TSA - Riyad Hamadi
L’Algérie veut donner un coup de frein à ses importations de véhicules automobiles qui devraient atteindre en 2012 près de 500 000 unités. Dans une instruction datée du 20 novembre dernier et dont TSA a obtenu une copie, le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’alarme de « la forte croissance des flux d’importation de véhicules automobiles enregistrant un niveau de 2,1 milliards de dollars en 2011 et un fort accroissement de l’ordre de 40 % pour les neuf premiers mois de l’exercice en cours ».
Dans cette instruction adressée à quatre ministres (Finances, Transports, Commerce et Industrie), le Premier ministre explique que cette « situation est liée à l’augmentation de la demande mais aussi à la dérégulation » du marché national du véhicule. Cette dérégulation, poursuit M. Sellal est favorisée par « le non‑respect par les concessionnaires de leurs conditions d’agrément et la prolifération de revendeurs non agréés agissant en toute illégalité, renforçant ainsi le secteur informel et la spéculation ».
« Cette situation et les effets néfastes qu’elle génère portent préjudice à l’économie nationale et renforce la dérégulation du marché », argumente‑t‑il. Pour y remédier, le Premier ministre ordonne aux quatre ministres de mettre en œuvre quatre décisions : « décourager l’importation des véhicules qui ne répondent pas aux critères de sécurité et de fiabilité, veiller au strict respect, par les concessionnaires, de toutes les dispositions du décret exécutif no 07‑390 du 12 décembre 2007, fixant les conditions et modalités d’exercice de l’activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs, n’autoriser l’importation qu’aux seuls concessionnaires dûment agréés et s’assurer que l’homologation des véhicules répond aux normes en la matière ».
L’instruction de M. Sellal vise essentiellement à freiner les importations de véhicules automobiles qui augmentent chaque année de 100 000 unités depuis 2010. Le Premier ministre cherche aussi à remettre de l’ordre sur le marché national du véhicule neuf, gagné par l’informel. De nouveaux acteurs y sont apparus ces dernières années, en s’improvisant concessionnaires automobiles pour proposer des véhicules neufs à la vente, dans des locaux inadaptés, en bordure des routes et dans les parkings des cités. La multiplication des concessionnaires multimarques contribue aussi à l’anarchie qui règne sur ce marché. Ces derniers importent et commercialisent des véhicules, souvent sans offrir de service après‑vente.
L’Algérie, deuxième marché automobile d’Afrique, ne dispose pas de normes automobiles et son marché reste ouvert à toutes les marques et modèles de véhicules, sans distinction. L’absence de normes, le nombre important d’agréments délivrés pour l’importation de véhicules (plus de 120 opérateurs agréés) et la mauvaise qualité des transports en commun compromettent les efforts consentis par le gouvernement soucieux pour freiner les importations de véhicules.
L’Algérie veut donner un coup de frein à ses importations de véhicules automobiles qui devraient atteindre en 2012 près de 500 000 unités. Dans une instruction datée du 20 novembre dernier et dont TSA a obtenu une copie, le Premier ministre Abdelmalek Sellal s’alarme de « la forte croissance des flux d’importation de véhicules automobiles enregistrant un niveau de 2,1 milliards de dollars en 2011 et un fort accroissement de l’ordre de 40 % pour les neuf premiers mois de l’exercice en cours ».
Dans cette instruction adressée à quatre ministres (Finances, Transports, Commerce et Industrie), le Premier ministre explique que cette « situation est liée à l’augmentation de la demande mais aussi à la dérégulation » du marché national du véhicule. Cette dérégulation, poursuit M. Sellal est favorisée par « le non‑respect par les concessionnaires de leurs conditions d’agrément et la prolifération de revendeurs non agréés agissant en toute illégalité, renforçant ainsi le secteur informel et la spéculation ».
« Cette situation et les effets néfastes qu’elle génère portent préjudice à l’économie nationale et renforce la dérégulation du marché », argumente‑t‑il. Pour y remédier, le Premier ministre ordonne aux quatre ministres de mettre en œuvre quatre décisions : « décourager l’importation des véhicules qui ne répondent pas aux critères de sécurité et de fiabilité, veiller au strict respect, par les concessionnaires, de toutes les dispositions du décret exécutif no 07‑390 du 12 décembre 2007, fixant les conditions et modalités d’exercice de l’activité de commercialisation de véhicules automobiles neufs, n’autoriser l’importation qu’aux seuls concessionnaires dûment agréés et s’assurer que l’homologation des véhicules répond aux normes en la matière ».
L’instruction de M. Sellal vise essentiellement à freiner les importations de véhicules automobiles qui augmentent chaque année de 100 000 unités depuis 2010. Le Premier ministre cherche aussi à remettre de l’ordre sur le marché national du véhicule neuf, gagné par l’informel. De nouveaux acteurs y sont apparus ces dernières années, en s’improvisant concessionnaires automobiles pour proposer des véhicules neufs à la vente, dans des locaux inadaptés, en bordure des routes et dans les parkings des cités. La multiplication des concessionnaires multimarques contribue aussi à l’anarchie qui règne sur ce marché. Ces derniers importent et commercialisent des véhicules, souvent sans offrir de service après‑vente.
L’Algérie, deuxième marché automobile d’Afrique, ne dispose pas de normes automobiles et son marché reste ouvert à toutes les marques et modèles de véhicules, sans distinction. L’absence de normes, le nombre important d’agréments délivrés pour l’importation de véhicules (plus de 120 opérateurs agréés) et la mauvaise qualité des transports en commun compromettent les efforts consentis par le gouvernement soucieux pour freiner les importations de véhicules.
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