C'est suffisamment impressionnant pour en parler ce matin. Depuis plusieurs semaines, je me dis que le jour où nous arrivons enfin à intégrer le fait que ; oui, c'est vrai c'est la merde au niveau de l'endettement des pays Européens, mais que ce ne sont QUE les Gouvernements et que les sociétés, elles ne vont pas si mal que ça, on pourra peut-être aller un peu plus loin dans la thérapie dans laquelle nous sommes coincés depuis 18 mois.
Peut-être qu'hier nous avons vécu le début de quelque chose de ce côté-là. Il est vrai que nous avons peu parlé de la crise de la dette, si ce n'est Fitch qui la ramenait, menaçant de couper le rating de plusieurs pays du vieux-continent, estimant que l'Italie était un gros risque pour l'Europe, mais déclarant également que la France ne serait pas downgradée en 2012 selon eux. Ce dernier commentaire a également donné du carburant au marché, mais doit pourtant être mis en perspective, parce que le jour où un organisme de rating sera capable d'avoir une vision sur le long terme qui lui permet d'anticiper quoi que ce soit, ce jour-là, les vaches voleront et on aura intérêt à avoir un bon parapluie...
Donc, le seul rapport à la crise que nous ayons eu hier sont les déclarations de Fitch et un emprunt grec à 6 mois à 4.9% dont tout le monde se fiche et fait comme si rien ne s'était passé. Non, hier soudainement on commençait à parler des chiffres du trimestre, l'annonce relativement positive d'Alcoa, ou en tous les cas pas trop négative par rapport aux pires craintes, mais surtout constructive au niveau de l'avenir a mis du baume sur le coeur des investisseurs qui se sont qu'après tout, il pourrait se passer des « trucs » au niveau de la micro-économie et que ça serait tout de même ballot de rater ces « bonnes nouvelles » sous prétexte que l'Italie ou l'Espagne sont endettées jusqu'au cou et qu'on ne sait pas trop comment ils vont s'en sortir. Après tout, Merkozy a dit hier qu'il bossait dessus, alors laissons le faire et profitons de la vague avant de se prendre la tête pour le prochain sommet. Et puis qui sait, Draghi peut peut-être nous pondre un miracle jeudi.
L'ensemble des marchés de par chez nous entamaient donc la séance en fanfare, puis ils montaient sans jamais vraiment se retourner, il y a bien eu quelques retour à faire froid dans le dos, des retours suffisamment rapides pour faire douter les traders, mais globalement la tendance était à la hausse et non content de voir Paris ou Francfort terminer en hausse de 2,5% et des poussières, on était également heureux de les voir terminer quasiment au plus haut de la séance. Les financières étaient, comme il est de coutume, les grands artisans du rallye. Quand ça va mal on peut les démolir jusqu'à plus soif, mais quand la bullish attitude est de retour, c'est de l'or en barre qui ne demande qu'à être ramassé avec une pelle et une brouette. Soudainement hier, plus personne ne parlait d'augmentation de capital sur la Deutsche Bank, ni sur qui que ce soit d'autre d'ailleurs. Hier était une journée où l'on ne devait pas se poser de questions, juste acheter et puis c'est tout. Acheter comme s'il n'y aurait pas de lendemain et que nous étions de retour dans le monde merveilleux de la bulle internet, époque où il n'y avait qu'une seule alternative : la hausse. Enfin, jusqu'à fin mars 2000, après c'est une autre histoire, mais ne gâchons pas notre plaisir d'avoir une vraie séance de hausse.
On notera également un intérêt assez élevé sur les constructeurs automobiles, les chiffres canons de BMW qui vend, qui vend et qui vend encore, le salon de Détroit qui a ouvert le 9 janvier et qui met le secteur en pleine euphorie, tout était réuni pour que le secteur s'emballe, même si l'on est de plus en plus convaincus que ce n'est pas chez nous que l'on achète les voitures. La seule marque qui se traîne en retrait et qui n'arrive pas à avancer, c'est Porsche. Probablement que le « hangover » de « l'affaire Volkswagen » pèse toujours sur le titre le firme allemande. Au passage on notera l'arrivée d'un nouveau SUV sur le marché, puisque Maserati a présenté son « Kubang », dessiné en Italie, mais construit aux States. Ce blog n'a pas vocation de parler voiture, mais celle-là est pas mal.
Avec cette ambiance festive en Europe, les américains n'avaient pas d'autre choix que de suivre le mouvement, même si pour la thématique Alcoa commençait à sentir le réchauffé, puisque les chiffres avaient été annoncé il y a plus de 24 heures déjà, que l'Asie était montée là-dessus, et que l'Europe avait amorcé la pompe sur le sujet. Forcément, après tout cela, ça sent quand même la bouffe d'hier. Mais c'était quand même le thème d'accroche du début de journée. Si les « spécialistes » experts en statistiques rivalisaient de théories fumeuses sur la corrélation chiffres d'Alcoa et performance du S&P sur les 2-3-4 semaines suivantes, puis sur les 2-3 mois suivants puis sur les siècles à venir (le jour où les statistiques sont une science exacte en finance, moi je retournerais bosser pour les Navy Seals), le marché lui était plutôt content de remettre au goût du jour le thème de la micro-économie et de s'intéresser uniquement aux compagnies qui publient plutôt qu'à la dernière déclaration de Sarko, de Monti ou du nouveau premier ministre grec dont on a déjà oublié le nom, d'ailleurs...
Hier on avait Alcoa, mais on avait également Juniper qui avait coupé ses objectifs et qui foutait la trouille à tout le monde, mais finalement ça ne s'est pas trop mal passé, puisque le titre ne terminait qu'en baisse de 0.88% alors que toute l'Europe flippait sur son secteur des networking pour faire le parallèle.. Et puis dans les annonces, il y avait aussi deux compagnies du « retail » qui annonçait des visions diamétralement opposées, ce qui est assez plausible puisqu'il s'agit de Tiffany et Lululemon. Tiffany qui fait dans le diamant, comme tout le monde le sait, annonçait des perspectives que l'on pouvait qualifier de « brumeuses », pendant que Lululemon prévoyait un avenir radieux au patalons de yoga et aux sweatshirts à capuche. De la à tirer des conclusions il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas. Mais il est à noter que visiblement on préfère des fringues confortables à des cailloux brillants.. En même temps il faut reconnaître que le t-shirt de yoga est plus accessible que le yu-kun-kun. Lululemon terminait en hausse de 12% et Tiffany se prenait 10% dans les dents.
Aux USA on était également fans de tout ce qui était minières, peut-être de par le fait qu'hier l'Euro-$ ne s'est pas fait défoncé comme tous les jours. Ok, il n'est pas encore dans une phase que l'on peut qualifier de « rebond », mais au moins il ne baisse plus. Enfin, plus trop. On pourrait faire un lien avec les minières qui rebondissaient , l'or qui continue son ascension et le pétrole qui fait pareil et qui se rapproche dangereusement de son target annoncé des 300$, puisqu'il n'est plus qu'à198.12$ de l'objectif. L'or est à 1638$ et le pétrole est à 101.88
A la fin de la journée, le bilan était nettement moins sexy à New York qu'en Europe, mais en même temps, les américains ont tout de même bien plus d'avance sur nous et le S&P500 est depuis longtemps installé au-dessus de sa moyenne mobile des 200 jours, alors qu'en ce qui concerne l'Europe, le chemin est encore long pour se retrouver à ce stade. Mais bon, ne soyons pas plus royaliste que le roi, la journée fût bonne un peu partout et même la Chine ne semble ne plus vouloir baisser, puisque depuis deux séances, elle accumule les gains alors que les intervenants parient sur un intervention ? positive et imminente ? de la banque centrale chinoise. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et puis il ne faut pas non plus négliger le fait que les américains sont également extrêmement préoccupés par les primaires du parti républicain qui est en train de choisir le candidat qui affrontera Obama en novembre. Hier, le train du grand cirque des primaire passait par le New Hampshire et on était impatient de voir quel clown allait remporter le panier garni. C'est encore une fois Mitt Romney qui a pulvérisé ses adversaires, ne laissant que peu de doutes sur le résultat final et sur l'identité de l'adversaire d'Obama. Un futur Président qui s'appellerait « Mitt », ça pourrait être drôle. En même temps quand on regarde le reste des candidats du parti Républicains, on peut se dire que W. Bush aurait fait figure d'intellectuel là au milieu. En tous les cas, je ne suis ni Républicain, ni Démocrate, je ne suis même pas américain, mais je dois dire que depuis quelques années, le Parti de Bush a le talent de nous produire des belles brochettes de vainqueurs... Après avoir emmené W lui-même au pouvoir pendant 8 ans, avec les conséquences que l'on connaît, puis avoir essayé de mettre un candidat ex-prisonnier de guerre de 112 ans qui ne pouvait même pas lever les bras si il gagnait, maintenant la cuvée 2012 est presque aussi hilarante que le Jamel Comédie Club... Avec ce genre d'opposant on imagine mal le prix Nobel de la paix perdre son second mandat...
Peut-être qu'hier nous avons vécu le début de quelque chose de ce côté-là. Il est vrai que nous avons peu parlé de la crise de la dette, si ce n'est Fitch qui la ramenait, menaçant de couper le rating de plusieurs pays du vieux-continent, estimant que l'Italie était un gros risque pour l'Europe, mais déclarant également que la France ne serait pas downgradée en 2012 selon eux. Ce dernier commentaire a également donné du carburant au marché, mais doit pourtant être mis en perspective, parce que le jour où un organisme de rating sera capable d'avoir une vision sur le long terme qui lui permet d'anticiper quoi que ce soit, ce jour-là, les vaches voleront et on aura intérêt à avoir un bon parapluie...
Donc, le seul rapport à la crise que nous ayons eu hier sont les déclarations de Fitch et un emprunt grec à 6 mois à 4.9% dont tout le monde se fiche et fait comme si rien ne s'était passé. Non, hier soudainement on commençait à parler des chiffres du trimestre, l'annonce relativement positive d'Alcoa, ou en tous les cas pas trop négative par rapport aux pires craintes, mais surtout constructive au niveau de l'avenir a mis du baume sur le coeur des investisseurs qui se sont qu'après tout, il pourrait se passer des « trucs » au niveau de la micro-économie et que ça serait tout de même ballot de rater ces « bonnes nouvelles » sous prétexte que l'Italie ou l'Espagne sont endettées jusqu'au cou et qu'on ne sait pas trop comment ils vont s'en sortir. Après tout, Merkozy a dit hier qu'il bossait dessus, alors laissons le faire et profitons de la vague avant de se prendre la tête pour le prochain sommet. Et puis qui sait, Draghi peut peut-être nous pondre un miracle jeudi.
L'ensemble des marchés de par chez nous entamaient donc la séance en fanfare, puis ils montaient sans jamais vraiment se retourner, il y a bien eu quelques retour à faire froid dans le dos, des retours suffisamment rapides pour faire douter les traders, mais globalement la tendance était à la hausse et non content de voir Paris ou Francfort terminer en hausse de 2,5% et des poussières, on était également heureux de les voir terminer quasiment au plus haut de la séance. Les financières étaient, comme il est de coutume, les grands artisans du rallye. Quand ça va mal on peut les démolir jusqu'à plus soif, mais quand la bullish attitude est de retour, c'est de l'or en barre qui ne demande qu'à être ramassé avec une pelle et une brouette. Soudainement hier, plus personne ne parlait d'augmentation de capital sur la Deutsche Bank, ni sur qui que ce soit d'autre d'ailleurs. Hier était une journée où l'on ne devait pas se poser de questions, juste acheter et puis c'est tout. Acheter comme s'il n'y aurait pas de lendemain et que nous étions de retour dans le monde merveilleux de la bulle internet, époque où il n'y avait qu'une seule alternative : la hausse. Enfin, jusqu'à fin mars 2000, après c'est une autre histoire, mais ne gâchons pas notre plaisir d'avoir une vraie séance de hausse.
On notera également un intérêt assez élevé sur les constructeurs automobiles, les chiffres canons de BMW qui vend, qui vend et qui vend encore, le salon de Détroit qui a ouvert le 9 janvier et qui met le secteur en pleine euphorie, tout était réuni pour que le secteur s'emballe, même si l'on est de plus en plus convaincus que ce n'est pas chez nous que l'on achète les voitures. La seule marque qui se traîne en retrait et qui n'arrive pas à avancer, c'est Porsche. Probablement que le « hangover » de « l'affaire Volkswagen » pèse toujours sur le titre le firme allemande. Au passage on notera l'arrivée d'un nouveau SUV sur le marché, puisque Maserati a présenté son « Kubang », dessiné en Italie, mais construit aux States. Ce blog n'a pas vocation de parler voiture, mais celle-là est pas mal.
Avec cette ambiance festive en Europe, les américains n'avaient pas d'autre choix que de suivre le mouvement, même si pour la thématique Alcoa commençait à sentir le réchauffé, puisque les chiffres avaient été annoncé il y a plus de 24 heures déjà, que l'Asie était montée là-dessus, et que l'Europe avait amorcé la pompe sur le sujet. Forcément, après tout cela, ça sent quand même la bouffe d'hier. Mais c'était quand même le thème d'accroche du début de journée. Si les « spécialistes » experts en statistiques rivalisaient de théories fumeuses sur la corrélation chiffres d'Alcoa et performance du S&P sur les 2-3-4 semaines suivantes, puis sur les 2-3 mois suivants puis sur les siècles à venir (le jour où les statistiques sont une science exacte en finance, moi je retournerais bosser pour les Navy Seals), le marché lui était plutôt content de remettre au goût du jour le thème de la micro-économie et de s'intéresser uniquement aux compagnies qui publient plutôt qu'à la dernière déclaration de Sarko, de Monti ou du nouveau premier ministre grec dont on a déjà oublié le nom, d'ailleurs...
Hier on avait Alcoa, mais on avait également Juniper qui avait coupé ses objectifs et qui foutait la trouille à tout le monde, mais finalement ça ne s'est pas trop mal passé, puisque le titre ne terminait qu'en baisse de 0.88% alors que toute l'Europe flippait sur son secteur des networking pour faire le parallèle.. Et puis dans les annonces, il y avait aussi deux compagnies du « retail » qui annonçait des visions diamétralement opposées, ce qui est assez plausible puisqu'il s'agit de Tiffany et Lululemon. Tiffany qui fait dans le diamant, comme tout le monde le sait, annonçait des perspectives que l'on pouvait qualifier de « brumeuses », pendant que Lululemon prévoyait un avenir radieux au patalons de yoga et aux sweatshirts à capuche. De la à tirer des conclusions il n'y a qu'un pas que je ne franchirais pas. Mais il est à noter que visiblement on préfère des fringues confortables à des cailloux brillants.. En même temps il faut reconnaître que le t-shirt de yoga est plus accessible que le yu-kun-kun. Lululemon terminait en hausse de 12% et Tiffany se prenait 10% dans les dents.
Aux USA on était également fans de tout ce qui était minières, peut-être de par le fait qu'hier l'Euro-$ ne s'est pas fait défoncé comme tous les jours. Ok, il n'est pas encore dans une phase que l'on peut qualifier de « rebond », mais au moins il ne baisse plus. Enfin, plus trop. On pourrait faire un lien avec les minières qui rebondissaient , l'or qui continue son ascension et le pétrole qui fait pareil et qui se rapproche dangereusement de son target annoncé des 300$, puisqu'il n'est plus qu'à198.12$ de l'objectif. L'or est à 1638$ et le pétrole est à 101.88
A la fin de la journée, le bilan était nettement moins sexy à New York qu'en Europe, mais en même temps, les américains ont tout de même bien plus d'avance sur nous et le S&P500 est depuis longtemps installé au-dessus de sa moyenne mobile des 200 jours, alors qu'en ce qui concerne l'Europe, le chemin est encore long pour se retrouver à ce stade. Mais bon, ne soyons pas plus royaliste que le roi, la journée fût bonne un peu partout et même la Chine ne semble ne plus vouloir baisser, puisque depuis deux séances, elle accumule les gains alors que les intervenants parient sur un intervention ? positive et imminente ? de la banque centrale chinoise. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et puis il ne faut pas non plus négliger le fait que les américains sont également extrêmement préoccupés par les primaires du parti républicain qui est en train de choisir le candidat qui affrontera Obama en novembre. Hier, le train du grand cirque des primaire passait par le New Hampshire et on était impatient de voir quel clown allait remporter le panier garni. C'est encore une fois Mitt Romney qui a pulvérisé ses adversaires, ne laissant que peu de doutes sur le résultat final et sur l'identité de l'adversaire d'Obama. Un futur Président qui s'appellerait « Mitt », ça pourrait être drôle. En même temps quand on regarde le reste des candidats du parti Républicains, on peut se dire que W. Bush aurait fait figure d'intellectuel là au milieu. En tous les cas, je ne suis ni Républicain, ni Démocrate, je ne suis même pas américain, mais je dois dire que depuis quelques années, le Parti de Bush a le talent de nous produire des belles brochettes de vainqueurs... Après avoir emmené W lui-même au pouvoir pendant 8 ans, avec les conséquences que l'on connaît, puis avoir essayé de mettre un candidat ex-prisonnier de guerre de 112 ans qui ne pouvait même pas lever les bras si il gagnait, maintenant la cuvée 2012 est presque aussi hilarante que le Jamel Comédie Club... Avec ce genre d'opposant on imagine mal le prix Nobel de la paix perdre son second mandat...
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