Bâtir une économie prospère sur des fondements durables, préparer l’inévitable « après pétrole » et entrer pleinement dans l’économie du IIIème millénaire, voici les défis que se sont imposées les pays du CCG pour construire un oasis de prospérité et offrir à leurs citoyens confort et bien-être. Un vaste programme qui implique des investissements colossaux dans tous les domaines de la vie et tous les secteurs de l’économie et offre par la même occasion des opportunités certaines à tous ceux qui veulent accompagner ce développement et participer aux chantiers de l’avenir
« C’est le moment d’investir, nous offrons de grandes opportunités dans tous les secteurs » lançait tout récemment le prince Turki Alfayssal aux investisseurs français lors de la journée « L’Arabie Saoudite en France » organisée par la Chambre de commerce Franco – Arabe. Un appel devenu, depuis, un leitmotiv adopté par tous les pays du CCG engagés dans cette course aux investissements grâce, notamment à l’afflux des pétrodollars et aux immenses réserves de liquidité accumulés après la flambée des prix de l’or noir. Des investissements colossaux qui prévoient de vastes programmes dont le souci premier est de répondre aux aspirations de la population à une vie meilleure et à des perspectives d’avenir prospères surtout pour la jeunesse.
Priorité aux travaux d’infrastructure
Villes nouvelles, routes, autoroutes, ports et aéroports… Des investissements qui s’annoncent dans des secteurs aussi variés que le pétrole, l’électricité et les énergies nouvelles ou les secteurs de l’éducation, de la santé, du logement et du tourisme…
Les programmes dans chaque secteur sont à la hauteur des aspirations et des ambitions d’une région qui se veut désormais la vitrine du progrès social, à l’heure où le souffle de changement secoue plus d’un pays voisins. On y évoque des dépenses qui dépasseraient les 2000 milliards de dollars pour les dix prochaines années et 3000 milliards à l’horizon de 2030.
Un premier rapport économique de la Banque industrielle des Emirats, paru le mois de mai dernier, évalue l’enveloppe prévu aux travaux d’infrastructure dans les pays du Golfe pour la période 2011 - 2015 à 985 milliards de dollars dont 405 mds ( 41%) pour l’Arabie Saoudite, 230 mds pour les Emirats, 135 mds pour le Qatar, 110 mds pour le Koweït, 80 mds pour Oman et 25 mds pour Bahreïn.
Une autre étude émanant cette fois-ci du cabinet (Euro Monitors) estime les projets d’infrastructure en cours dans les six pays du Golfe à 1360 milliards de dollars et prévoit un doublement du marché des équipements pour les cinq prochaines années. De son côté, la banque américaine City Bank estime les projets en cours dans les pays du Golfe à 1900 mds et en y ajoutant l’Iraq et l’Iran, cette somme pourrait atteindre les 2500 mds de dollars. Une chose est sûre, « Le printemps arabe » a mis en lumière les grands défis que les gouvernements doivent relever au plus vite et donné un coup d’accélérateur pour relancer des projets qui ont été gelés ou ajournés pendant la crise mondiale de 2008.
Transport ferroviaire
Un réseau de transport rapide qui règle les problèmes du trafic interne et du transport inter-régional, qui accélère le désenclavement des régions et relie toutes les capitales et grandes villes dans la région. Voilà ce à quoi aspire la plus grande majorité des pays du Golfe. Parmi les nombreux programmes évoqués, on y trouve le projet « Gulf railway », un réseau ferroviaire qui relie Koweït city à Mascate (Oman) et qui pourra s’étendre à l’avenir au Yémen. Gulfrailway, un projet de 100 milliards de dollars qui devrait entrer en service en 2017.
D’autres projets aussi ambitieux envisagent notamment de construire une ligne de chemins de fer qui relie cette fois le Golfe, via l’Iran, avec des pays riches en hydrocarbures et agriculture mais privés d’accès maritimes, comme le Turkménistan, et l’Ouzbékistan. Au niveau national, chaque pays prévoit son propre réseau ferroviaire local et entend équiper ses grandes villes des moyens de transport moderne.
C’est le cas de l’Arabie saoudite, le plus grand pays de la région qui affiche son intention de se prévaloir du réseau ferroviaire le plus moderne au monde et le plus long dans la région. Parmi les projets les plus connus : la ligne à grande vitesse, la Mecque – Médine –Jeddah, estimée à dix milliards de dollars ou le Métro de la Mecque, en prélude à d’autres projets du même genre dans les grandes villes saoudiennes (Riyad, Dammam…). Aux Emirats Arabes Unis le « Train de l’Union », d’un coût estimé à 11 mds de dollars, desservira avec ses 1200 km de rails toutes les villes émiriennes.
La fin de ce chantier est prévue pour 2020, mais le premier train pourrait circuler dès 2013. Dans le même temps, Dubaï a inauguré les deux lignes de son Métro du futur et le Koweït finalise le sien, alors que le Qatar, après le Tram de la ville nouvelle de Lusail, se lance dans la construction du Metro de la capitale Doha.
Parallèlement à cela de vastes chantiers de routes, autoroutes et ponts, sont actuellement en cours de réalisation dans les six pays. Et l’on parle de relancer un projet d’un pont routier, doublé d’une ligne de chemin de fer, entre le Qatar et le Bahreïn de 40 km de long et d’un coût estimé à 5 mds de dollars rien que pour l’autoroute.
Une étude récente de la société Ventures chiffre ainsi les investissements dans les infrastructures routières (ponts, routes, autoroutes…) en chantier actuellement à 142 mds de dollars, dont 58 mds aux Emirats Arabes Unis, 50 mds en Arabie Saoudite, 17 mds au Qatar, 8 mds au Sultanat d’Oman, 2 mds à Bahreïn, et le Koweït, qui se prépare à lancer son grand projet d’autoroute Jaber Al Ahmad Al Sabah caseway, prévoit d’investir pas moins de 9.4 mds.
Aéroports
Selon les statistiques de l’IATA ( International Air Transport Association), le Moyen Orient affichera la croissance la plus rapide en nombre de passager dans les années à venir avec une hausse annuelle moyenne de 9.4%. Le marché du low cost jouera un rôle important dans cette évolution.
Pour faire face aux flux croissants des passagers et aux besoins logistiques nécessaires pour accueillir les 400 millions de passagers par an prévus dès 2020, les pays du golfe se sont engagés dans de vastes programmes de dépenses et ont consacré 90 mds dollars pour développer les aéroports de la région et construire de nouveaux aérogares dans les dix années à venir.
Ainsi le nouvel aéroport international Almaktoum aux Emirats coûtera 32 mds, celui de Doha 11 mds. A cela s’ajoutent des projets d’agrandissement des aéroports de Dubai (7.8 mds), Abou Dhabi ( 7 mds), des aéroports de Jeddah et Madina (20 mds), Mascate (1.2mds), Bahreïn (335millions) et enfin celui du koweit (2.1 mds).
La croissance du transport aérien implique aussi l’augmentation du nombre des avions de la flotte régionale. Pour Airbus les pays du Moyen-Orient et tout particulièrement ceux du Golfe participent dès maintenant à 9,5% des commandes et constituent un marché majeur qui représente 15% des commandes en cours.
La suite...
« C’est le moment d’investir, nous offrons de grandes opportunités dans tous les secteurs » lançait tout récemment le prince Turki Alfayssal aux investisseurs français lors de la journée « L’Arabie Saoudite en France » organisée par la Chambre de commerce Franco – Arabe. Un appel devenu, depuis, un leitmotiv adopté par tous les pays du CCG engagés dans cette course aux investissements grâce, notamment à l’afflux des pétrodollars et aux immenses réserves de liquidité accumulés après la flambée des prix de l’or noir. Des investissements colossaux qui prévoient de vastes programmes dont le souci premier est de répondre aux aspirations de la population à une vie meilleure et à des perspectives d’avenir prospères surtout pour la jeunesse.
Priorité aux travaux d’infrastructure
Villes nouvelles, routes, autoroutes, ports et aéroports… Des investissements qui s’annoncent dans des secteurs aussi variés que le pétrole, l’électricité et les énergies nouvelles ou les secteurs de l’éducation, de la santé, du logement et du tourisme…
Les programmes dans chaque secteur sont à la hauteur des aspirations et des ambitions d’une région qui se veut désormais la vitrine du progrès social, à l’heure où le souffle de changement secoue plus d’un pays voisins. On y évoque des dépenses qui dépasseraient les 2000 milliards de dollars pour les dix prochaines années et 3000 milliards à l’horizon de 2030.
Un premier rapport économique de la Banque industrielle des Emirats, paru le mois de mai dernier, évalue l’enveloppe prévu aux travaux d’infrastructure dans les pays du Golfe pour la période 2011 - 2015 à 985 milliards de dollars dont 405 mds ( 41%) pour l’Arabie Saoudite, 230 mds pour les Emirats, 135 mds pour le Qatar, 110 mds pour le Koweït, 80 mds pour Oman et 25 mds pour Bahreïn.
Une autre étude émanant cette fois-ci du cabinet (Euro Monitors) estime les projets d’infrastructure en cours dans les six pays du Golfe à 1360 milliards de dollars et prévoit un doublement du marché des équipements pour les cinq prochaines années. De son côté, la banque américaine City Bank estime les projets en cours dans les pays du Golfe à 1900 mds et en y ajoutant l’Iraq et l’Iran, cette somme pourrait atteindre les 2500 mds de dollars. Une chose est sûre, « Le printemps arabe » a mis en lumière les grands défis que les gouvernements doivent relever au plus vite et donné un coup d’accélérateur pour relancer des projets qui ont été gelés ou ajournés pendant la crise mondiale de 2008.
Transport ferroviaire
Un réseau de transport rapide qui règle les problèmes du trafic interne et du transport inter-régional, qui accélère le désenclavement des régions et relie toutes les capitales et grandes villes dans la région. Voilà ce à quoi aspire la plus grande majorité des pays du Golfe. Parmi les nombreux programmes évoqués, on y trouve le projet « Gulf railway », un réseau ferroviaire qui relie Koweït city à Mascate (Oman) et qui pourra s’étendre à l’avenir au Yémen. Gulfrailway, un projet de 100 milliards de dollars qui devrait entrer en service en 2017.
D’autres projets aussi ambitieux envisagent notamment de construire une ligne de chemins de fer qui relie cette fois le Golfe, via l’Iran, avec des pays riches en hydrocarbures et agriculture mais privés d’accès maritimes, comme le Turkménistan, et l’Ouzbékistan. Au niveau national, chaque pays prévoit son propre réseau ferroviaire local et entend équiper ses grandes villes des moyens de transport moderne.
C’est le cas de l’Arabie saoudite, le plus grand pays de la région qui affiche son intention de se prévaloir du réseau ferroviaire le plus moderne au monde et le plus long dans la région. Parmi les projets les plus connus : la ligne à grande vitesse, la Mecque – Médine –Jeddah, estimée à dix milliards de dollars ou le Métro de la Mecque, en prélude à d’autres projets du même genre dans les grandes villes saoudiennes (Riyad, Dammam…). Aux Emirats Arabes Unis le « Train de l’Union », d’un coût estimé à 11 mds de dollars, desservira avec ses 1200 km de rails toutes les villes émiriennes.
La fin de ce chantier est prévue pour 2020, mais le premier train pourrait circuler dès 2013. Dans le même temps, Dubaï a inauguré les deux lignes de son Métro du futur et le Koweït finalise le sien, alors que le Qatar, après le Tram de la ville nouvelle de Lusail, se lance dans la construction du Metro de la capitale Doha.
Parallèlement à cela de vastes chantiers de routes, autoroutes et ponts, sont actuellement en cours de réalisation dans les six pays. Et l’on parle de relancer un projet d’un pont routier, doublé d’une ligne de chemin de fer, entre le Qatar et le Bahreïn de 40 km de long et d’un coût estimé à 5 mds de dollars rien que pour l’autoroute.
Une étude récente de la société Ventures chiffre ainsi les investissements dans les infrastructures routières (ponts, routes, autoroutes…) en chantier actuellement à 142 mds de dollars, dont 58 mds aux Emirats Arabes Unis, 50 mds en Arabie Saoudite, 17 mds au Qatar, 8 mds au Sultanat d’Oman, 2 mds à Bahreïn, et le Koweït, qui se prépare à lancer son grand projet d’autoroute Jaber Al Ahmad Al Sabah caseway, prévoit d’investir pas moins de 9.4 mds.
Aéroports
Selon les statistiques de l’IATA ( International Air Transport Association), le Moyen Orient affichera la croissance la plus rapide en nombre de passager dans les années à venir avec une hausse annuelle moyenne de 9.4%. Le marché du low cost jouera un rôle important dans cette évolution.
Pour faire face aux flux croissants des passagers et aux besoins logistiques nécessaires pour accueillir les 400 millions de passagers par an prévus dès 2020, les pays du golfe se sont engagés dans de vastes programmes de dépenses et ont consacré 90 mds dollars pour développer les aéroports de la région et construire de nouveaux aérogares dans les dix années à venir.
Ainsi le nouvel aéroport international Almaktoum aux Emirats coûtera 32 mds, celui de Doha 11 mds. A cela s’ajoutent des projets d’agrandissement des aéroports de Dubai (7.8 mds), Abou Dhabi ( 7 mds), des aéroports de Jeddah et Madina (20 mds), Mascate (1.2mds), Bahreïn (335millions) et enfin celui du koweit (2.1 mds).
La croissance du transport aérien implique aussi l’augmentation du nombre des avions de la flotte régionale. Pour Airbus les pays du Moyen-Orient et tout particulièrement ceux du Golfe participent dès maintenant à 9,5% des commandes et constituent un marché majeur qui représente 15% des commandes en cours.
La suite...
Commentaire