Cela n’a rien à voir avec les fortes turbulences vécues ces derniers jours par Air Algérie à la suite de la grève des personnels navigants commerciaux, mais l’été 2011 ne se présente pas non plus sous des bons auspices pour la Royal Air Maroc. L’aéroport Mohamed V de Casablanca a connu au début de l'été des journées de pagailles et les retards des vols se répètent. Il n’y a pas de grève à la RAM mais son PDG, Driss Benhima avertit dans un entretien avec Le journal marocain Le Soir qu'il y aura encore des problèmes en pointe. Et plus gravement, que la compagnie risque une issue fatale si l’Etat ne l’aide pas.
Les personnels de la Royal Air Maroc ne font pas grève. Pourtant, depuis début juillet, les vols de la compagnie marocaine sont perturbés. Les voyageurs de la RAM ont connu également, en moins ample, des « aléas d’exploitation» qui se sont traduits par des situations délicates au niveau des aéroports français et celui de Casablanca. Des passagers ont du être pris en charge dans des hôtels début juillet…. Le PDG de la compagnie Driss Benhima est monté au créneau pour avertir que les retards risquent de se répéter jusqu’à la réouverture du terminal 1 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. « Attendez-vous à des problèmes en pointe jusqu’à la réouverture du terminal 1 » a-t-il déclaré. La compagnie a des problèmes de gestion de la ponctualité quand le trafic en pointe dépasse la centaine de vol par jour. Le PDG de la RAM assume « 50% » des problèmes vécus par les voyageurs. Les autres 50%, il les attribue à l’Office national des aéroports (ONDA) coupable d’avoir fermé le terminal 1 après avoir ouvert le terminal 2. Conséquence les capacités de l’aéroport ont été ramenées, selon le PDG de la RAM, « à son niveau d’il y a 20 ans alors que le trafic a été multiplié par 4 ». Classée deuxième compagnie d’Afrique, la RAM, est critiquée sur la qualité de son service. Ce que Driss Benhima admet en soulignant que « la qualité de service donne une mauvaise image sur laquelle nous devons intervenir. Nous avons l’intention de nous faire aider par des experts afin de réduire les situations dégradées auxquelles nous assistons à chaque période de pointe ».
Un problème de fond
La compagnie est confrontée à une situation interne difficile qui a été aggravée par les effets du «printemps arabe », la hausse du baril et surtout la concurrence rude des compagnies low-cost qui ont investi le ciel marocain après son ouverture. « Dans le meilleur des cas, nous connaîtrons une stagnation du trafic par rapport à l’an dernier, soit un milliard et demi de dirhams de manque à gagner sur le chiffre d’affaires » a déclaré Driss Benhima dans un entretien avec le journal marocain Le Soir. Le PDG de la RAM estime que les problèmes de la compagnie ne sont pas liés uniquement à la conjoncture. « Il y a un vrai problème de fond : la taille et les fondamentaux de la compagnie, la nature du réseau, la nature de la flotte et la masse salariale ne sont plus adaptés au marché tel qu’il a évolué. Nos coûts de production, même s’ils ont baissé de 19% en huit ans, grâce aux efforts de tout le personnel, ont été rattrapés par la chute des tarifs qui a été de 26% dans la même période, du fait de la grande réussite de la politique d’ouverture du ciel marocain ».
L’issue fatale plus proche qu’on ne le pense
Le message adressé à l’Etat marocain actionnaire est clair et sans équivoque : «Soit la compagnie se réajuste, et l’Etat l’aide pour cela et dans dix ans le Maroc pourrait avoir la première compagnie africaine, soit elle est laissée dans la situation actuelle et dans ce cas, l’issue fatale et inéluctable est bien plus proche qu’on ne le pense » a averti le patron de la RAM. Il souligne néanmoins que si la compagnie est mise dans « environnement administratif, fiscal et aéroportuaire aux meilleurs standards pour pouvoir affronter à armes égales la concurrence, la RAM a toutes les chances de s’en sortir ». Driss Benhima appelle l’Etat marocain à maintenir la RAM dans une « dynamique de développement ». « Le fonds de commerce et la notoriété de la RAM sont des fondamentaux préexistants à la situation actuelle. Nous avons simplement épuisé notre capacité interne à poursuivre la nécessaire restructuration et nous sollicitons l’aide de l’Etat. Les événements géopolitiques récents accélèrent les besoins d’une réforme rapide et profonde »
Maghreb emergent
Les personnels de la Royal Air Maroc ne font pas grève. Pourtant, depuis début juillet, les vols de la compagnie marocaine sont perturbés. Les voyageurs de la RAM ont connu également, en moins ample, des « aléas d’exploitation» qui se sont traduits par des situations délicates au niveau des aéroports français et celui de Casablanca. Des passagers ont du être pris en charge dans des hôtels début juillet…. Le PDG de la compagnie Driss Benhima est monté au créneau pour avertir que les retards risquent de se répéter jusqu’à la réouverture du terminal 1 de l’aéroport Mohammed V de Casablanca. « Attendez-vous à des problèmes en pointe jusqu’à la réouverture du terminal 1 » a-t-il déclaré. La compagnie a des problèmes de gestion de la ponctualité quand le trafic en pointe dépasse la centaine de vol par jour. Le PDG de la RAM assume « 50% » des problèmes vécus par les voyageurs. Les autres 50%, il les attribue à l’Office national des aéroports (ONDA) coupable d’avoir fermé le terminal 1 après avoir ouvert le terminal 2. Conséquence les capacités de l’aéroport ont été ramenées, selon le PDG de la RAM, « à son niveau d’il y a 20 ans alors que le trafic a été multiplié par 4 ». Classée deuxième compagnie d’Afrique, la RAM, est critiquée sur la qualité de son service. Ce que Driss Benhima admet en soulignant que « la qualité de service donne une mauvaise image sur laquelle nous devons intervenir. Nous avons l’intention de nous faire aider par des experts afin de réduire les situations dégradées auxquelles nous assistons à chaque période de pointe ».
Un problème de fond
La compagnie est confrontée à une situation interne difficile qui a été aggravée par les effets du «printemps arabe », la hausse du baril et surtout la concurrence rude des compagnies low-cost qui ont investi le ciel marocain après son ouverture. « Dans le meilleur des cas, nous connaîtrons une stagnation du trafic par rapport à l’an dernier, soit un milliard et demi de dirhams de manque à gagner sur le chiffre d’affaires » a déclaré Driss Benhima dans un entretien avec le journal marocain Le Soir. Le PDG de la RAM estime que les problèmes de la compagnie ne sont pas liés uniquement à la conjoncture. « Il y a un vrai problème de fond : la taille et les fondamentaux de la compagnie, la nature du réseau, la nature de la flotte et la masse salariale ne sont plus adaptés au marché tel qu’il a évolué. Nos coûts de production, même s’ils ont baissé de 19% en huit ans, grâce aux efforts de tout le personnel, ont été rattrapés par la chute des tarifs qui a été de 26% dans la même période, du fait de la grande réussite de la politique d’ouverture du ciel marocain ».
L’issue fatale plus proche qu’on ne le pense
Le message adressé à l’Etat marocain actionnaire est clair et sans équivoque : «Soit la compagnie se réajuste, et l’Etat l’aide pour cela et dans dix ans le Maroc pourrait avoir la première compagnie africaine, soit elle est laissée dans la situation actuelle et dans ce cas, l’issue fatale et inéluctable est bien plus proche qu’on ne le pense » a averti le patron de la RAM. Il souligne néanmoins que si la compagnie est mise dans « environnement administratif, fiscal et aéroportuaire aux meilleurs standards pour pouvoir affronter à armes égales la concurrence, la RAM a toutes les chances de s’en sortir ». Driss Benhima appelle l’Etat marocain à maintenir la RAM dans une « dynamique de développement ». « Le fonds de commerce et la notoriété de la RAM sont des fondamentaux préexistants à la situation actuelle. Nous avons simplement épuisé notre capacité interne à poursuivre la nécessaire restructuration et nous sollicitons l’aide de l’Etat. Les événements géopolitiques récents accélèrent les besoins d’une réforme rapide et profonde »
Maghreb emergent
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