Comme chaque année, l’Arabie saoudite fait sa B.A. pour les musulmans du continent africain, en envoyant quelques 200.000 têtes de moutons à certains pays «dans le besoin».
Une générosité fondée sur la solidarité entre certaines confréries musulmanes, qui date de 1983. A l’époque, les Saoudiens avaient offert 63.000 têtes de moutons à trois pays. L’idée a fait son chemin, puisqu’aujourd’hui il s’agit d’un investissement annuel d’environ 280.000 milliards de francs CFA —soit 426.860.000 euros.
Ces moutons sont les «restes» du nombre initialement destiné «aux pauvres et aux associations sociales à l’intérieur de l’Arabie saoudite», explique le quotidien sénégalais Walfadjri. C’est donc en poussant la chansonnette de la solidarité que le gouvernement a décidé d’en «faire bénéficier (les) musulmans pauvres à travers le monde, afin de garantir la solidarité dans l’islam».
La symbolique de ce «don animalier» pour le moins insolite revêt tout son sens lorsque l’on connaît l’importance du mouton dans la culture musulmane. Chaque année, le 10 du mois de dhou al-hija—le dernier mois du calendrier musulman— a lieu une des fêtes les plus importantes de l’islam. Communément appelée Tabaski en Afrique de l’Ouest —ou Aïd al-Kabïr —, cette fête est incontournable pour tout musulman qui a les moyens de se l’offrir.
L’importance de la cérémonie réside dans le sacrifice animalier, de préférence celui d'un mouton. La tradition exige d'égorger l’animal couché sur le flanc gauche, la tête tournée vers la Mecque. Il n’est pas rare de voir des familles s’endetter pour pouvoir célébrer cette fête importante, les commerçants profitant de l’approche de la Tabaski pour vendre leurs moutons plus chers.
A l’exemple du Sénégal, qui se verra offrir 10.000 têtes de moutons saoudiens le mois prochain, le coût minimum d’un mouton passe de 20.000 francs CFA (30 euros) en temps normal à 35.000 francs CFA (53 euros) pendant la Tabaski.
Si l’on considère le salaire d’un professeur débutant, qui ne dépasse pas les 50.000 francs CFA (76 euros) mensuels, on comprend toute la difficulté d’acheter un mouton quand cela représente quasiment un revenu mensuel.
Comme l’a expliqué à SlateAfrique Ibrahima N’Doye, président de l’association Les Amis de l’Ecole à Grand Mbao (province de Dakar), certaines sociétés proposent des «avances de Tabaski» à leurs employés afin qu’ils puissent acheter un mouton sans se priver des denrées de première nécessité, comme l’huile, le riz, le sucre.
D’autres Sénégalais ont une autre tactique pour payer leur bête moins cher: ils achètent leur mouton à bas prix juste après la Tabaski pour l’élever jusqu’à la fête suivante, et le sacrifier à ce moment-là.
source Walfadjri
Une générosité fondée sur la solidarité entre certaines confréries musulmanes, qui date de 1983. A l’époque, les Saoudiens avaient offert 63.000 têtes de moutons à trois pays. L’idée a fait son chemin, puisqu’aujourd’hui il s’agit d’un investissement annuel d’environ 280.000 milliards de francs CFA —soit 426.860.000 euros.
Ces moutons sont les «restes» du nombre initialement destiné «aux pauvres et aux associations sociales à l’intérieur de l’Arabie saoudite», explique le quotidien sénégalais Walfadjri. C’est donc en poussant la chansonnette de la solidarité que le gouvernement a décidé d’en «faire bénéficier (les) musulmans pauvres à travers le monde, afin de garantir la solidarité dans l’islam».
La symbolique de ce «don animalier» pour le moins insolite revêt tout son sens lorsque l’on connaît l’importance du mouton dans la culture musulmane. Chaque année, le 10 du mois de dhou al-hija—le dernier mois du calendrier musulman— a lieu une des fêtes les plus importantes de l’islam. Communément appelée Tabaski en Afrique de l’Ouest —ou Aïd al-Kabïr —, cette fête est incontournable pour tout musulman qui a les moyens de se l’offrir.
L’importance de la cérémonie réside dans le sacrifice animalier, de préférence celui d'un mouton. La tradition exige d'égorger l’animal couché sur le flanc gauche, la tête tournée vers la Mecque. Il n’est pas rare de voir des familles s’endetter pour pouvoir célébrer cette fête importante, les commerçants profitant de l’approche de la Tabaski pour vendre leurs moutons plus chers.
A l’exemple du Sénégal, qui se verra offrir 10.000 têtes de moutons saoudiens le mois prochain, le coût minimum d’un mouton passe de 20.000 francs CFA (30 euros) en temps normal à 35.000 francs CFA (53 euros) pendant la Tabaski.
Si l’on considère le salaire d’un professeur débutant, qui ne dépasse pas les 50.000 francs CFA (76 euros) mensuels, on comprend toute la difficulté d’acheter un mouton quand cela représente quasiment un revenu mensuel.
Comme l’a expliqué à SlateAfrique Ibrahima N’Doye, président de l’association Les Amis de l’Ecole à Grand Mbao (province de Dakar), certaines sociétés proposent des «avances de Tabaski» à leurs employés afin qu’ils puissent acheter un mouton sans se priver des denrées de première nécessité, comme l’huile, le riz, le sucre.
D’autres Sénégalais ont une autre tactique pour payer leur bête moins cher: ils achètent leur mouton à bas prix juste après la Tabaski pour l’élever jusqu’à la fête suivante, et le sacrifier à ce moment-là.
source Walfadjri
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