La population algérienne ne croit plus aux discours: elle veut des actions concrètes d’amélioration de son niveau de vie. Comme nous l’avons analysé dans nos précédentes contributions concernant l’exode massif de cerveaux (1), c’est en accordant la priorité à la connaissance que les politiques publiques apporteront des réponses à la pauvreté, à la fois rurale et urbaine, et surtout à l’évolution du chômage par la création d’emplois et d’activités génératrices de revenus, en particulier pour les groupes vulnérables (femmes et jeunes). C’est un des défis majeurs du gouvernement Belkhadem pour concrétiser le programme présidentiel.
En effet, le développement de la ressource humaine, en particulier l’amélioration de la qualité de l’éducation et la formation professionnelle, doit être renforcé afin d’accompagner les réformes structurelles de l’économie et renforcer les perspectives d’une participation à la vie active, notamment des jeunes générations et de la femme, ceci incluant aussi le problème de la requalification de effectifs touchés par les effets de la transition économique. De manière complémentaire, le gouvernement doit améliorer l’accès des pauvres aux services sociaux de base et faire face au manque chronique de logements en stimulant des activités privées de construction et en ciblant les aides publiques aux personnes démunies.
Comme élément de la régulation sociale, le gouvernement devrait, selon la Communauté économique européenne et le Bureau international du travail, favoriser le pluralisme syndical et la vie associative. Mais l’ensemble des conditions de l’amélioration sociale passe par une véritable relance économique fondée sur l’amélioration de l’indice du développement humain. Il est utile de rappeler que l’IRH a remplacé vers les années 1990 au moment où bon nombre de pays du tiers monde étaient soumis à l’ajustement structurel et à un endettement élevé le PIB par tête d’habitant dont l’indicateur ne reflète pas précisément l’état du développement économique et social d’un pays donné qu’il reste encore dominant (l’on a pu parler de l’impérialisme du produit intérieur brut, le PIB par tête). Il s’ensuit, en prenant en compte des critères plus objectifs, que le classement par pays diffère de celui du PIB par tête d’habitant.
La première critique au PIB par tête d’habitant est que l’inégalité n’était pas perceptible tant intersectorielle que sur la répartition des revenus entre catégories socioprofessionnelles, surtout dans des pays du tiers monde où cette concentration profite beaucoup plus aux spéculateurs qu’aux entrepreneurs mus par la création de richesses.
La seconde critique est qu’il ne tient pas compte dans les pays du tiers monde de certaines sphères non comptabilisables en particulier le travail domestique (encore que l’IRH n’est pas exempt de cette critique du fait de l’importance de la sphère informelle dans la plupart des pays du tiers monde).
La troisième critique est que l’on comptabilise positivement des activités négatives; un exemple: plus on met des activités de lutte contre la pollution pour la protection de l’environnement, plus ces activités sont comptabilisées comme valeur ajoutée gonflant le PIB sans tenir compte des coûts négatifs de l’environnement et également certaines dépenses publiques contre les maladies engendrées par cet environnement qui gonflent artificiellement le PIB. C’est ainsi qu’en 1990 le PNUD met en place l’indicateur du développement humain prenant en charge le niveau d’éducation (le capital humain), le niveau de la santé de la population qui permet de générer des capacités productives adaptées aux opportunités en même temps que se mettent en place des comptabilités loin de la vision matérielle (toujours en vogue en Algérie) tenant compte de l’importance des services et de certains segments immatériels. C’est un indice composite global qui devrait être affiné, l’IRH reposant sur trois paramètres:
- L’espérance de vie à la naissance (niveau de la santé de la population).
- Le niveau d’éducation de la population.
- Le PIB par tête d’habitant en termes de pouvoir d’achat PPA.
La première composante est la synthèse des aspects de santé qui devrait refléter la situation sanitaire calculée selon la méthode de l’espérance mathématique.
La deuxième composante, c’est l’éducation et notamment le taux d’analphabétisme des adultes, ce taux étant défini comme savoir lire et écrire une phrase simple représentant la vie courante. Elle se réfère, selon les normes internationales, à la population de plus de 15 ans, l’Algérie ayant opté pour plus de 10 ans.
Ce calcul se rapporte à un indicateur de stock (taux d’analphabétisme des adultes) et à un indicateur de flux, le taux de scolarité combiné. Le stock représente les 2/3 et le flux 1/3, ce qui a fait dire à certains experts que cette répartition pouvait présenter des inconvénients par rapport à la spécificité de certains pays. Le calcul se fait sur la base de la combinaison du taux de scolarisation du primaire, secondaire/supérieur, le taux brut étant celui de l’entrée rapporté à la population de 6/24 ans.
La troisième composante est le PIB en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA). Ainsi le PIB en monnaie nationale est reconverti en une monnaie unique, le dollar US, afin de faciliter les comparaisons internationales. Cette reconversion en dollars a des inconvénients dans la mesure où le pouvoir d’achat du dollar diffère d’un pays à un autre, notamment du fait des fluctuations du taux de change amplifié par les spéculations des monnaies. Pour éviter ces critiques, l’on prend la table de données de la Banque mondiale utilisant la méthode régressive pour uniformiser la parité du pouvoir d’achat par rapport aux budgets familiaux spécifiques selon les pays.
En effet, le développement de la ressource humaine, en particulier l’amélioration de la qualité de l’éducation et la formation professionnelle, doit être renforcé afin d’accompagner les réformes structurelles de l’économie et renforcer les perspectives d’une participation à la vie active, notamment des jeunes générations et de la femme, ceci incluant aussi le problème de la requalification de effectifs touchés par les effets de la transition économique. De manière complémentaire, le gouvernement doit améliorer l’accès des pauvres aux services sociaux de base et faire face au manque chronique de logements en stimulant des activités privées de construction et en ciblant les aides publiques aux personnes démunies.
Comme élément de la régulation sociale, le gouvernement devrait, selon la Communauté économique européenne et le Bureau international du travail, favoriser le pluralisme syndical et la vie associative. Mais l’ensemble des conditions de l’amélioration sociale passe par une véritable relance économique fondée sur l’amélioration de l’indice du développement humain. Il est utile de rappeler que l’IRH a remplacé vers les années 1990 au moment où bon nombre de pays du tiers monde étaient soumis à l’ajustement structurel et à un endettement élevé le PIB par tête d’habitant dont l’indicateur ne reflète pas précisément l’état du développement économique et social d’un pays donné qu’il reste encore dominant (l’on a pu parler de l’impérialisme du produit intérieur brut, le PIB par tête). Il s’ensuit, en prenant en compte des critères plus objectifs, que le classement par pays diffère de celui du PIB par tête d’habitant.
La première critique au PIB par tête d’habitant est que l’inégalité n’était pas perceptible tant intersectorielle que sur la répartition des revenus entre catégories socioprofessionnelles, surtout dans des pays du tiers monde où cette concentration profite beaucoup plus aux spéculateurs qu’aux entrepreneurs mus par la création de richesses.
La seconde critique est qu’il ne tient pas compte dans les pays du tiers monde de certaines sphères non comptabilisables en particulier le travail domestique (encore que l’IRH n’est pas exempt de cette critique du fait de l’importance de la sphère informelle dans la plupart des pays du tiers monde).
La troisième critique est que l’on comptabilise positivement des activités négatives; un exemple: plus on met des activités de lutte contre la pollution pour la protection de l’environnement, plus ces activités sont comptabilisées comme valeur ajoutée gonflant le PIB sans tenir compte des coûts négatifs de l’environnement et également certaines dépenses publiques contre les maladies engendrées par cet environnement qui gonflent artificiellement le PIB. C’est ainsi qu’en 1990 le PNUD met en place l’indicateur du développement humain prenant en charge le niveau d’éducation (le capital humain), le niveau de la santé de la population qui permet de générer des capacités productives adaptées aux opportunités en même temps que se mettent en place des comptabilités loin de la vision matérielle (toujours en vogue en Algérie) tenant compte de l’importance des services et de certains segments immatériels. C’est un indice composite global qui devrait être affiné, l’IRH reposant sur trois paramètres:
- L’espérance de vie à la naissance (niveau de la santé de la population).
- Le niveau d’éducation de la population.
- Le PIB par tête d’habitant en termes de pouvoir d’achat PPA.
La première composante est la synthèse des aspects de santé qui devrait refléter la situation sanitaire calculée selon la méthode de l’espérance mathématique.
La deuxième composante, c’est l’éducation et notamment le taux d’analphabétisme des adultes, ce taux étant défini comme savoir lire et écrire une phrase simple représentant la vie courante. Elle se réfère, selon les normes internationales, à la population de plus de 15 ans, l’Algérie ayant opté pour plus de 10 ans.
Ce calcul se rapporte à un indicateur de stock (taux d’analphabétisme des adultes) et à un indicateur de flux, le taux de scolarité combiné. Le stock représente les 2/3 et le flux 1/3, ce qui a fait dire à certains experts que cette répartition pouvait présenter des inconvénients par rapport à la spécificité de certains pays. Le calcul se fait sur la base de la combinaison du taux de scolarisation du primaire, secondaire/supérieur, le taux brut étant celui de l’entrée rapporté à la population de 6/24 ans.
La troisième composante est le PIB en termes de parité de pouvoir d’achat (PPA). Ainsi le PIB en monnaie nationale est reconverti en une monnaie unique, le dollar US, afin de faciliter les comparaisons internationales. Cette reconversion en dollars a des inconvénients dans la mesure où le pouvoir d’achat du dollar diffère d’un pays à un autre, notamment du fait des fluctuations du taux de change amplifié par les spéculations des monnaies. Pour éviter ces critiques, l’on prend la table de données de la Banque mondiale utilisant la méthode régressive pour uniformiser la parité du pouvoir d’achat par rapport aux budgets familiaux spécifiques selon les pays.

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