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Accords de libre échange : Le gouvernement marocain veut renégocier

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  • Accords de libre échange : Le gouvernement marocain veut renégocier

    • Avec la crise, certains pays vont revenir sur des acquis selon le ministre de l’Industrie
    • Le démantèlement asymétrique n’a pas été mis à profit par les entreprises
    • «Nos produits ne sont pas compétitifs et nos entreprises aussi ».
    C’est en ces termes qu’un haut responsable résume les problèmes dont souffre l’offre exportable marocaine. Sur les dix dernières années, les exportations ont évolué à un rythme annuel moyen de 7,5% contre 10,2% pour les importations. Ce qui s’est soldé par un déficit abyssal. Les accords de libre échange signés avec les différents pays étaient censés booster les ventes du Maroc mais là les déficits se creusent. Sur l’année 2011, le déficit commercial issu des accords de libre échange s’élève à 59,1 milliards de dirhams, soit 32,3% du déficit global.

    Une situation qui préoccupe le gouvernement. «Nous allons évaluer les accords qui posent problème. Avec les Etats-Unis nous sommes en train de revoir certains points. Nous allons également renégocier des clauses avec la Turquie», a souligné Abdelkader Aâmara, ministre de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies lors de la rencontre organisée jeudi 31 janvier par la Chambre Française du Commerce et de l’Industrie au Maroc. Le ministre a également précisé qu’avec la crise « certains pays pourraient revenir».

    Le reproche qui revient souvent est que les entreprises n’ont pas mis à profit le démantèlement asymétrique dont le Maroc a bénéficié : les exportations marocaines ont ainsi profité d’un accès aux marchés en franchise de droits de douanes depuis l’entrée en vigueur des accords (Union européenne, Turquie et Etats-Unis). En revanche, la partie adverse a accédé au marché selon un schéma de démantèlement tarifaire précis. Les entreprises marocaines n’ont ainsi démarré leur mise à niveau qu’a postériori. « Nous ne sommes pas arrivés à développer une offre compétitive ni à l’export ni à l’import. Nous devons analyser ce qui ne fonctionne pas», souligne Younes Zrikem, président de la Commission Commerce extérieur à la CGEM. Il avance aussi que la composante investissements directs étrangers ne doit pas être occultée de l’analyse. Dans le cas de l’accord avec les Etats-Unis par exemple, «l’un des points clés est l’accroissement des exportations vers ce pays mais surtout attirer les investissements directs étrangers. Et pour cela, il faut une certaine taille de marché».

    Aujourd’hui, un travail est en cours pour améliorer les exportations. Le Maroc commence aussi à déployer le dispositif de défense commerciale. Des dispositions antidumping sont mises en place pour le contreplaqué et seraient en cours pour le PVC, la tôle d’acier laminé à chaud et l’insuline. « Le plus important est d’optimiser et d’améliorer la gouvernance de ces accords. Le déficit n’est pas toujours une mauvaise chose, il peut traduire une certaine dynamique», soutient un responsable au Commerce extérieur. Mohamed Chafiqui, directeur des Etudes et des prévisions économiques estime «qu’il faut faire le bon diagnostic. Nous avons une période de croissance importante qui s’est accompagnée par un accroissement des importations en biens d’équipement».

    Pour plusieurs responsables, un effort important peut être fourni au niveau de la partie compressible de nos importations. Ils préconisent l’amélioration de la production quitte à accorder des subventions mais à conditions de les lier à des objectifs. De même, le consommateur devrait être sensibilisé à consommer marocain».

    Dans le cas de l’Union européenne, qui reste le principal client et fournisseur du Maroc, les échanges ont atteint 270,5 milliards de dirhams en 2011. Ils sont à 50,8% du total des échanges extérieurs contre 67% en 1999. Une diversification s’est opérée au profit d’autres pays tel que les Etats-Unis, la Turquie, l’Afrique ou encore l’Asie. N’empêche, le solde commercial reste déficitaire atteignant 70,4 milliards de dirhams. Une analyse des statistiques de l’Office des Changes relève que dès 2007 le déficit a commencé à se creuser: il était à 29,1 milliards de dirhams en 2006 avant de passer à 47,8 milliards en 2007 et 76,9 milliards en 2008. Il a augmenté de près de 164% entre 2006 et 2008.


    L’essentiel des importations en provenance de l’Union européenne porte sur les demi-produits, les produits finis d’équipement industriel et les produits finis de consommation. Quant aux exportations, elles restent concentrées sur les produits finis de consommation en particulier les vêtements confectionnés, les articles de bonneterie et les produits finis d’équipement industriel. Entre 2000 et 2011, le taux annuel moyen des exportations vers l’Union européenne a connu un accroissement moyen de 5% seulement. Selon le département du Commerce, les exportateurs marocains ne sont confrontés à «aucun problème» au sein du marché européen. En tout cas aucun recours n’a été déposé.

    Avec les Etats-Unis, l’accord est conclu en 2006. Il s’agit d’un accord sur le libre accès aux marchés des produits agricoles, industriels et les services. Les échanges entre les deux pays ont atteint 36,5 milliards de dirhams en 2011. Les Etats-Unis sont ainsi devenus le 3 ème fournisseur du Maroc et son 4 éme client. Les exportations sont passées de 2,25 milliards de dirhams en 2006 à 7,5 milliards en 2011. Quant aux importations, elles sont sur des niveaux plus importants: de 9,5 milliards de DH en 2006 elles sont passées à 28,9 milliards de dh en 2011. Avec ce pays le déficit commercial atteint 21,4 milliards de dirhams alors que le taux de couverture est en baisse. Il s’établit à 26,1% en 2011.

    Le déséquilibre des échanges avec les Etats-Unis est à mettre sur le compte de l’offre marocaine peu diversifiée. De plus, le tissu industriel est constitué en majorité par les PME. «Les entreprises marocaines ont-elles les moyens de répondre à des commandes au niveau du marché américain ? L’idéal serait de se constituer en consortium pour appréhender ce marché», soutient un responsable au Commerce extérieur. Aux Etats-Unis, les mesures sanitaires et phytosanitaires sont assez contraignantes.

    Avec la Turquie, le démantèlement tarifaire s’est également opéré de manière asymétrique. Si les produits d’origine marocaine ont pu accéder librement au marché turc, les droits de douanes et taxes sur l’importation de produits turcs devrons disparaître progressivement sur une période de 10 ans. Avec ce pays, le déficit s’est également creusé.



    A fin 2011, les importations de Turquie se sont établies à 9,4 milliards de dirhams contre 6,4 milliards de dh en 2010. Elles étaient à 5,5 milliards de dirhams en 2006, date d’entrée en vigueur de l’accord de libre échange. Ces importations portent sur les demi-produits, des produits finis de consommation ainsi que des appareils industriels.

    Quant aux exportations, elles n’ont pas encore dépassé la barre des 3 milliards de dirhams. Plus précisément, elles étaient à 2,7 milliards de dirhams en 2011. L’essentiel des exportations reste concentré sur des produits comme l’acide phosphorique ou encore des lubrifiants et les fils et câbles.

    L’accord d’Agadir qui a créé une zone de libre échange avec la Jordanie, la Tunisie et ’Egypte a du mal à «décoller» comparativement aux autres pôles régionaux. En tout cas, le Maroc n’arrive toujours pas à tirer profit de cet accord. Depuis 2007, date de son entrée en vigueur les échanges entre le Maroc et ces pays sont sur une croissance annuelle moyenne de 14%. Mais leur part dans le total du commerce marocain est à 1,6% seulement en 2011. Ceci étant les exportations à destination des pays de l’accord d’Agadir sont à 1,9 milliard de dirhams en 2011 alors que les importations sont à 6,4 milliards de dirhams. Le déficit étant de 4,5 milliards de dirhams. Avec ces pays aussi aucune requête des opérateurs sur les difficultés à accéder au marché n’a été déposée auprès des services du Commerce extérieur.


    Khadija MASMOUDI
    Leconomiste du 04/02/2013
    Dernière modification par jawzia, 05 février 2013, 11h35.

  • #2
    Le gouvernement marocain veut renégocier

    excellente nouvelle, le gouvernement actuelle commence à me plaire

    bon courage à eux

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    • #3
      Selon les chiffres du ministère du Commerce et de l’Industrie, les exportations contiennent en moyenne 71% des réexportations suite à l’admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA). Au cours de la période 2000-2011, la part moyenne des ATPA dans le textile est de 98%. Idem pour l’électrique et l’électronique et un peu moins pour les produits chimiques (92%). Certains responsables vont jusqu’à remettre en cause le système des admissions temporaires qui a certes permis d’améliorer les exportations mais qui en même temps a «découragé» la création d’entreprise.
      Bon courage !

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      • #4
        Bon courage


        la réponse est hors sujet !

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        • #5
          la réponse est hors sujet !
          C'est pas du gâteau alors.

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          • #6

            ·Le démantèlement asymétrique n’a pas été mis à profit par les entreprises
            ·«Nos produits ne sont pas compétitifs et nos entreprises aussi ».
            Ils nous auraient écouté, ils auraient économisé deux ou trois ans
            .


            Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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            • #7
              ce n'est pas trop tard ...

              Merci jawzia pour cet article très instructif ...

              Selon les chiffres du ministère du Commerce et de l’Industrie, les exportations contiennent en moyenne 71% des réexportations suite à l’admission temporaire pour perfectionnement actif (ATPA). Au cours de la période 2000-2011, la part moyenne des ATPA dans le textile est de 98%. Idem pour l’électrique et l’électronique et un peu moins pour les produits chimiques (92%). Certains responsables vont jusqu’à remettre en cause le système des admissions temporaires qui a certes permis d’améliorer les exportations mais qui en même temps a «découragé» la création d’entreprise.
              nous ne cessions de vous le répéter et çela depuis des années. en réalité le Maroc n'est pas un pays exportateur parce qu'il ne produit quasiment rien d'exportable. il s'agit dans plus de 70% des cas d'admissions temporaires à petites valeurs ajoutées. les exportations hors ATPA (le hors vous rappelle rien ?) et hors phosphate sont marginales... le Maroc est dans la même situation que l'Algérie mais sans le pétrole, c'est la raison de son grand déficit commercial ...

              haddou

              la réponse est hors sujet !
              c'est ton intervention qui est HS ce n'est pas dévalorisant d'avouer qu'on avait tort ...
              Dernière modification par absent, 06 février 2013, 00h31.

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              • #8
                salam Azouz wech rak chwiya

                Ils nous auraient écouté, ils auraient économisé deux ou trois ans
                En effet quand j'ai lu l'article j'ai pas pu m'empecher de penser à toutes tes interventions et à celles de jawzia qui allaient dans le même sens ...

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                • #9
                  le Maroc est dans la même situation que l'Algérie mais sans le pétrole
                  Je crois qu'un tas d'assertions et théories expertes lues dans certaines interventions peuvent être acceptées, dont celles qui peuvent potentiellement être classées en inepties monumentales.
                  Mais sérieusement les gras je crois qu'on pousse le bouchon un peu de trop avec cette sortie en quotte, il faut être encore plus timbré que le plus zélé des journaleux de El Watan peut oser le dire comme ça

                  Commentaire


                  • #10
                    Mais sérieusement les gras je crois qu'on pousse le bouchon un peu de trop avec cette sortie en quotte, il faut être encore plus timbré que le plus zélé des journaleux de El Watan peut oser le dire comme ça
                    pourtant c'est vrai, vous exportez pour 19 milliards de $ dont 70 sont des AT (13). des 6 restants on enleve les 2 milliards de $ des phosphates il ne restera que 4 milliards $ ... les chiffres sont tetus

                    ps : calcul vite fait en 10 secondes
                    Dernière modification par absent, 06 février 2013, 01h28.

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                    • #11
                      CNE

                      c'est ton intervention qui est HS ce n'est pas dévalorisant d'avouer qu'on avait tort

                      LES accords de libre échange que le Maroc a passé avec un certain nombre de pays ,USA ,UE,TUNISIE ,EGYPTE ,EAU,JORDANIE et TURQUIE DOIVENT RÉPONDRE à des clauses précises pour faire entrer un produit d'un pays sur son territoire,à savoir le certificat d'origine FIXE AU MINIMUM A 40 %( DANS LA COMPOSITION OU LE MONTAGE DES ARTICLES POUR ÊTRE ACCEPTE )
                      Par contre la sous -traitance ,dans sa majorité elle n'est pas intégré pour répondre à ce critère , elle est axée sur les AT pour des commandes de donneurs d'ordre ,sauf pour l'automobile de l'usine de SOMACA

                      lorsque le Maroc a voulu exporter la logan dans le cadre des accords de libre échange ,ces pays ont refusé (Tunisie et Égypte ) arguant que ça ne répond pas ,ce qui a poussé le Maroc à présenter tous les certificats d'origines à la douane de ces pays ,malgré ces preuves ,ils ont diligentés des experts qui ont visités tous les fournisseurs locaux qui alimentent SOMACA,pour enfin accepter l'entrée des voitures sur leur territoires sans droits de douanes
                      les accords de libre échange concernent l'agriculture ,la pèche , les services en plus de l'industrie
                      Les américains ont autorisés les entreprises marocaines à utiliser 30 MILLIONS DE MÈTRE DE TISSU qui sont exonérés de tout droit dans leur exportation vers le marché américain,sachant que le Maroc n'est pas producteur de coton ,à la dernière réunion ,ils ont carrément supprimer pour le textile le certificat d'origine
                      Maintenant ,on s'est rendu compte que les entreprises n'ont pas suivies pour plusieurs causes ,malgré le temps qui leur a été donné ,c'est une bonne chose de renégocier certains critères pour permettre au secteur privé d'investir et de se positionner ,rien n'est perdu
                      la solution pour la sous -traitance ,comme l'ont fait les pays asiatique ,est la montée en puissance dans l’intégration comme on commence a le constater dans certains secteurs comme le textile et l'automobile,ce n'est pas une mince affaire
                      donc ,tu vois que le sujet est tellement complexe et ne concernent pas les AT ?QUI EST HORS SUJET
                      Dernière modification par haddou, 06 février 2013, 14h16.

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                      • #12
                        cne

                        pourtant c'est vrai, vous exportez pour 19 milliards de $ dont 70 sont des AT (13). des 6 restants on enleve les 2 milliards de $ des phosphates il ne restera que 4 milliards $ ... les chiffres sont tetus

                        Mais ,c'est un calcul amnésique qui ne prend que la valeur ajoutée produite par la sous -traitance ,il faut penser le secteur dans sa globalité en terme de création d'emploi, de formation aux métiers , de maitrise du process et de densification industrielle
                        Lorsqu'on commence à passer à l'intégration ,comme on le fait maintenant dans les industries automobile et textile ,mais lentement ,on changera la donne ,donc la base existe et c'est tout un travail à faire

                        Commentaire


                        • #13
                          Envoyé par cne
                          pourtant c'est vrai, vous exportez pour 19 milliards de $ dont 70 sont des AT (13). des 6 restants on enleve les 2 milliards de $ des phosphates il ne restera que 4 milliards $ ... les chiffres sont tetus

                          ps : calcul vite fait en 10 secondes
                          ps: Il n’empêche qu'il est bête

                          Haddou fait déjà un effort pour vous expliquer que la VA des exportations dans le cadre de l'AT n'ont pas une valeur ajoutée de "zero". A qui sait lire et peut comprendre.

                          Commentaire


                          • #14
                            pourtant c'est vrai, vous exportez pour 19 milliards de $ dont 70 sont des AT (13). des 6 restants on enleve les 2 milliards de $ des phosphates il ne restera que 4 milliards $ ... les chiffres sont tetus

                            ps : calcul vite fait en 10 secondes
                            pourquoi tu t'arretes à mi chemin, tu pouvais prendre 2 secondes en plus pour déduire les exportations agricoles et les services et il restera 0$

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                            • #15
                              Saha cne, Allah y'selmak
                              -------------------------------------------------------------------------------------
                              @ K576

                              Relis l'article et dis nous ce que tu penses.
                              .


                              Nul n’est plus désespérément esclave, que ceux faussement convaincus d’être libres"-JWVG

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