Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Tunisie. Le plan économique d’Ennahdha, où nous mènera-t-il ?

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Tunisie. Le plan économique d’Ennahdha, où nous mènera-t-il ?

    Samedi dernier, c’était au tour des membres du Cjd de débattre avec les dirigeants d’Ennahdha du contenu de leur programme économique.

    Par Aya Chedi

    Le Centre des jeunes dirigeants (Cjd) avait invité ses membres à une assemblée générale élective, mais aussi et surtout à une réunion avec certains membres du parti islamiste Ennahdha, vainqueur des élections de l’Assemblée constituante, le 23 octobre, et à leur tête le secrétaire général du parti, Hamadi Jebali.

    Les applaudisseurs au rendez-vous

    Il fallait, diraient certains, s’attendre à un débat riche et à un déluge d’informations et de précisions. Mais l’impression que nous relevons ces derniers temps l’emporte encore une fois.

    Au cours de la majorité des réunions auxquelles des membres d’Ennahdha participent, certains des présents engagent une euphorie d’applaudissement sans arrêt, et sans raison apparente. N’étaient-ils là que pour applaudir ? La tâche pour laquelle ces «gens» ont été «recrutés» consistait-elle à engager ces vagues d’applaudissement qui ne sont, à vrai dire, qu’une nuisance sonore n’avançant pas l’intelligence de la situation dans le pays ? Nous l’avions déploré au cours de précédentes réunions, et nous souhaitons que cela s’arrête. Car ces applaudissements nous rappellent ceux qui entrecoupaient les discours de l’ex-président Ben Ali.

    Revenons à cette réunion à laquelle le principal invité, Hamadi Jebali, avait assisté mais tout en ratant sa majeure partie, puisqu’il était «de passage avant d’aller au Palais présidentiel», et qu’il ne voulait «rater aucune occasion pour interagir avec les différentes parties de la société civile tunisienne, notamment les jeunes dirigeants, sur lesquels on compte beaucoup pour relancer l’investissement». Une réunion à laquelle ont pris part Ridha Saidi, membre du bureau exécutif du parti Ennahdha, chargé des Etudes et de la Planification ainsi que du Programme économique du parti, Bechir Jaouadi, membre du parti et conseiller économique, et Ridha Skondali, universitaire et conseiller économique du parti.

    Demande sociale et besoin de transparence

    Après les introductions d’usage, devenues coutumes : la révolution et ce qu’elle a apporté à la Tunisie, on a essayé d’attaquer le vif du sujet. Même si celui-ci n’avait pas été défini. Selon Ridha Saidi, «la révolution a apporté un nombre de demandes populaires : il ne s’agit pas seulement de demandes purement politiques, il y a aussi des demandes d’ordres social et surtout économique. Ceci sans oublier le besoin de transparence et de bonne gouvernance». Et il semble que l’on n’arrêtera pas de le répéter du côté d’Ennahdha. A chaque fois que l’occasion est propice, les dirigeants du parti islamiste insistent sur leur option pour «l’économie libérale, l’économie du marché. Une économie qui donnerait à l’Etat un rôle pour orienter l’économie, tout en permettant d’adopter des lois afin de faciliter l’acte d’investissement». Selon Ridha Saidi, «l’économie tunisienne reposera sur un nombre de secteurs stratégiques. Comme nous nous concentrons sur la préservation des biens publics. Mais l’activité économique, ajoute le responsable du parti islamiste, repose essentiellement sur l’initiative privée. Nous soutenons cette initiative, et nous soutenons les entreprises privées qui donnent un certain élan à l’activité économique. Et dans notre programme, beaucoup de points et de signes que nous comptons développer avec nos partenaires politiques, afin d’instaurer les mécanismes d’une économie bâtie sur la liberté et sur la prise d’initiative».

    Le parti Ennahdha, a-t-il expliqué, veillera sur «la révision du Code d’Investissement, dans l’objectif de faciliter l’engagement des capitaux. Nous comptons aussi initier des ajustements radicaux de l’administration, dans l’objectif de la moderniser, et pour qu’elle soit au service du citoyen et de l’investissement».

    Des zones de développement régional

    L’idée longuement prônée par Abdelaziz Zouari, ministre du Développement régional dans le gouvernement de Beji Caïd Essebsi, celle consistant en la défragmentation du territoire de la Tunisie par la largeur afin de constituer des zones de développement régional, est reprise par le parti islamiste. «Il s’agit, indique Ridha Saidi, d’une nouvelle vision du territoire tunisien, en matière de routes et de lignes ferroviaires dans l’objectif de désenclaver les régions les plus démunies du pays». Une vision qui concernerait aussi «les plateformes logistiques et autres en relation avec la facilitation des opérations économiques. Nous pensons qu’il n’est pas possible d’améliorer la situation économique du pays sans promouvoir l’entreprise, qui est l’axe de la promotion».

    Dans le discours du responsable du parti Ennahdha, les «nous comptons» sont innombrables. «On» compte faire beaucoup de choses et tout semble aller dans une direction qui ne surprendrait personne.

    Les plaies et les maux de l’économie tunisienne sont certes multiples, mais ils sont apparents et connus, et il ne faudrait pas être élu du peuple pour les détecter. Même en ce qui concerne les enjeux économiques à caractère géopolitique, le discours est soft et évite sciemment de braquer l’opinion, notamment en ce qui concerne les relations avec l’Union Européenne. «Nous espérons même élargir les domaines de coopération avec les autres espaces, non seulement européen, mais aussi africain et asiatique», indique aussi le conseiller économique du parti Ennahdha.

    Le mirage maghrébin

    Ce qui frappe, en définitive, c’est la confiance qui se dégage du discours du responsable Nahdhaoui en parlant du nouvel «élan des relations de la Tunisie dans son environnement maghrébin». On ne dirait certes pas grand-chose sur les relations, et la bonne entente, pouvant exister entre les nouveaux régimes en Tunisie et en Libye, mais on trouve cette confiance dans le marché algérien quelque peu exagérée. Un pays où le gouvernement avait manifesté «son admiration» pour le régime de Ben Ali, tout en menant la vie dure aux entreprises et aux investissements tunisiens. La preuve : l’une des plus puissantes entreprises tunisiennes vient d’annoncer son retrait de ce marché.

    Le régime algérien avait franchement exprimé son «malaise» face à l’accession d’un parti islamiste au pouvoir en Tunisie, et il est à craindre vraiment que les prochaines versions de la fameuse «Loi des Finances» en Algérie ne sanctionnent davantage les entreprises tunisiennes installées ou désireuses de le faire sur le territoire voisin, juste à cause d’Ennahdha.

    Parmi les questions que nous sommes dans la capacité de poser, celle concernant le degré d’innovation et de l’ingéniosité dans la catégorie de solutions que nous nous attendons au cours de la prochaine période a toute son importance. Comme indiqué, les maux de l’économie tunisienne sont connus. Elles vont du sous-financement à la corruption et la fraude.

    Jusqu’à maintenant le discours «économique» des responsables du parti islamiste n’apporte pas beaucoup de nouveau et il n’est donc pas vraiment rassurant. On demande de ne pas «juger les intentions», mais des solutions, il en faut maintenant. Surtout que même le Plan du Jasmin, très cher au cœur de Jalloul Ayed, ministre des Finances semble être maintenu, faute d’autres issues.
    kapitalis.com
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Tunisie. Le plan économique d’Ennahdha, où nous mènera-t-il ?


    ça va faire plein de boulahya, donc pas de tourisme et vous connaissez la suite ......
    A chacun son paradis !

    Commentaire


    • #3
      les Tunisiens savent comment ça marche maintenant
      POUR L INSTANT RESTE PLUS QUE 2 MOIS D IMPORTATION CONTRE 4 SOUS BEN ALI

      Commentaire


      • #4
        oui et alors..on verra dans 2 mois..
        ce n'est pas un problème..
        c'est des arguments de pauvre ce genre de justification
        va dire sa au fmi

        Commentaire


        • #5
          ils ont interet a ne plus miser sur le tourisme
          les boulahyas ne vont plus permettre la bonne fraiche blanche promener ses fesses dans les plages de tunisie
          alors si par malheur un attentat islamiste ils sont foutus
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

          Commentaire


          • #6
            alors si par malheur un attentat islamiste ils sont foutus
            exacte solas un petard de belhAdj D EL KAIDA lybien suffira

            Commentaire


            • #7
              Il ne suffit pas d'être honnête et bon musulman pour que ça ira mieux,
              Il faut de la compétence et des résultats,

              Je préférerai un système communiste et compétent qu'un système basé sur des "valeurs" mais incompétent ou incapable ....

              Le boulahyisme est un piège ...
              A chacun son paradis !

              Commentaire

              Chargement...
              X