Le manque à gagner pour la compagnie nationale d’électricité est estimé à 20 milliards de dinars.
Sonelgaz enregistre annuellement des pertes énormes dues aux vols d’électricité. “Durant les années 1970, Sonelgaz perdait 250 kilowatts/heure par abonné, durant les années 1990-2000, elle perd 1 000 kilowatts/heure par abonné”, a souligné le P-DG de Sonelgaz,
M. Bouterfa, lors d’un déjeuner-débat organisé hier à Alger. Les vols d’énergie se sont ainsi multipliés par quatre, a-t-il ajouté.
On estime le nombre d’abonnés clandestins à 1 million sur les 5 millions de clients que compte Sonelgaz. Sur la base du prix du kilowatt/heure aujourd’hui fixé à 4 dinars TTC, le manque à gagner pour la compagnie nationale d’électricité est énorme : 20 milliards de dinars, soit 2 000 milliards de centimes par an. “On vient de découvrir 3 000 à 4 000 abonnés clandestins à Bois-des-Cars (Dély-Ibrahim à Alger). On les obligés à payer leur électricité”, a révélé le patron de la compagnie nationale d’électricité.
Le P-DG de Sonelgaz impute l’ampleur de ces vols d’énergie à la mafia de l’électricité. “C’est la main de la mafia de l’électricité”, a-t-il lancé. Le premier responsable de Sonelgaz a fini par livrer une série de détails sur les procédés utilisés pour voler l’énergie. “Les agents de Sonelgaz ont constaté que le compteur plombé était déplombé. Il marque, par exemple, une facture de 1 000 DA, alors qu’elle est en réalité 5 à 20 fois plus. Plus précisément, il facture un étage d’une villa et masque la consommation de trois à quatre autres étages. Il y a une complicité entre le sous-traitant chargé de la relève et le client.”
Découverte d’ateliers clandestins à Réghaïa
À Réghaïa, ce sont des ateliers clandestins qui ont été découverts. Ces espaces dédiés à l’industrie parallèle piratent les compteurs et finissent par voler énormément d’énergie. À noter que le phénomène des ateliers clandestins s’est multiplié en Algérie. Il est à l’origine de la production locale de la contrefaçon, essentiellement de cosmétiques, de détergents et de produits agroalimentaires.
Mais que fait Sonelgaz pour s’attaquer à ces vols d’énergie ? Pour le P-DG de Sonelgaz, sa compagnie n’a pas de pouvoir de puissance publique. “Il faut une police de l’électricité comme en Égypte. À Cuba, un vol d’électricité est puni d’un emprisonnement de trois ans.” Encore faut-il qu’elle soit efficace. M. Bouterfa explique l’ampleur de ces vols par la perte du sens civique chez nombre de citoyens, après la décennie noire. En attendant, ce sont les vrais abonnés de Sonelgaz qui font les frais de ce phénomène. Ce sont les clients qui paient la facture de ces vols d’énergie à la place des clandestins.
- Liberté
Sonelgaz enregistre annuellement des pertes énormes dues aux vols d’électricité. “Durant les années 1970, Sonelgaz perdait 250 kilowatts/heure par abonné, durant les années 1990-2000, elle perd 1 000 kilowatts/heure par abonné”, a souligné le P-DG de Sonelgaz,
M. Bouterfa, lors d’un déjeuner-débat organisé hier à Alger. Les vols d’énergie se sont ainsi multipliés par quatre, a-t-il ajouté.
On estime le nombre d’abonnés clandestins à 1 million sur les 5 millions de clients que compte Sonelgaz. Sur la base du prix du kilowatt/heure aujourd’hui fixé à 4 dinars TTC, le manque à gagner pour la compagnie nationale d’électricité est énorme : 20 milliards de dinars, soit 2 000 milliards de centimes par an. “On vient de découvrir 3 000 à 4 000 abonnés clandestins à Bois-des-Cars (Dély-Ibrahim à Alger). On les obligés à payer leur électricité”, a révélé le patron de la compagnie nationale d’électricité.
Le P-DG de Sonelgaz impute l’ampleur de ces vols d’énergie à la mafia de l’électricité. “C’est la main de la mafia de l’électricité”, a-t-il lancé. Le premier responsable de Sonelgaz a fini par livrer une série de détails sur les procédés utilisés pour voler l’énergie. “Les agents de Sonelgaz ont constaté que le compteur plombé était déplombé. Il marque, par exemple, une facture de 1 000 DA, alors qu’elle est en réalité 5 à 20 fois plus. Plus précisément, il facture un étage d’une villa et masque la consommation de trois à quatre autres étages. Il y a une complicité entre le sous-traitant chargé de la relève et le client.”
Découverte d’ateliers clandestins à Réghaïa
À Réghaïa, ce sont des ateliers clandestins qui ont été découverts. Ces espaces dédiés à l’industrie parallèle piratent les compteurs et finissent par voler énormément d’énergie. À noter que le phénomène des ateliers clandestins s’est multiplié en Algérie. Il est à l’origine de la production locale de la contrefaçon, essentiellement de cosmétiques, de détergents et de produits agroalimentaires.
Mais que fait Sonelgaz pour s’attaquer à ces vols d’énergie ? Pour le P-DG de Sonelgaz, sa compagnie n’a pas de pouvoir de puissance publique. “Il faut une police de l’électricité comme en Égypte. À Cuba, un vol d’électricité est puni d’un emprisonnement de trois ans.” Encore faut-il qu’elle soit efficace. M. Bouterfa explique l’ampleur de ces vols par la perte du sens civique chez nombre de citoyens, après la décennie noire. En attendant, ce sont les vrais abonnés de Sonelgaz qui font les frais de ce phénomène. Ce sont les clients qui paient la facture de ces vols d’énergie à la place des clandestins.
- Liberté
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