Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Colocalisation: Les multiples cartes du Maroc

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Colocalisation: Les multiples cartes du Maroc

    offshoring, aéronautique, automobile… Des success-stories données en exemple
    Un révolution productive qui permet d’aller vers les technologies avancées
    Une étude française dédiée sera finalisée le 15 mai prochain




    CO-localisation, co-production, co-développement productif … Autant de concepts récemment développés pour remplacer la tant décriée délocalisation. Celle-ci étant accusée de détruire des milliers d’emplois en France. Perçue comme moins péjorative, la co-localisation repose sur le partage de la chaîne des valeurs et un partenariat plus équilibré Nord/Sud, mais également Sud/Sud. Elle est censée, selon les spécialistes, favoriser l’intégration économique par la production.
    Le concept de «colocalisation industrielle» a même été évoqué par le président français François Hollande lors de sa récente visite au Maroc, début avril. Présentée comme une «idée neuve», la co-localisation «a été lancée pour la première fois au début du quinquennat de Hollande», a déclaré Dominique Bocquet, contrôleur général économique et financier au ministère Français des Finances. Ceci étant, elle reste une réalité déjà ancrée, y compris dans le cadre du partenariat franco-marocain. Cette thématique figurait d’ailleurs au cœur des débats lors d’une rencontre organisée vendredi 26 avril à Casablanca (1).
    Selon Dominique Bocquet, «la colocalisation est une révolution productive qui permet de rentrer dans les technologies avancées». Pour un pays émergent comme le Maroc, elle peut lui permettre de devenir partie prenante dans l’industrialisation de produits très avancés ou sophistiqués, voire détenir la technologie pour l’ensemble du cycle.
    L’intervention de Bocquet a été riche en enseignements puisqu’il a été chargé récemment par Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur, d’effectuer, dans le cadre d’une équipe de 6 experts, une étude approfondie et une analyse détaillée des filières industrielles dans 5 pays: Maroc, Algérie,Tunisie Libye et Egypte. En mars dernier, Bocquet a entamé un travail d’analyses pour établir des monographies par pays dont les résultats seront livrés le 15 mai prochain.
    Il ressort de cette étude que les maîtres mots de la co-localisation sont: confiance, innovation et approche offensive. «Ce concept suppose une grande fiabilité car chaque étape de l’industrialisation peut bloquer l’ensemble du processus. D’où l’importance d’une logistique efficace et fiable et des process de gestion bien maîtrisés de part et d’autre», affirme Bocquet. Les co-localisations doivent aussi être offensives. «Il ne s’agit pas de prendre les entreprises qui vont mal en France. Les meilleures co-localisations sont basées sur l’anticipation, c’est ce qui permet de créer des emplois au Maroc et maintenir voire créer des emplois en France», précise le contrôleur général économique et financier. Autre enseignement qui se dégage de l’étude: la nécessité d’agir groupé. «Quand les entreprises agissent dans le cadre de groupes ou clusters, elles sont mieux placées pour dialoguer avec les autorités». Dans le même sillage, l’Etat est appelé à intervenir en aval de l’investissement et pas l’inverse. L’enjeu étant d’assurer de l’accompagnement permanent aux investisseurs, notamment via la formation. A ce niveau, la France a une expérience à faire valoir notamment en matière d’aide au conseil.
    Pour illustrer concrètement le concept de colocalisation, quelques exemples de success-stories dans les secteurs de l’aéronautique, automobile, secteur bancaire et offshoring ont ponctué la rencontre ainsi que les perspectives dans d’autres secteurs clés comme l’énergie, l’agroalimentaire ou encore la métallurgie.
    «Dans le secteur aéronautique, nous sommes déjà dans la co-localisation depuis 10 ans avant l’invention même du concept», affirme Ayoub Daoudi, DG de Souriau Maroc, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de solutions de connectique pour des environnements sévères ou extrêmes en aéronautique et transport ferroviaire. Dans ce secteur hautement compétitif, le Maroc s’est démarqué grâce à la complémentarité de la supply-chain et à la recherche de solutions de compétitivité.
    Selon Daoudi, «il ne faut pas se contenter de faire de la sous-traitance, mais aller vers l’implantation d’unités industrielles autonomes au Maroc». D’ailleurs le marché regorge de potentiel: pas moins de 35.000 avions sont à construire sur les 20 prochaines années.
    Autre secteur cité en exemple, celui de l’offshoring qui continue d’attirer les entreprises françaises et espagnoles, malgré les barrières dressées par leurs gouvernements. Dans ce secteur stratégique, le succès est tel que des entreprises marocaines comme Intelcia et Outsoursia investissent et créent des emplois en France.
    Attijariwafa Bank, pionnier de l’intégration Sud/Sud
    ATTIJARIWAFA Bank figure parmi les pionniers de l’intégration Sud/Sud donnés en exemple lors de la rencontre. En effet, avec ses 6,2 millions de clients et plus de 15.000 collaborateurs dans 22 pays (dont la moitié en Afrique), AWB est une multinationale panafricaine. Grâce à une dizaine d’acquisitions (notamment le rachat en 2009 des filiales du Crédit Agricole), le Groupe a renforcé sa présence dans le continent.
    Ces acquisitions conjuguées à la forte croissance enregistrée dans la banque de détail en Tunisie permettent au groupe de se positionner aujourd’hui comme un acteur de référence à l’échelle continentale. Résultat: l’Afrique représente aujourd’hui un quart du chiffre d’affaires du groupe.
    Aziza EL AFFAS
    (1) la conférence organisée à l’initiative du Conseil du Développement et de la Solidarité (CDS) conjointement avec l’institut de Prospective Economique du Monde Méditerranéen (IPEMED) avait pour thème: «la co-localisation en Méditerranée: Réalité marocaine et perspectives de développement».

    l'économiste

  • #2
    on s'en fout gardez vos salades dans les forums marocains

    Commentaire


    • #3
      t'as qu'a pas lire et pas commenter, mais vu que t'as tjr pas compris le simple principe d'internet tu viendra tjr avec les mêmes conneries....


      ps: T'as qu'a créer ton forum ou tu interdira tout marocains d'y participer..

      Commentaire


      • #4
        Bravo!
        Pendant ce temps, d'autres se posent la question s'il faut autoriser la 3G ou pas!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

        Commentaire

        Chargement...
        X