Pourquoi l'Europe irait-elle chercher l'argent en Chine alors qu'elle peut solliciter les pays africains?
L'impact de la crise de la dette touchant de plein fouet la Grèce affectera inéluctablement l'Algérie dans la mesure où notre économie et sa structure financière dépendent entièrement des recettes des hydrocarbures. Avec un regain de tension au Nigeria et des incertitudes sur le dossier du nucléaire iranien, deux importants producteurs d'or noir, les prix de pétrole sont loin d'être stables et la prudence revenait hier sur le front de la zone euro. L'Algérie, dont les exportations sont constituées à 98% d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut dont le cours dépend de la croissance de l'économie mondiale, importe 75% des besoins des entreprises et des ménages.
Pour certains experts, il y a lieu de supprimer impérativement le Fonds de régulation des recettes afin d'avoir une vision claire du réel déficit budgétaire et de l'effet de la dépense publique via les recettes des hydrocarbures en calculant les lois de finances sur la base du cours réel du marché des hydrocarbures et non sur le cours plancher de 37 dollars le baril. L'Algérie a une économie rentière dont la facture d'importation est constamment sous l'effet de l'inflation mondiale et ayant placé plus de 90% de ses réserves de change à l'étranger tant en bons du Trésor américains qu'en obligations européennes, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul.
Environ 155 des 175 milliards de dollars des réserves de change atteints au 1er juillet 2011 sont placés à l'étranger. Ce qui pose la problématique récurrente de leur rendement, a-t-il estimé.
La politique économique qui se réduit au placement des excédents à l'étranger, distribution des salaires sans contrepartie productive avec un déficit budgétaire croissant voilé par le dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro gonflant tant artificiellement la fiscalité pétrolière (cours des hydrocarbures en dollar converti en dinars) que la fiscalité douanière (importation libellée en euros à 60%), ne pourrait bénéficier qu'aux couches spéculatives et destructrices de richesses, relèvent les observateurs. Par ailleurs, certains croient savoir que les réserves de change algériennes suscitent des convoitises en Europe.
Troisième pays africain producteur de pétrole, le Nigeria est sous le coup de menaces d'attentats, en particulier dans sa capitale Abuja, après des attaques islamistes qui ont fait au moins 150 morts vendredi dernier.
En outre, relève-t-on, le rapport de l'Aiea (Agence internationale de l'énergie atomique) sur l'Iran pourrait engendrer une nouvelle escalade dans le dossier du nucléaire iranien, ce qui s'ajoute aux tensions dues aux révolutions arabes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La presse israélienne évoque depuis une semaine un débat au sein du gouvernement sur l'opportunité de frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Le président israélien Shimon Pères a lui-même prévenu que la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran était plus proche que l'option diplomatique.
Les pays du Golfe sont déjà très présents dans l'économie européenne via leurs fonds souverains. Jusqu'ici, l'Algérie est restée plutôt en retrait. Mais plus pour longtemps, préconise l'économiste Stephen Murphy, responsable d'un fonds d'investissement égyptien, cité par l'agence Reuters, ce lundi 7 novembre. «Les réserves de change en Libye et en Algérie sont substantielles. L'Europe n'a pas besoin d'aller jusqu'en Chine pour trouver des fonds», a-t-il constaté.
Effectivement, les réserves de change algériennes s'élevaient à 174 milliards de dollars à la fin juin. Pour l'instant, l'essentiel de ces réserves est placé dans les bons du Trésor américain.
L'expression
L'impact de la crise de la dette touchant de plein fouet la Grèce affectera inéluctablement l'Algérie dans la mesure où notre économie et sa structure financière dépendent entièrement des recettes des hydrocarbures. Avec un regain de tension au Nigeria et des incertitudes sur le dossier du nucléaire iranien, deux importants producteurs d'or noir, les prix de pétrole sont loin d'être stables et la prudence revenait hier sur le front de la zone euro. L'Algérie, dont les exportations sont constituées à 98% d'hydrocarbures à l'état brut et semi-brut dont le cours dépend de la croissance de l'économie mondiale, importe 75% des besoins des entreprises et des ménages.
Pour certains experts, il y a lieu de supprimer impérativement le Fonds de régulation des recettes afin d'avoir une vision claire du réel déficit budgétaire et de l'effet de la dépense publique via les recettes des hydrocarbures en calculant les lois de finances sur la base du cours réel du marché des hydrocarbures et non sur le cours plancher de 37 dollars le baril. L'Algérie a une économie rentière dont la facture d'importation est constamment sous l'effet de l'inflation mondiale et ayant placé plus de 90% de ses réserves de change à l'étranger tant en bons du Trésor américains qu'en obligations européennes, selon le professeur Abderrahmane Mebtoul.
Environ 155 des 175 milliards de dollars des réserves de change atteints au 1er juillet 2011 sont placés à l'étranger. Ce qui pose la problématique récurrente de leur rendement, a-t-il estimé.
La politique économique qui se réduit au placement des excédents à l'étranger, distribution des salaires sans contrepartie productive avec un déficit budgétaire croissant voilé par le dérapage du dinar par rapport au dollar et à l'euro gonflant tant artificiellement la fiscalité pétrolière (cours des hydrocarbures en dollar converti en dinars) que la fiscalité douanière (importation libellée en euros à 60%), ne pourrait bénéficier qu'aux couches spéculatives et destructrices de richesses, relèvent les observateurs. Par ailleurs, certains croient savoir que les réserves de change algériennes suscitent des convoitises en Europe.
Troisième pays africain producteur de pétrole, le Nigeria est sous le coup de menaces d'attentats, en particulier dans sa capitale Abuja, après des attaques islamistes qui ont fait au moins 150 morts vendredi dernier.
En outre, relève-t-on, le rapport de l'Aiea (Agence internationale de l'énergie atomique) sur l'Iran pourrait engendrer une nouvelle escalade dans le dossier du nucléaire iranien, ce qui s'ajoute aux tensions dues aux révolutions arabes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. La presse israélienne évoque depuis une semaine un débat au sein du gouvernement sur l'opportunité de frappes préventives contre les installations nucléaires iraniennes. Le président israélien Shimon Pères a lui-même prévenu que la possibilité d'une attaque militaire contre l'Iran était plus proche que l'option diplomatique.
Les pays du Golfe sont déjà très présents dans l'économie européenne via leurs fonds souverains. Jusqu'ici, l'Algérie est restée plutôt en retrait. Mais plus pour longtemps, préconise l'économiste Stephen Murphy, responsable d'un fonds d'investissement égyptien, cité par l'agence Reuters, ce lundi 7 novembre. «Les réserves de change en Libye et en Algérie sont substantielles. L'Europe n'a pas besoin d'aller jusqu'en Chine pour trouver des fonds», a-t-il constaté.
Effectivement, les réserves de change algériennes s'élevaient à 174 milliards de dollars à la fin juin. Pour l'instant, l'essentiel de ces réserves est placé dans les bons du Trésor américain.
L'expression
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