Le gouvernement camerounais, conseillé par la Banque mondiale et le FMI, envisage de mettre en place une politique de subvention du carburant plus ciblée. Ce qui entraînerait une hausse des prix à la pompe, d’après les associations de défense des consommateurs.
Selon le secrétaire général du ministère des Finances, Jean Tchoffo, les coûts des subventions au carburant sont énormes et risquent à l’avenir de plomber l’économie du pays. «L’année dernière, le budget de l’Etat a supporté à hauteur de 321 milliards de FCFA les subventions au carburant. Cette année 2012, compte tenu de la flambée des prix du pétrole sur le marché international, on pourrait dépenser 400 milliards de FCFA», affirme-t-il.
Le SG du Ministère qui présidait un atelier à ce sujet la semaine dernière à Yaoundé indique que «400 milliards de FCFA, c’est quand même la moitié du budget d’investissement du Cameroun. Si vous continuer avec une telle politique vous allez forcément créer un effet d’éviction sur la réalisation des grands projets d’investissement. La question aujourd’hui est de savoir ’’est-ce qu’on peut, à travers un meilleur ciblage des populations les plus nécessiteuses, maintenir ces subventions et progressivement relever les prix pour les consommateurs les plus nantis ’’ ?
Pour lui, l’objectif recherché est que les plus riches payent plus cher leur carburant et que les plus pauvres payent un prix plus accessible. Les associations de consommateurs, quant à eux, menacent déjà de descendre dans la rue si le gouvernement augmente les prix du carburant d’un seul centime.
La question de l’augmentation des prix du carburant au Cameroun avait été abordée par le directeur technique de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) le 5 décembre 2011 au Palais des congrès de Yaoundé en marge du salon Promote 2011. «C’est humainement impossible de maintenir les prix des carburants à leurs taux actuel», avait déclaré Boniface Ze. Il précisait aussi que l’augmentation à venir ne sera pas une soumission aux exigences du FMI, mais une augmentation par «réalisme budgétaire». « De 2008 à 2011, l'Etat a par exemple dépensé près 700 milliards FCFA dans le cadre de la subvention des produits pétroliers. Cet argent pouvait permette de construire l'axe lourd Douala - Yaoundé ou être investi dans un secteur structurant», expliquait-il.
«Notre pays qui ne produit finalement que 80 000 barils de pétrole par jour est désormais dos au mur. Mais, comme l'on est passé d'une fixation administrative des prix à une fixation concertée, des rencontres seront organisées avec les leaders de la société civile et toutes les autres composantes sociales pour que le prix arrêté soit le fruit d'un consensus», avait-il expliqué à certains médias. La menace des associations n’avait pas tardé à se faire entendre. «L’augmentation des prix du carburant n’est pas encore à l’ordre du jour», avait alors rassuré le DG de la CSPH, Ibrahim Talba Malla.
Agence Ecofin
Selon le secrétaire général du ministère des Finances, Jean Tchoffo, les coûts des subventions au carburant sont énormes et risquent à l’avenir de plomber l’économie du pays. «L’année dernière, le budget de l’Etat a supporté à hauteur de 321 milliards de FCFA les subventions au carburant. Cette année 2012, compte tenu de la flambée des prix du pétrole sur le marché international, on pourrait dépenser 400 milliards de FCFA», affirme-t-il.
Le SG du Ministère qui présidait un atelier à ce sujet la semaine dernière à Yaoundé indique que «400 milliards de FCFA, c’est quand même la moitié du budget d’investissement du Cameroun. Si vous continuer avec une telle politique vous allez forcément créer un effet d’éviction sur la réalisation des grands projets d’investissement. La question aujourd’hui est de savoir ’’est-ce qu’on peut, à travers un meilleur ciblage des populations les plus nécessiteuses, maintenir ces subventions et progressivement relever les prix pour les consommateurs les plus nantis ’’ ?
Pour lui, l’objectif recherché est que les plus riches payent plus cher leur carburant et que les plus pauvres payent un prix plus accessible. Les associations de consommateurs, quant à eux, menacent déjà de descendre dans la rue si le gouvernement augmente les prix du carburant d’un seul centime.
La question de l’augmentation des prix du carburant au Cameroun avait été abordée par le directeur technique de la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (CSPH) le 5 décembre 2011 au Palais des congrès de Yaoundé en marge du salon Promote 2011. «C’est humainement impossible de maintenir les prix des carburants à leurs taux actuel», avait déclaré Boniface Ze. Il précisait aussi que l’augmentation à venir ne sera pas une soumission aux exigences du FMI, mais une augmentation par «réalisme budgétaire». « De 2008 à 2011, l'Etat a par exemple dépensé près 700 milliards FCFA dans le cadre de la subvention des produits pétroliers. Cet argent pouvait permette de construire l'axe lourd Douala - Yaoundé ou être investi dans un secteur structurant», expliquait-il.
«Notre pays qui ne produit finalement que 80 000 barils de pétrole par jour est désormais dos au mur. Mais, comme l'on est passé d'une fixation administrative des prix à une fixation concertée, des rencontres seront organisées avec les leaders de la société civile et toutes les autres composantes sociales pour que le prix arrêté soit le fruit d'un consensus», avait-il expliqué à certains médias. La menace des associations n’avait pas tardé à se faire entendre. «L’augmentation des prix du carburant n’est pas encore à l’ordre du jour», avait alors rassuré le DG de la CSPH, Ibrahim Talba Malla.
Agence Ecofin
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