La journée d'étude avait pour thème : «le commerce extérieur : éthique et enjeux». Journée donc tres bénéfique car il est tout à fait étonnant, au minimum de constater que les entreprises en faillites publiques n'étaient jamais déclarés et ce depuis depuis l'Indépendance.
Entre 2000 et 2006, six entreprises publiques en faillites seulement ont été déclarés et autre particularité bien singulière "Nous avons, par contre, remarqué qu’à chaque fois qu’une entreprise arrête son activité son propriétaire devient de facto riche !!"
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Les mutations économiques enregistrées ces dernières années en Algérie ont été traduites par la fermeture de plusieurs entreprises publiques, provoquant ainsi une vague de licenciements sans précédent, ce qui a permis l’émergence du secteur privé. Dont un bon nombre d’entreprises n’ont pu faire face à une rude concurrence installée au lendemain de l’ouverture du marché. Obligées d’abandonner la bataille, certaines entreprises ont mis la clé sous le paillasson. Ce qui doit être suivi d’une déclaration de faillite, malheureusement ce n’est pas le cas chez nous, d’après M. Ali Boukrami, directeur de l’Institut d’économie douanière et fiscale de Koléa, «aucune déclaration de faillite d’entreprise n’a été enregistrée depuis l’indépendance jusqu’à l’an 2000, ce n’est pas normal !! Nous avons, par contre, remarqué qu’à chaque fois qu’une entreprise arrête son activité son propriétaire devient de facto riche !!» a-t-il souligné lors de son intervention à la journée d’étude organisée à l’IEDF sur le thème «le commerce extérieur : éthique et enjeux».
L’intervenant a annoncé à cet effet que seulement «6 faillites ont été déclarées entre 2000 et 2006». Il est utile de rappeler que M. Boukrami avait déjà expliqué dans l’une de ses anciennes interventions que «la sanction des défaillances et l’élimination des non-performants sont un outil essentiel pour le bon fonctionnement de l’économie de marché car, sans la faillite, les erreurs des individus seraient prises en charge par l’ensemble de la collectivité», d’où l’importance de l’application des lois.
Présent à cette occasion, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a rappelé l’importance de la transparence dans l’accompagnement des mutations économiques en l’Algérie, tout en insistant sur l’importance de l’application de la nouvelle loi de lutte contre le blanchiment d’argent. «Notre pays a pris en charge cette question des règles de l’éthique et de la déontologie en adoptant récemment une loi contre la corruption», a déclaré le ministre, estimant qu’il s’agit là d’une première dans les pays arabes et musulmans. Cette journée a permis à certains opérateurs économiques algériens de présenter leur expérience dans le domaine de l’investissement, de la commercialisation et surtout de la sauvegarde de la production nationale. A ce sujet, le président-directeur général de Saïdal, M. Ali Aoun, n’a pas omis de faire part de son inquiétude quant à l’avenir de la production nationale de médicament : «Selon les dernières informations du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, 68% des produits pharmaceutiques sont importés. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si on continue à importer plus de deux tiers de nos besoins en produits pharmaceutiques ou de se dire qu’il y a de la place pour la production nationale.» Cette question renvoie inévitablement, d’après le P-DG de Saïdal, «à la clarification de la vision, aussi bien en termes de stratégie industrielle pour l’Algérie, qu’en choix économiques».
Il a rappelé que l’enveloppe consacrée à l’importation des médicaments durant l’exercice précédent a dépassé un milliard d’euros. Pour sa part, le président-directeur général de Cevital, M. Issad Rebrab, a souligné l’importance du secteur privé dans une économie en pleine transformation : «Les entreprises privées doivent prendre le relais des entreprises publiques pour diversifier la nature des exportations, créer de nouvelles sources de richesse hors hydrocarbures et stimuler la modernisation de l’économie nationale.» Il a, par la même occasion, exposé un riche programme d’investissements prévu par son groupe.
Il est utile de rappeler que cette manifestation a enregistré la présence du représentant du président de la République, en l’occurrence M. Abdelkader Djeghloul, conseiller à la présidence de la République, du professeur Cheikh Bouamrane, président du Haut Conseil islamique (HCI).
Par La Tribune
Entre 2000 et 2006, six entreprises publiques en faillites seulement ont été déclarés et autre particularité bien singulière "Nous avons, par contre, remarqué qu’à chaque fois qu’une entreprise arrête son activité son propriétaire devient de facto riche !!"
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Les mutations économiques enregistrées ces dernières années en Algérie ont été traduites par la fermeture de plusieurs entreprises publiques, provoquant ainsi une vague de licenciements sans précédent, ce qui a permis l’émergence du secteur privé. Dont un bon nombre d’entreprises n’ont pu faire face à une rude concurrence installée au lendemain de l’ouverture du marché. Obligées d’abandonner la bataille, certaines entreprises ont mis la clé sous le paillasson. Ce qui doit être suivi d’une déclaration de faillite, malheureusement ce n’est pas le cas chez nous, d’après M. Ali Boukrami, directeur de l’Institut d’économie douanière et fiscale de Koléa, «aucune déclaration de faillite d’entreprise n’a été enregistrée depuis l’indépendance jusqu’à l’an 2000, ce n’est pas normal !! Nous avons, par contre, remarqué qu’à chaque fois qu’une entreprise arrête son activité son propriétaire devient de facto riche !!» a-t-il souligné lors de son intervention à la journée d’étude organisée à l’IEDF sur le thème «le commerce extérieur : éthique et enjeux».
L’intervenant a annoncé à cet effet que seulement «6 faillites ont été déclarées entre 2000 et 2006». Il est utile de rappeler que M. Boukrami avait déjà expliqué dans l’une de ses anciennes interventions que «la sanction des défaillances et l’élimination des non-performants sont un outil essentiel pour le bon fonctionnement de l’économie de marché car, sans la faillite, les erreurs des individus seraient prises en charge par l’ensemble de la collectivité», d’où l’importance de l’application des lois.
Présent à cette occasion, le ministre des Finances, M. Mourad Medelci, a rappelé l’importance de la transparence dans l’accompagnement des mutations économiques en l’Algérie, tout en insistant sur l’importance de l’application de la nouvelle loi de lutte contre le blanchiment d’argent. «Notre pays a pris en charge cette question des règles de l’éthique et de la déontologie en adoptant récemment une loi contre la corruption», a déclaré le ministre, estimant qu’il s’agit là d’une première dans les pays arabes et musulmans. Cette journée a permis à certains opérateurs économiques algériens de présenter leur expérience dans le domaine de l’investissement, de la commercialisation et surtout de la sauvegarde de la production nationale. A ce sujet, le président-directeur général de Saïdal, M. Ali Aoun, n’a pas omis de faire part de son inquiétude quant à l’avenir de la production nationale de médicament : «Selon les dernières informations du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, 68% des produits pharmaceutiques sont importés. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si on continue à importer plus de deux tiers de nos besoins en produits pharmaceutiques ou de se dire qu’il y a de la place pour la production nationale.» Cette question renvoie inévitablement, d’après le P-DG de Saïdal, «à la clarification de la vision, aussi bien en termes de stratégie industrielle pour l’Algérie, qu’en choix économiques».
Il a rappelé que l’enveloppe consacrée à l’importation des médicaments durant l’exercice précédent a dépassé un milliard d’euros. Pour sa part, le président-directeur général de Cevital, M. Issad Rebrab, a souligné l’importance du secteur privé dans une économie en pleine transformation : «Les entreprises privées doivent prendre le relais des entreprises publiques pour diversifier la nature des exportations, créer de nouvelles sources de richesse hors hydrocarbures et stimuler la modernisation de l’économie nationale.» Il a, par la même occasion, exposé un riche programme d’investissements prévu par son groupe.
Il est utile de rappeler que cette manifestation a enregistré la présence du représentant du président de la République, en l’occurrence M. Abdelkader Djeghloul, conseiller à la présidence de la République, du professeur Cheikh Bouamrane, président du Haut Conseil islamique (HCI).
Par La Tribune

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