Lancé en juin 2011, le projet algéro‑américain de réalisation d’un pôle de biotechnologie en Algérie a franchi une nouvelle étape décisive avec la présentation ce mercredi 23 mai de l’étude de diagnostic par le cabinet Deloitte.
« C’est un rapport de 199 pages qui sera transmis la semaine prochaine au président de la République », a indiqué le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a assisté à la présentation.
Commandée par l’association Pharma, qui regroupe les plus grands laboratoires américains et européens, l’Étude pour développer une industrie pharmaceutique innovante en Algérie, vision 2020, comprend 82 recommandations, des remarques, des points positifs et des points négatifs. « L’Algérie est le deuxième marché de médicaments en Afrique après l’Afrique du sud », note le rapport. Un avantage qui a pesé dans la décision des laboratoires américains de choisir l’Algérie pour y implanter le premier pôle d’excellence de biotechnologie en Afrique et au Moyen‑Orient. Ce pôle devrait être le quatrième du genre dans le monde, après Boston (États‑Unis), Singapour et l’Irlande.
La disponibilité des moyens financiers, la gratuité des soins dans le public, l’existence d’un système de sécurité sociale sont des avantages pour l’Algérie. Mais, les points négatifs ne manquent pas, notamment « la forte dépendance de l’économie vis‑à‑vis des hydrocarbures et des importations de biens et services, le faible taux de diplômés dans les matières scientifiques (4 %) dont 1 % pour la médecine, les lois actuelles sur l’investissement étranger, l’application effective de l’exercice du droit de propriété intellectuelle ».
« En Algérie, les brevets sont protégés, mais les données de ces brevets ne le sont pas », explique Pierre‑Marie Matin, du cabinet Deloitte. « Nous sommes en mesure de remplir toutes les conditions, dont certaines sont déjà satisfaites », affirme M. Ould Abbès, qui assisté à toute la présentation.
Sur la question des essais cliniques, qui restent faibles en Algérie (32 par an), le ministre de la Santé s’est montré ouvert. « L’Algérie s’inscrit dans une dynamique mondiale. Chaque pays a ses lois et ses coutumes. Les essais cliniques sont bénéfiques et cela se fera au fur et à mesure » des besoins, a‑t‑il dit. Le ministre a insisté sur le caractère stratégique de ce pôle pour faire passer l’Algérie du stade d’importateur à celui de fabricant de médicaments. « Les producteurs étrangers ont répondu au questionnaire de Deloitte plus que les nationaux », déplore M. Ould Abbès.
Les rapporteurs de Deloitte ont distribué des questionnaires à 87 responsables, dans l’administration et le secteur économique. Le taux de réponse est de 59 %. L’Algérie, qui sera l’invitée d’honneur du salon de Boston sur la biotechnologie, devra signer lors de cette manifestation des accords avec des universités américaines pour la concrétisation de ce pôle de biotechnologie, selon un représentant de l’association Pharma.
TSA
« C’est un rapport de 199 pages qui sera transmis la semaine prochaine au président de la République », a indiqué le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, qui a assisté à la présentation.
Commandée par l’association Pharma, qui regroupe les plus grands laboratoires américains et européens, l’Étude pour développer une industrie pharmaceutique innovante en Algérie, vision 2020, comprend 82 recommandations, des remarques, des points positifs et des points négatifs. « L’Algérie est le deuxième marché de médicaments en Afrique après l’Afrique du sud », note le rapport. Un avantage qui a pesé dans la décision des laboratoires américains de choisir l’Algérie pour y implanter le premier pôle d’excellence de biotechnologie en Afrique et au Moyen‑Orient. Ce pôle devrait être le quatrième du genre dans le monde, après Boston (États‑Unis), Singapour et l’Irlande.
La disponibilité des moyens financiers, la gratuité des soins dans le public, l’existence d’un système de sécurité sociale sont des avantages pour l’Algérie. Mais, les points négatifs ne manquent pas, notamment « la forte dépendance de l’économie vis‑à‑vis des hydrocarbures et des importations de biens et services, le faible taux de diplômés dans les matières scientifiques (4 %) dont 1 % pour la médecine, les lois actuelles sur l’investissement étranger, l’application effective de l’exercice du droit de propriété intellectuelle ».
« En Algérie, les brevets sont protégés, mais les données de ces brevets ne le sont pas », explique Pierre‑Marie Matin, du cabinet Deloitte. « Nous sommes en mesure de remplir toutes les conditions, dont certaines sont déjà satisfaites », affirme M. Ould Abbès, qui assisté à toute la présentation.
Sur la question des essais cliniques, qui restent faibles en Algérie (32 par an), le ministre de la Santé s’est montré ouvert. « L’Algérie s’inscrit dans une dynamique mondiale. Chaque pays a ses lois et ses coutumes. Les essais cliniques sont bénéfiques et cela se fera au fur et à mesure » des besoins, a‑t‑il dit. Le ministre a insisté sur le caractère stratégique de ce pôle pour faire passer l’Algérie du stade d’importateur à celui de fabricant de médicaments. « Les producteurs étrangers ont répondu au questionnaire de Deloitte plus que les nationaux », déplore M. Ould Abbès.
Les rapporteurs de Deloitte ont distribué des questionnaires à 87 responsables, dans l’administration et le secteur économique. Le taux de réponse est de 59 %. L’Algérie, qui sera l’invitée d’honneur du salon de Boston sur la biotechnologie, devra signer lors de cette manifestation des accords avec des universités américaines pour la concrétisation de ce pôle de biotechnologie, selon un représentant de l’association Pharma.
TSA
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