Le gouvernement semble perdu ou inconscient face à la dégradation de l’économie nationale. Les dernières déclarations de M El Azami El idrissi , Le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des finances chargé du Budget, loin de nous rassurer, soulignent leurs inquiétudes, eux qui justement sont là pour trouver des solutions .
Selon lui et le ministre de l'économie, Nizzar Baraka, dernièrement, il n’y a pas de crise économique au Maroc. Le haut commissariat au plan aussi est venu à leur aide en publiant une note sur l’emploi faisant apparaître un taux de chômage de 8,1% seulement à fin juin 2012. On bat la plupart des pays européens dévastés par le chômage. 8,1% c’est pratiquement le plein emploi. Pourtant ce n’est pas comme cela que la population marocaine surtout les jeunes perçoivent la situation.
Malheureusement pour M el Azami les statistiques sur nos échanges extérieurs ont montré une baisse de nos réserves en devises qui ne sont plus que de 135 Milliards de dirhams. Cela représente déjà moins de 4 mois d’importations, nous qui étions fiers dans un passé récent d’avoir l’équivalent de 12 mois d’importations. Il est vrai qu’à l’époque on était en train de vendre diverses sociétés publiques ce qui nous rapportait des devises sans dépenses correspondantes. On était arrivé à avoir plus d’entrées de devises que de sorties.
M El Azami a bien souligné que la principale difficulté découle de la baisse de ces réserves en devises sans se rendre compte qu’il contredisait lui-même ses premiers propos rassurants sur notre économie. En effet les réserves en devises représentent l’indicateur principal qui synthétise le solde de tous nos échanges extérieurs. L’évolution de ce compte reflète , le déficit commercial, les entrées et sorties des investissements directs étrangers, les transferts des MRE, les rentrées touristiques. ..
Même le taux de chômage à 8,1% ne peut pas nous faire croire que tout va bien. Quand on regarde d’un peu plus prés les chiffres du HCP on se rend compte que la population active occupée (la totalité des emplois) a perdu 342000 poste d’emplois en 3 mois, entre décembre 2011 et Mars 2012, puis elle a regagné 409000 emplois, encore en 3 mois seulement, entre Avril et Juin 2012. Ces fluctuations qui vous font tourner la tête traduisent en fait une réalité nationale évidente sur la précarité de l’emploi. Cela est du à la définition même de la population active occupée
“ Elle comprend toutes les personnes participant à la production de biens et de services, ne serait-ce que pour une heure, pendant une brève période de référence spécifiée (la semaine ou la journée)”.
On conçoit aisément que l’application de cette définition de l'emploi au cas du Maroc ne peut pas nous donner le vrai visage du chômage surtout lorsqu’on sait aussi que la plupart des emplois créés le sont dans l’informel.
tous les ingrédients sont rassemblés pour faire voler en éclats le modèle économique suivi par notre pays à ce jour. Ce modèle n'a pas démérité à ce jour, mais il ne correspond plus aux besoins actuels. Nous allons devoir serrer la ceinture, baisser la valeur du dirham, augmenter la TVA et les autres impôts, prendre des mesures protectionnistes contre les importations des biens de consommation, bloquer les salaires, réduire les avantages de nos fonctionnaires, vendre les derniers bijoux de l'état, et peut être enfin décider d'investir lourdement et volontairement dans les industries pour augmenter nos exportations et offrir des emplois plus stables que ceux du BTP.
Sahimi
Selon lui et le ministre de l'économie, Nizzar Baraka, dernièrement, il n’y a pas de crise économique au Maroc. Le haut commissariat au plan aussi est venu à leur aide en publiant une note sur l’emploi faisant apparaître un taux de chômage de 8,1% seulement à fin juin 2012. On bat la plupart des pays européens dévastés par le chômage. 8,1% c’est pratiquement le plein emploi. Pourtant ce n’est pas comme cela que la population marocaine surtout les jeunes perçoivent la situation.
Malheureusement pour M el Azami les statistiques sur nos échanges extérieurs ont montré une baisse de nos réserves en devises qui ne sont plus que de 135 Milliards de dirhams. Cela représente déjà moins de 4 mois d’importations, nous qui étions fiers dans un passé récent d’avoir l’équivalent de 12 mois d’importations. Il est vrai qu’à l’époque on était en train de vendre diverses sociétés publiques ce qui nous rapportait des devises sans dépenses correspondantes. On était arrivé à avoir plus d’entrées de devises que de sorties.
M El Azami a bien souligné que la principale difficulté découle de la baisse de ces réserves en devises sans se rendre compte qu’il contredisait lui-même ses premiers propos rassurants sur notre économie. En effet les réserves en devises représentent l’indicateur principal qui synthétise le solde de tous nos échanges extérieurs. L’évolution de ce compte reflète , le déficit commercial, les entrées et sorties des investissements directs étrangers, les transferts des MRE, les rentrées touristiques. ..
Même le taux de chômage à 8,1% ne peut pas nous faire croire que tout va bien. Quand on regarde d’un peu plus prés les chiffres du HCP on se rend compte que la population active occupée (la totalité des emplois) a perdu 342000 poste d’emplois en 3 mois, entre décembre 2011 et Mars 2012, puis elle a regagné 409000 emplois, encore en 3 mois seulement, entre Avril et Juin 2012. Ces fluctuations qui vous font tourner la tête traduisent en fait une réalité nationale évidente sur la précarité de l’emploi. Cela est du à la définition même de la population active occupée
“ Elle comprend toutes les personnes participant à la production de biens et de services, ne serait-ce que pour une heure, pendant une brève période de référence spécifiée (la semaine ou la journée)”.
On conçoit aisément que l’application de cette définition de l'emploi au cas du Maroc ne peut pas nous donner le vrai visage du chômage surtout lorsqu’on sait aussi que la plupart des emplois créés le sont dans l’informel.
tous les ingrédients sont rassemblés pour faire voler en éclats le modèle économique suivi par notre pays à ce jour. Ce modèle n'a pas démérité à ce jour, mais il ne correspond plus aux besoins actuels. Nous allons devoir serrer la ceinture, baisser la valeur du dirham, augmenter la TVA et les autres impôts, prendre des mesures protectionnistes contre les importations des biens de consommation, bloquer les salaires, réduire les avantages de nos fonctionnaires, vendre les derniers bijoux de l'état, et peut être enfin décider d'investir lourdement et volontairement dans les industries pour augmenter nos exportations et offrir des emplois plus stables que ceux du BTP.
Sahimi
Commentaire