Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Les entreprises épaulent des associations humanitaires ou sociales

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Les entreprises épaulent des associations humanitaires ou sociales

    Pour bien des Français, le monde de l'entreprise semble parfois hors d'atteinte. Surtout quand il se résume à quelques chiffres : les 80 milliards d'euros de profits des entreprises du CAC 40, leur bond de 25% en un an, la progression des rémunérations de certains grands patrons ou leurs stocks-options. Les montants ont de quoi donner le vertige. Et puis, il y a des histoires qui creusent le fossé entre cette France d'en haut et celle d'en bas au sein des entreprises. L'épopée d'Antoine Zacharias, l'ancien président de Vinci, et la nouvelle prime de 8 millions d'euros qu'il réclamait, les actions vendues par Noël Forgeard, le coprésident d'EADS, ont récemment de nouveau attiré l'attention sur le mauvais côté des hommes de pouvoir.

    Pourtant, patrons et entreprises veulent montrer un autre visage en soutenant des associations humanitaires ou sociales. Beaucoup sont à l'origine de la création de fondations d'entreprises. «De nombreux patrons s'interrogent sur le rôle de l'entreprise dans la société, souligne Jean-Luc Placet, président de IDRH consultants. Après le paternalisme des années 1960, le sponsoring des années 1980, c'est un nouveau courant qui se dessine.»

    Selon une étude récente d'Ernst & Young, dans la plupart des cas, c'est le président lui-même qui est à l'origine de la création d'une fondation d'entreprise. «Axa a des devoirs vis-à-vis de la Cité à laquelle il participe» estime Claude Bébéar, le président du conseil de surveillance de l'assureur. «Que des jeunes doués et travailleurs ne puissent pas poursuivre des études supérieures pour des raisons sociales ou financières m'a toujours paru une grande injustice. Notre Fondation permettra d'aider un certain nombre d'entre eux», indique de son côté Martin Bouygues, PDG de Bouygues.

    Des montants significatifs

    Les sommes investies dans les entreprises pèsent certes encore peu face à leurs profits, mais elles sont significatives. Ainsi, la fondation Bouygues qui vient de fêter son premier anniversaire a un budget de plusieurs millions d'euros.

    S'il part d'une réelle bonne intention, ce nouveau mécénat n'est pas pour autant désintéressé. «Les sommes données à des oeuvres permettent en effet de bénéficier d'une réduction de l'impôt sur les sociétés de 60% dans la limite de 0,5% du chiffre d'affaires», rappelle Jean-Yves Mercier, avocat associé du cabinet CMS Bureau Francis Lefebvre.

    Ces actions donnent aussi l'occasion en interne d'affirmer les valeurs de l'entreprise et d'impliquer les salariés. Certains groupes sont aussi prêts à donner du temps à leurs collaborateurs pour participer à tel ou tel projet. Depuis le mois de mai, Axa accorde par exemple une demi-journée par semaine à une cinquantaine de collaborateurs, correspondants de sa fondation Atout Coeur.

    Alors l'entreprise a-t-elle tout à gagner dans cette aventure ? «Oui, à condition qu'elle s'en donne les moyens. Les jeunes collaborateurs, notamment, redoutent souvent un leurre. Il faut que ces actions soient en phase avec les autres pratiques de l'entreprise et qu'elles soient bien expliquées en interne», explique Jean-Luc Placet.

    Par Le figaro
Chargement...
X