Non respect des délais de livraison, des clauses du service après vente, publicité mensongère, et arnaque sur l’origine des produits. La liste des griefs portés à l’encontre des concessionnaires automobiles en Algérie est longue. Ils "font fi de la loi en vigueur et traitent les consommateurs sans la moindre considération", a dénoncé l’association de protection du consommateur, lors d’une conférence de presse tenue ce samedi à Alger.
Le marché « florissant » de l’automobile en Algérie baigne dans l’anarchie. Cette situation « des plus profitables » pour les concessionnaires, mais « pénalisante » pour leurs clients, a fait réagir aujourd’hui samedi, l’association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) lors d’une conférence de presse animée au forum du quotidien El-Moudjahid. Les prix des véhicules ne cessent d'augmenter tandis que la qualité des services envers les acheteurs s'empirent de jour en jour. Hacén Menouar, porte parole de l’APOCE, explique les raisons de cette inflation.
Les prix augmentent mais les clients sont contraints d’attendre plusieurs mois avant de se faire livrer le véhicule commandé alors que le décret 07-390, stipule que le délai ne doit pas excéder les 45 jours, a souligné Mustapha Zebdi, président de l’association.
Un témoin invité par l’association a indiqué avoir passé sa commande en juin 2011 auprès du concessionnaire d’une marque sud-coréenne et qu’à ce jour son véhicule de 8 places, qu’il devrait acquérir dans le cadre du dispositif Ansej, ne lui a pas été livré. Un autre témoin venu de Boumerdes, également bénéficiaire du dispositif Ansej, attend depuis 8 mois le changement de son camion frigorifique souffrant d’un défaut technique. « Cela fait huit mois que je n’ai pas travaillé, alors que je dois rembourser mon crédit bancaire », atteste-t-il.
Toujours dans le cadre du service après vente, Mustapha Zebdi a relevé que les concessionnaires ne respectent pas la clause inhérente à l’obligation de fournir un véhicule de remplacement en cas de problèmes techniques sur le véhicule livré. Cela en plus de l’« arnaque » concernant « l’origine du produit ». Selon lui, des concessionnaires automobiles ont commercialisés des véhicules fabriqués en Europe de l’Est en faisant croire aux clients qu’il s’agit de produits fabriqués en France. Pire, ces arnaques touchent parfois la sécurité des conducteurs, comme témoigne Mustapha Touati, consultant pour l'association des consommateurs en charge de plusieurs dossiers concernant des abus dangereux constatés chez un concessionnaire.
« Peugeot devant le juge »
Et ce n’est pas tout. Les concessionnaires sont aussi accusés de ne pas respecter la garantie concernant la pièce de rechange. Evoquant la « publicité mensongère », le président de l’APOCE a cité l’exemple des concessionnaires qui « trompaient » le consommateur avec des affiches promettant livraison immédiate des véhicules alors que dans la réalité la livraison « se fait plusieurs mois après l’établissement du bon de commande ». Une pratique constatée notamment lors du dernier salon de l’auto d’Alger, a-t-il ajouté.
L’association de protection du consommateur et de son environnement, selon son président, reçoit entre 5 et 10 plaintes par jour. Ajoutant que 80% sont réglées à l’amiable avec les concessionnaires. Il n’en demeure pas moins que certains de ces opérateurs ont « refusé de répondre » aux requêtes des consommateurs et les plaintes sont transférées au ministère du Commerce. Plusieurs dossiers ont été transférés à la justice.
C’est le cas du concessionnaire représentant le constructeur français Peugeot qui devra comparaitre devant la justice le 12 juillet prochain pour « violation répétitive » de la réglementation, a révélé Hacén Menouar, porte parole de l’APOCE. Celle-ci, a-t-il ajouté, a proposé au ministère du Commerce d’amender le décret 07-390 du 12 décembre 2007, de manière à « durcir les sanctions à l’encontre des concessionnaires en cas de non respect de la réglementation, pour mieux protéger les consommateurs ».
Magnrebemergent
Le marché « florissant » de l’automobile en Algérie baigne dans l’anarchie. Cette situation « des plus profitables » pour les concessionnaires, mais « pénalisante » pour leurs clients, a fait réagir aujourd’hui samedi, l’association de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE) lors d’une conférence de presse animée au forum du quotidien El-Moudjahid. Les prix des véhicules ne cessent d'augmenter tandis que la qualité des services envers les acheteurs s'empirent de jour en jour. Hacén Menouar, porte parole de l’APOCE, explique les raisons de cette inflation.
Les prix augmentent mais les clients sont contraints d’attendre plusieurs mois avant de se faire livrer le véhicule commandé alors que le décret 07-390, stipule que le délai ne doit pas excéder les 45 jours, a souligné Mustapha Zebdi, président de l’association.
Un témoin invité par l’association a indiqué avoir passé sa commande en juin 2011 auprès du concessionnaire d’une marque sud-coréenne et qu’à ce jour son véhicule de 8 places, qu’il devrait acquérir dans le cadre du dispositif Ansej, ne lui a pas été livré. Un autre témoin venu de Boumerdes, également bénéficiaire du dispositif Ansej, attend depuis 8 mois le changement de son camion frigorifique souffrant d’un défaut technique. « Cela fait huit mois que je n’ai pas travaillé, alors que je dois rembourser mon crédit bancaire », atteste-t-il.
Toujours dans le cadre du service après vente, Mustapha Zebdi a relevé que les concessionnaires ne respectent pas la clause inhérente à l’obligation de fournir un véhicule de remplacement en cas de problèmes techniques sur le véhicule livré. Cela en plus de l’« arnaque » concernant « l’origine du produit ». Selon lui, des concessionnaires automobiles ont commercialisés des véhicules fabriqués en Europe de l’Est en faisant croire aux clients qu’il s’agit de produits fabriqués en France. Pire, ces arnaques touchent parfois la sécurité des conducteurs, comme témoigne Mustapha Touati, consultant pour l'association des consommateurs en charge de plusieurs dossiers concernant des abus dangereux constatés chez un concessionnaire.
« Peugeot devant le juge »
Et ce n’est pas tout. Les concessionnaires sont aussi accusés de ne pas respecter la garantie concernant la pièce de rechange. Evoquant la « publicité mensongère », le président de l’APOCE a cité l’exemple des concessionnaires qui « trompaient » le consommateur avec des affiches promettant livraison immédiate des véhicules alors que dans la réalité la livraison « se fait plusieurs mois après l’établissement du bon de commande ». Une pratique constatée notamment lors du dernier salon de l’auto d’Alger, a-t-il ajouté.
L’association de protection du consommateur et de son environnement, selon son président, reçoit entre 5 et 10 plaintes par jour. Ajoutant que 80% sont réglées à l’amiable avec les concessionnaires. Il n’en demeure pas moins que certains de ces opérateurs ont « refusé de répondre » aux requêtes des consommateurs et les plaintes sont transférées au ministère du Commerce. Plusieurs dossiers ont été transférés à la justice.
C’est le cas du concessionnaire représentant le constructeur français Peugeot qui devra comparaitre devant la justice le 12 juillet prochain pour « violation répétitive » de la réglementation, a révélé Hacén Menouar, porte parole de l’APOCE. Celle-ci, a-t-il ajouté, a proposé au ministère du Commerce d’amender le décret 07-390 du 12 décembre 2007, de manière à « durcir les sanctions à l’encontre des concessionnaires en cas de non respect de la réglementation, pour mieux protéger les consommateurs ».
Magnrebemergent
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