Déficit en équipement d’infrastructures, rareté des opportunités d’emploi, difficulté d’accès au financement pour monter un projet… sont les résultats de l’étude qualitative menée par Care Maroc sur les causes profondes de la pauvreté au Maroc.
L’association Care Maroc donne la parole aux pauvres pour mieux connaître leur situation et leurs attentes. En d’autres termes, pour déterminer les causes profondes de la pauvreté dans le pays. Le but étant de revoir sa stratégie d’action sur le terrain et de mieux cibler les populations les plus vulnérables. Pour atteindre son objectif, l’ONG a mené une enquête qualitative dans trois communes rurales à savoir Dar Bouazza (wilaya du Grand Casablanca), Aghouatim (wilaya de Marrakech) et Ain Sfa (wilaya d’Oujda). « Les sites ont été sélectionnés en tenant compte de leur taux de pauvreté, de leurs diversifications socioéconomiques et de leur éligibilité aux interventions de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et aux projets développés par Care international Maroc », a souligné l’ONG, lors d’une rencontre organisée mardi dernier à Casablanca pour présenter les résultats de cette étude.
Déficit d’équipement en infrastructures
Initiée en collaboration avec le Réseau marocain d’Economie sociale et solidaire (REMESS), l’étude couvre un échantillon diversifié comprenant 58 % de femmes et jeunes filles et 42 % d’hommes et de jeunes garçons, pour un âge moyen de 34,2 ans. Une attention particulière a été donnée aux familles nombreuses et sans ressources, les mal-logés, les femmes nécessiteuses (veuves et divorcées), les personnes âgées et les handicapés. A noter que 59,2 % des enquêtés sont sans emploi et que 42,3 % sont analphabètes. Résultats : les personnes sondées disent souffrir d’un déficit d’équipement en infrastructures. Manque d’accès aux services de santé, d’éducation, d’habitat, d’eau potable… L’étude pointe du doigt « les insuffisances des politiques publiques pour assurer un environnement favorable à l’amélioration des conditions du niveau de vie des populations ».
Difficulté d’accès au « financement »
Le rapport relève également « la rareté des opportunités pour obtenir un emploi décent et bénéficier d’un revenu suffisant et régulier, tout en mettant en relief que les difficultés d’insertion sont d’abord inhérentes à des insuffisances de qualification et de formation». Cette faible valorisation des ressources humaines est considérée, par de nombreux enquêtés, comme inéluctable au vu des conditions difficiles de scolarisation.
Un autre élément saillant est la difficulté d’accès au « financement »
pour mettre en œuvre des projets susceptibles de valoriser les potentialités et les compétences inexploitées. Particulièrement chez les femmes cantonnées dans un rôle traditionnel de femmes au foyer.
Exclusion des centres de décision
« Cette situation est considérée, surtout par les jeunes filles de moins de 25 ans, comme un enfermement dans le cercle vicieux qui consiste à reproduire la pauvreté par les pauvres eux-mêmes, dans une totale absence d’issues pour la valorisation des compétences aussi performantes soient-elles », déplorent les auteurs de l’étude. Les enquêtés pointent du doigt également « l’exclusion des pauvres de tous « pouvoirs » et autres centres de décision, y compris ceux relevant d’institutions de promotion de politiques publiques de lutte contre la pauvreté ». Ils réclament ainsi d’être partie prenante dans l’identification, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques qui leur sont destinées pour lutter contre ce fléau.
Khadidja Skalli, le soir-echos
L’association Care Maroc donne la parole aux pauvres pour mieux connaître leur situation et leurs attentes. En d’autres termes, pour déterminer les causes profondes de la pauvreté dans le pays. Le but étant de revoir sa stratégie d’action sur le terrain et de mieux cibler les populations les plus vulnérables. Pour atteindre son objectif, l’ONG a mené une enquête qualitative dans trois communes rurales à savoir Dar Bouazza (wilaya du Grand Casablanca), Aghouatim (wilaya de Marrakech) et Ain Sfa (wilaya d’Oujda). « Les sites ont été sélectionnés en tenant compte de leur taux de pauvreté, de leurs diversifications socioéconomiques et de leur éligibilité aux interventions de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et aux projets développés par Care international Maroc », a souligné l’ONG, lors d’une rencontre organisée mardi dernier à Casablanca pour présenter les résultats de cette étude.
Déficit d’équipement en infrastructures
Initiée en collaboration avec le Réseau marocain d’Economie sociale et solidaire (REMESS), l’étude couvre un échantillon diversifié comprenant 58 % de femmes et jeunes filles et 42 % d’hommes et de jeunes garçons, pour un âge moyen de 34,2 ans. Une attention particulière a été donnée aux familles nombreuses et sans ressources, les mal-logés, les femmes nécessiteuses (veuves et divorcées), les personnes âgées et les handicapés. A noter que 59,2 % des enquêtés sont sans emploi et que 42,3 % sont analphabètes. Résultats : les personnes sondées disent souffrir d’un déficit d’équipement en infrastructures. Manque d’accès aux services de santé, d’éducation, d’habitat, d’eau potable… L’étude pointe du doigt « les insuffisances des politiques publiques pour assurer un environnement favorable à l’amélioration des conditions du niveau de vie des populations ».
Difficulté d’accès au « financement »
Le rapport relève également « la rareté des opportunités pour obtenir un emploi décent et bénéficier d’un revenu suffisant et régulier, tout en mettant en relief que les difficultés d’insertion sont d’abord inhérentes à des insuffisances de qualification et de formation». Cette faible valorisation des ressources humaines est considérée, par de nombreux enquêtés, comme inéluctable au vu des conditions difficiles de scolarisation.
Un autre élément saillant est la difficulté d’accès au « financement »
pour mettre en œuvre des projets susceptibles de valoriser les potentialités et les compétences inexploitées. Particulièrement chez les femmes cantonnées dans un rôle traditionnel de femmes au foyer.
Exclusion des centres de décision
« Cette situation est considérée, surtout par les jeunes filles de moins de 25 ans, comme un enfermement dans le cercle vicieux qui consiste à reproduire la pauvreté par les pauvres eux-mêmes, dans une totale absence d’issues pour la valorisation des compétences aussi performantes soient-elles », déplorent les auteurs de l’étude. Les enquêtés pointent du doigt également « l’exclusion des pauvres de tous « pouvoirs » et autres centres de décision, y compris ceux relevant d’institutions de promotion de politiques publiques de lutte contre la pauvreté ». Ils réclament ainsi d’être partie prenante dans l’identification, l’élaboration et la mise en œuvre des politiques qui leur sont destinées pour lutter contre ce fléau.
Khadidja Skalli, le soir-echos
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