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Durant le Mondial, le business va battre des records

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  • Durant le Mondial, le business va battre des records

    A partir d'aujourd'hui et jusqu'au 9 juillet, la planète va vibrer au rythme du ballon rond. Le Mondial sera aussi mondialement bon pour le business et on peut déjà pronostiquer quels seront les heureux bénéficiaires de cette manne footballistique.

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    1. Ce Mondial sera le plus rentable de l'histoire

    Ce sera la Coupe du monde la plus rentable de l'histoire. La Fifa va réaliser un chiffre d'affaires de 2 milliards d'euros et table sur 1,1 milliard de profits. Si les droits TV (avec 1,2 milliard d'euros) constituent toujours la pièce maîtresse du budget de la Fifa, la bonne surprise est venue cette année des recettes commerciales générées par les entreprises. Autre point positif, les recettes liées aux sponsors, soit officiels de la Fifa (ils sont 15), soit locaux (6 au total) : le chiffre exact est tenu secret, mais il dépasserait 700 millions d'euros. Parmi les 15 partenaires officiels (Coca-Cola, Philips, Gillette, McDonald's, Adidas...), 12 étaient déjà présents en 2002.

    2. La croissance allemande en profitera


    Le monde économique est partagé sur les retombées pour l'économie allemande. Les analystes de Standard & Poor's évaluent à un quart de point (soit 5 milliards d'euros) l'impact de l'événement. D'autres prévisionnistes chiffrent à 7,5 milliards d'euros le supplément de chiffre d'affaires. L'institut de conjoncture berlinois DIW estime, pour sa part, que le plus grand tournoi de football du monde n'aura pas d'effet mesurable sur la marche de l'économie. Côté emploi, le gouvernement allemand joue l'optimisme, avec la création de 50 000 emplois, directement liés à l'événement. Un tiers d'entre eux sont susceptibles d'être pérennisés une fois le rideau tombé le 9 juillet. Ces prévisions sont qualifiées d'utopiques par certains économistes, pour qui ces emplois sont avant tout des «petits boulots». Les services de proximité comme l'hôtellerie ou le commerce espèrent en tout cas tirer leur épingle du jeu. Hôtels et restaurants, qui attendent de pied ferme jusqu'à 3,5 millions de visiteurs, avancent le chiffre de 500 millions d'euros d'activité additionnelle. Quant au commerce, il parie sur un chiffre d'affaires de 2,2 milliards d'euros.

    3. À la télévision, les audiences vont crever le plafond

    Trente-deux milliards de téléspectateurs. C'est l'audience cumulée que devrait obtenir le Mondial cette année, confortant ainsi son titre «d'événement sportif le plus retransmis dans le monde». Les exploits espérés des 32 sélections nationales seront diffusés dans 210 pays. Les audiences devraient être excellentes en Europe puisqu'il n'y aura pas de décalage horaire (contrairement à l'édition 2002 où les rencontres étaient diffusées le matin). Il y a quatre ans, la finale avait réuni 1,1 milliard de téléspectateurs et le Mondial 26 milliards en cumulé. Du coup, les médias ont cassé leur tirelire. En France, la retransmission des 64 rencontres a donné lieu à un nouveau bras de fer. TF1 s'est adjugé les 24 plus belles affiches, et M6 a pris une option sur 31 matchs. Au total, TF1, M6, Canal+ et Eurosport ont déboursé 135 millions d'euros pour pouvoir diffuser l'événément, soit en direct, soit en différé.

    4. Les opérateurs du téléphone mobile envahissent le terrain

    C'est la véritable nouveauté de ce Mondial 2006. «Pour la première fois les ventes des droits pour le téléphone mobile et pour Internet vont apporter une contribution significative aux recettes totales de la Coupe du monde», souligne Sportcal.com. D'après les estimations de la Fifa, ces nouveaux entrants rapporteront 120 millions d'euros. En France, SFR, Orange, Bouygues Telecom sont à couteaux tirés. SFR, qui a acquis les droits de retransmission sur mobile du Mondial, entend bien faire respecter l'intégralité de ses droits. Pas question, martèle-t-il, pour Bouygues ou Orange de diffuser une quelconque image en direct ou en différé. On ne dépense pas six millions d'euros par an dans le football pour voir ses droits battus en brèche... L'enjeu est immense : conquérir des parts de marché et de nouveaux utilisateurs de la technologie 3G. Quant à Yahoo !, il espère plus de 4 milliards de pages lues sur le site fifaworldcup.com.

    5. Adidas et Nike disputent le match du siècle

    Depuis des mois, la compétition est féroce entre l'allemand Adidas et l'américain Nike. Sur ses terres, et fort de son titre de partenaire historique de la Fifa (depuis 1970), Adidas espère bien emporter la mise. Il a investi 154 millions d'euros dans l'événement (contre 77 millions pour Nike). Chaque camp compte ses atouts : Adidas équipe 6 formations (dont l'Allemagne et la France) ; Nike, plus récent dans le football, peut compter sur la prestigieuse Seleçao parmi les 8 équipes qu'il parraine. La firme aux trois bandes, qui a revu à la hausse tous ses objectifs, estime pouvoir vendre 1,5 million de maillots, 15 millions de ballons et table sur un chiffre d'affaires de 1,2 milliard. Nike avance pour sa part des objectifs au moins aussi ambitieux avec 2 millions de tuniques, 10 millions de ballons et 23 millions de paires de chaussures. Un troisième larron pourrait bien les mettre d'accord. Puma, et ses 12 équipes – parmi lesquelles l'Italie, la République tchèque ou la Côte d'Ivoire –, ne craint pas la concurrence. Son objectif : figurer sur le podium des trois plus grandes marques mondiales du ballon rond et distancer Umbro, Lotto, Marathon et Joma.

    6. Les stades seront pleins à craquer

    Les 12 stades qui accueilleront les 64 matchs ont subi un relooking en profondeur. Alors que les enceintes françaises avaient nécessité 600 millions d'euros en 1998, un peu plus de 1,6 milliard d'euros ont été dépensés outre-Rhin pour recevoir les heureux détenteurs des 3,2 millions de billets d'entrée. Jamais la Fifa n'aura encaissé autant d'argent grâce à la vente de billets : un peu plus de 200 millions au total, soit deux fois plus qu'en 1998. Pourtant, il n'a pas été simple de décrocher le fameux laisser-passer et les couacs ont été nombreux. Quant au programme d'hospitalité réservé aux entreprises et commercialisé par packages (347 000 billets au total), il a reçu un accueil mitigé de la part des entreprises, notamment françaises. La fréquentation des stades n'est pas une inquiétude pour les organisateurs, mais la sécurité des spectateurs – dans les stades et sur les places où seront dressés des écrans géants – hante bel et bien leurs nuits. L'Allemagne, qui veut faire de son Mondial une vitrine internationale, craint par-dessus tout que la fête ne soit gâchée par les néonazis et les hooligans. Jamais une épreuve sportive n'aura donc été aussi surveillée, avec plus de 130 000 policiers sur le pied de guerre, 15 000 vigiles et 7 000 soldats.

    7. Une valse des transferts en perspective

    Les Coupes du monde donnent parfois lieu à de grands «mercatos» : les clubs profitant de cette vitrine extraordinaire pour orienter leur politique de recrutement. Cette année, les choses s'annoncent un peu différentes : les stars sont déjà sous contrat (Ronaldinho à Barcelone, Beckham au Real Madrid), ont finalement décidé de prolonger (Thierry Henry à Arsenal, pour 140 000 euros par semaine) ou ont conclu leur transfert avant le début de la compétition. Dans ce dernier cas, les deux opérations les plus emblématiques sont le départ de l'Allemand Michael Ballack – du Bayern Münich pour Chelsea pour un salaire de 160 000 euros par semaine – et celui de l'Ukrainien Andreï Shevchenko – du Milan AC pour le même Chelsea, moyennant une somme de 42 millions d'euros.

  • #2
    8. La France joue gros

    Dans les faits, l'exploitation commerciale de l'équipe de France est au beau fixe : tous les grands partenaires ont resigné pour quatre ans et le réseau des «top sponsors» (Adidas, Canal+, Carrefour, le Crédit agricole) s'est même étoffé avec l'arrivée de Suez. Le sponsoring de l'Equipe de France génère au total 25 millions d'euros (soit deux fois plus qu'en 1998). Ses partenaires financiers font-ils pour autant une confiance absolue à l'équipe de France, indépendamment de ses résultats obtenus sur le terrain ? Sûrement pas. Une nouvelle élimination serait très mal vécue. D'autant que, cette fois, les sponsors ont été priés de ne pas solliciter les joueurs et le staff technique pour favoriser une concentration maximale. En cas d'élimination prématurée, plus aucune excuse ne tiendra.

    9. Spéculation sur les primes des joueurs

    Au sein de chaque sélection, les négociations sur les primes se révèlent toujours serrées. Côté français, c'est Willy Sagnol, le défenseur du Bayern Münich, qui a parlé au nom des joueurs. Au final, le montant des primes est inférieur aux deux dernières campagnes, en Corée (Mondial 2002) et au Portugal (Euro 2004). Précision de taille : les Bleus ne commenceront à toucher des primes qu'à partir d'une qualification en huitièmes de finale. En 1998, année triomphale, chaque international avait empoché 590 000 euros. En 2002, la rumeur voulait qu'en cas de victoire finale, ils perçoivent plus d'un million d'euros. Cette année, le montant exact octroyé aux Bleus est gardé jalousement secret. En cas de titre mondial, les Allemands devraient toucher 300 000 euros minimum. Les temps changent ! Pour les Portugais, on parle de 275 000 euros en cas de succès final.

    10. Les stars les mieux payées sont sous pression

    Tenant du titre et grand favori sur le terrain, le Brésil est aussi l'équipe qui affiche le plus gros potentiel financier. Deux de ses stars emblématiques, Ronaldinho et Ronaldo, font partie du Top 5 des footballeurs les mieux payés de la planète, avec respectivement 23 et 17,4 millions d'euros annuels. À Barcelone, Ronaldinho touche chaque mois 710 000 euros, tandis que Ronaldo émarge à 530 000 euros. Toujours au sein de la Seleçao, Kaka (Milan AC), Adriano (Inter) ou encore Cafu (Milan AC) disposent de rémunérations hors normes. Classée par les outsiders de la compétition, l'Angleterre est la mieux armée pour rivaliser avec les Brésiliens sur le terrain financier : David Beckham (Real Madrid) et Wayne Rooney (Manchester United) font également partie du Top 5, avec 18 millions d'euros annuels pour le premier et 16,1 pour le second.

    11. Trinité-et-Tobago joue les start-up du foot

    Jusqu'à récemment, personne n'imaginait que les Warriors de Trinité-et-Tobago puissent un jour jouer dans la cour des grands. Et pourtant, l'équipe de ce pays de 1,3 million d'habitants est bien présente en Allemagne. Signe des temps : 19 des 23 sélectionnés trinitéens jouent à l'étranger, dont 15 en Grande-Bretagne. Toutefois, souvent dans des clubs de seconde zone, à l'image de Gillingham (troisième division anglaise) ou Wrexham (quatrième division). Conscient d'être un intrus, l'invité caraïbe veut profiter du Mondial pour donner un coup de projecteur sur ses ressources : tourisme (un stand sera installé dans chaque ville où les Warriors se rendront, ainsi qu'à Berlin et Francfort), matières premières, pétrochimie... L'équipe est donc accompagnée d'une large délégation – officiels et hommes d'affaires – chargée de cette opération séduction. Pour un coût global de 10 millions de dollars.

    Par Le figaro

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