la maturité cinq ans. Or, s’il y a vraie crise des dettes souveraines, la confiance des investisseurs se dégradera sur les marchés et les primes de risque s’envoleront davantage, ce qui empêchera le Trésor d’emprunter, alors que ses besoins en devises sont grandissants avec la flambée actuelle du cours des matières premières (pétrole et céréales en particuliers) et la contraction éventuelle de ses réserves en devises. Notons que les pouvoirs publics ont déjà annoncé avoir renoncé à une sortie à l’international cette année, justement à cause du contexte.
Or, les finances publiques ont déjà emprunté une trajectoire inquiétante rien qu’avec les levées sur le marché domestique. Le déficit public s’est établi à 4,5% contre un niveau prévu de 3,2 et un solde de -2,2% réalisé en 2009, après des années 2007 et 2008 excédentaires. 2011 risque d’être pire avec l’alourdissement de la charge de compensation et le coût du dialogue social. La dette publique est, elle, actuellement à 62% du PIB, un niveau qui demeure acceptable mais qui sera rapidement dépassé compte tenu de la tendance haussière des dépenses publiques.
lavieco
2013, les états en faillite ?

Même si la signature du Maroc sur le marché international de la dette est toujours de qualité et que son exposition aux bailleurs de fonds étrangers demeure limitée (36% de la dette publique à fin 2010, soit 173,4 milliards de DH sur un total de 479,2 milliards, dont 92,3 milliards de DH de dette étrangère contractée par le Trésor et 81,2 milliards de dette garantie pour le compte des établissements publics), une aggravation de la crise des dettes souveraines au niveau international, avec la probable faillite de certains pays européens, ne sera pas sans effet sur l’économie du Royaume et ses finances.
En effet, comme ce fut le cas il y a deux ans, avec la propagation de la crise économique et financière internationale, l’économie marocaine pourrait pâtir de la baisse de la demande étrangère qui lui est destinée, à cause notamment de la récession qui pourrait avoir lieu suite à l’éclatement de la crise des dettes souveraines. Plusieurs secteurs orientés à l’export, comme le textile, l’agriculture, l’automobile ou les phosphates, pourraient accuser un fort recul d’activité, comme c’était le cas en 2009. S’ajouterait à cela, à cause de la même récession qui pourrait avoir lieu, la baisse des rentrées de devises pour le Maroc (recettes de tourisme, transferts des MRE et investissements étrangers). L’ensemble de ces éléments risque, pour un pays comme le Maroc dont le déficit commercial est chronique et dont les réserves de changes peinent à dépasser les 6 mois d’importations, d’être fatal pour l’économie, l’emploi et le pouvoir d’achat des ménages.
Sur un autre registre, les finances publiques pourraient également souffrir d’une crise mondiale des dettes souveraines. Déjà, avant même que l’un des pays européens ne se déclare en cessation de paiement, les primes de risques des Etats ont augmenté sensiblement sous l’effet des craintes des investisseurs liées à la situation des finances de la Grèce, de l’Irlande et de l’Espagne. Les révolutions dans les pays arabes sont venus aggraver la situation, et la prime du risque du Maroc est passée de 130 points de base fin 2010 à 170 points de base actuellement pour la maturité cinq ans. Or, s’il y a vraie crise des dettes souveraines, la confiance des investisseurs se dégradera sur les marchés et les primes de risque s’envoleront davantage, ce qui empêchera le Trésor d’emprunter, alors que ses besoins en devises sont grandissants avec la flambée actuelle du cours des matières premières (pétrole et céréales en particuliers) et la contraction éventuelle de ses réserves en devises. Notons que les pouvoirs publics ont déjà annoncé avoir renoncé à une sortie à l’international cette année, justement à cause du contexte.
Or, les finances publiques ont déjà emprunté une trajectoire inquiétante rien qu’avec les levées sur le marché domestique. Le déficit public s’est établi à 4,5% contre un niveau prévu de 3,2 et un solde de -2,2% réalisé en 2009, après des années 2007 et 2008 excédentaires. 2011 risque d’être pire avec l’alourdissement de la charge de compensation et le coût du dialogue social. La dette publique est, elle, actuellement à 62% du PIB, un niveau qui demeure acceptable mais qui sera rapidement dépassé compte tenu de la tendance haussière des dépenses publiques.
lavieco
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