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Les réserves américaines de maïs sont moins entamées que prévu.
La hausse récente des cours du maïs a touché la demande.
Les prix des céréales ont accusé, hier, une chute spectaculaire à la Bourse de Chicago. A la mesure du choc provoqué par le rapport annuel du département américain de l'Agriculture (Usda) sur l'état des stocks outre-Atlantique. Alors qu'une très grande majorité d'analystes pariaient sur une forte baisse des réserves de maïs, le gouvernement s'est montré beaucoup plus optimiste. Il resterait encore 5,4 milliards de boisseaux dans les silos américains. Il s'agit certes du niveau le plus bas en neuf ans et d'un recul de 10 % comparé à la même période l'an passé. Mais les spécialistes craignaient que les stocks du premier producteur et exportateur de maïs au monde fondent comme jamais depuis 1998.
Une première depuis 1936
Sur les marchés, la réaction a été immédiate : les cours du maïs ont plongé de plus de 5 % en quelques minutes - le maximum autorisé et leur plus forte baisse journalière depuis neuf mois -, sous 7 dollars le boisseau, et ont entraîné avec eux les cours du blé et du soja, qui chutaient respectivement de 6,8 % et 3,5 %. Les opérateurs ont aussi pris en compte des prévisions d'emblavement généreuses puisque l'Usda s'attend à ce que les superficies consacrées au maïs par les agriculteurs américains cette année soient les plus amples depuis 1936. « On voit évidemment là le résultat d'une baisse de la demande, avance Sterling Smith, chez Citigroup, interrogé par Reuters. La hausse des prix a vraiment fait plus de dégâts [sur la demande] que les spécialistes ne voulaient le croire. » Les dernières statistiques publiées par l'Usda font en effet penser que les éleveurs de bétail et les producteurs laitiers, en particulier, ont probablement acheté moins de maïs pour nourrir leurs bêtes. Ils consomment normalement 42 % de la céréale cultivée dans le pays.
Avant cette annonce surprise, les prix du maïs le plus consommé au monde s'inscrivaient en hausse de près de 5 % depuis le début de l'année. La sécheresse destructrice subie par les Etats-Unis en 2012 a réduit la production de 13 %, ce qui a participé à réduire les stocks. Mais les professionnels de marché s'interrogent également sur le récent regain d'appétit des producteurs d'éthanol. Après des mois de production au ralenti lié à l'envolée des prix l'an passé, l'industrie de cet agrocarburant fabriqué aux Etats-Unis à 95 % à partir de maïs a fait repartir ses usines. En début de semaine, l'agence américaine de l'Energie a prévenu que les inventaires d'éthanol ne cessaient de baisser. Les analystes spécialistes du secteur chez Goldman Sachs estiment que la demande des producteurs d'éthanol représente l'un des premiers risques à la hausse des prix du maïs. Près de 40 % de la récolte américaine est utilisée dans la distillation d'éthanol, selon l'Association nationale des producteurs de maïs.
les échos fr
La hausse récente des cours du maïs a touché la demande.
Les prix des céréales ont accusé, hier, une chute spectaculaire à la Bourse de Chicago. A la mesure du choc provoqué par le rapport annuel du département américain de l'Agriculture (Usda) sur l'état des stocks outre-Atlantique. Alors qu'une très grande majorité d'analystes pariaient sur une forte baisse des réserves de maïs, le gouvernement s'est montré beaucoup plus optimiste. Il resterait encore 5,4 milliards de boisseaux dans les silos américains. Il s'agit certes du niveau le plus bas en neuf ans et d'un recul de 10 % comparé à la même période l'an passé. Mais les spécialistes craignaient que les stocks du premier producteur et exportateur de maïs au monde fondent comme jamais depuis 1998.
Une première depuis 1936
Sur les marchés, la réaction a été immédiate : les cours du maïs ont plongé de plus de 5 % en quelques minutes - le maximum autorisé et leur plus forte baisse journalière depuis neuf mois -, sous 7 dollars le boisseau, et ont entraîné avec eux les cours du blé et du soja, qui chutaient respectivement de 6,8 % et 3,5 %. Les opérateurs ont aussi pris en compte des prévisions d'emblavement généreuses puisque l'Usda s'attend à ce que les superficies consacrées au maïs par les agriculteurs américains cette année soient les plus amples depuis 1936. « On voit évidemment là le résultat d'une baisse de la demande, avance Sterling Smith, chez Citigroup, interrogé par Reuters. La hausse des prix a vraiment fait plus de dégâts [sur la demande] que les spécialistes ne voulaient le croire. » Les dernières statistiques publiées par l'Usda font en effet penser que les éleveurs de bétail et les producteurs laitiers, en particulier, ont probablement acheté moins de maïs pour nourrir leurs bêtes. Ils consomment normalement 42 % de la céréale cultivée dans le pays.
Avant cette annonce surprise, les prix du maïs le plus consommé au monde s'inscrivaient en hausse de près de 5 % depuis le début de l'année. La sécheresse destructrice subie par les Etats-Unis en 2012 a réduit la production de 13 %, ce qui a participé à réduire les stocks. Mais les professionnels de marché s'interrogent également sur le récent regain d'appétit des producteurs d'éthanol. Après des mois de production au ralenti lié à l'envolée des prix l'an passé, l'industrie de cet agrocarburant fabriqué aux Etats-Unis à 95 % à partir de maïs a fait repartir ses usines. En début de semaine, l'agence américaine de l'Energie a prévenu que les inventaires d'éthanol ne cessaient de baisser. Les analystes spécialistes du secteur chez Goldman Sachs estiment que la demande des producteurs d'éthanol représente l'un des premiers risques à la hausse des prix du maïs. Près de 40 % de la récolte américaine est utilisée dans la distillation d'éthanol, selon l'Association nationale des producteurs de maïs.
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