AVEC LA FLAMBÉE des cours du brent, l'Etat Russe ne sait plus quoi faire des milliards de dollars de taxes qu'il prélève sur ses exportations d'hydrocarbures. Faute de mieux il vient de négocier le remboursement de sa dette souveraine résiduelle de 22,3 milliards de dollars à ses créanciers étatiques d'ici août prochain. Les prêteurs souverains réunis au sein du Club de Paris se sont résignés à l'effacement de leur créance au prix d'une indemnité de remboursement anticipé pour la Russie d'un milliard de dollars. En contrepartie le trésor russe économisera 7,7 milliards sur le service à venir de sa dette.
Ce désendettement éclair est le signe éclatant de la santé financière retrouvée de la Fédération après la crise d'août 1998. Grâce à ses recettes d'exportations (+ 40,6% sur un an entre janvier-avril) le Fonds de stabilisation des hydrocarbures qui accumulait 43 milliards de dollars à la fin de l'année dernière devrait engranger 57 milliards de dollars à d'ici à décembre prochain. Au bord de la faillite il y a huit ans l'Etat fédéral s'offre donc le luxe de rembourser en moins d'un an la totalité de sa dette au Club de Paris, qui approchait en 2005 les 40 milliards de dollars. Une première tranche de 15 milliards a été remboursée l'année dernière.
Reste que la question de l'usage de cette rente est aussi un casse-tête pour l'Etat. D'autant qu'elle alimente la création monétaire et excerce une pression sur les prix. Dans un rapport d'avril dernier la Banque mondiale a donc recommandé au gouvernement russe de placer dans un «portefeuille international» ses recettes excédentaires, c'est-à-dire au-delà d'un seuil de 56 milliards de dollars alloué au fonds de stabilisation,
Pour l'heure le gouvernement a préféré utiliser son aisance financière retrouvée pour racheter des entreprises privées et étendre le périmètre du secteur nationalisé. Il devrait en outre faire un geste en faveur des budgets sociaux, sachant que le pays se dépeuple et que 15% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Selon un sondage de l'Institut Levada, 45% des Russes préconisent d'investir l'argent du Fonds de stabilisation dans le développement de l'éducation, de la santé, de la science ou de la culture.
Le gouvernement devrait donc présenter dans les prochains jours un projet de budget 2007 avec un forte progression des dépenses. Au point qu'en dépit de l'augmentation des recettes fiscales il devrait être déficitaire pour la première fois depuis 1999 ! Il est vrai que des élections sont prévues dans deux ans.
Par le Figaro
Ce désendettement éclair est le signe éclatant de la santé financière retrouvée de la Fédération après la crise d'août 1998. Grâce à ses recettes d'exportations (+ 40,6% sur un an entre janvier-avril) le Fonds de stabilisation des hydrocarbures qui accumulait 43 milliards de dollars à la fin de l'année dernière devrait engranger 57 milliards de dollars à d'ici à décembre prochain. Au bord de la faillite il y a huit ans l'Etat fédéral s'offre donc le luxe de rembourser en moins d'un an la totalité de sa dette au Club de Paris, qui approchait en 2005 les 40 milliards de dollars. Une première tranche de 15 milliards a été remboursée l'année dernière.
Reste que la question de l'usage de cette rente est aussi un casse-tête pour l'Etat. D'autant qu'elle alimente la création monétaire et excerce une pression sur les prix. Dans un rapport d'avril dernier la Banque mondiale a donc recommandé au gouvernement russe de placer dans un «portefeuille international» ses recettes excédentaires, c'est-à-dire au-delà d'un seuil de 56 milliards de dollars alloué au fonds de stabilisation,
Pour l'heure le gouvernement a préféré utiliser son aisance financière retrouvée pour racheter des entreprises privées et étendre le périmètre du secteur nationalisé. Il devrait en outre faire un geste en faveur des budgets sociaux, sachant que le pays se dépeuple et que 15% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Selon un sondage de l'Institut Levada, 45% des Russes préconisent d'investir l'argent du Fonds de stabilisation dans le développement de l'éducation, de la santé, de la science ou de la culture.
Le gouvernement devrait donc présenter dans les prochains jours un projet de budget 2007 avec un forte progression des dépenses. Au point qu'en dépit de l'augmentation des recettes fiscales il devrait être déficitaire pour la première fois depuis 1999 ! Il est vrai que des élections sont prévues dans deux ans.
Par le Figaro
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