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La Banque d’Algérie augmente le taux des réserves obligatoires des banques pour lutter contre les surliquidité

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  • #16
    Je savais bien que tu étais un ultra-libéralisme.
    Tu voudrais appliquer en Algérie des modèles défaillants qui ont démontrer leur inutilité en Allemagne.
    C'est très facile de réussir quand on a aucune morale.
    Pourquoi tu essaierai pas de parler un peu avec un ouvrier allemand? Dans ce pays les syndicats sont totalement inféodés au patronat, pire ils ne font qu'un!
    Attention au mélange, il ne s'agit plus d'épice là, on ne veut pas un patchwork économique à l'image de rasselhanout, un rasselboulitic... le reste des politiques qu'on ne peut plus vendre, mais qu'on veut vendre aux algériens...
    Othmane BENZAGHOU

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    • #17
      Donc tu préconises de combattre l'importation par encore plus d'importation lol?

      Les entreprises algériennes ne sont pas du tout compétitive pour le moment et ne font pas le poids face aux entreprises étrangères qui exportent chez nous, il faut protéger notre économie naissante, sinon on va aboutir à des situations comme en France ou on importe tout de Chine au détriment de la production locale sous prétexte que ca coute moins cher pour le consommateur qui y'trouverait son compte...oui mais à quel prix? Ca ne sert à rien d'y trouver son compte si c'est pour se retrouver au chômage technique!

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      • #18
        Il faut pousser les opérateurs économiques qui activent dans l'importation aujourd'hui, à aller dans le secteur productif, au lieu de les étrangler. Il faut faire baisser les marges très confortables que les gros importateurs se font, et c'est toujours les mêmes. Le protectionisme économique, est un moyen pour eux de faire baisser la concurrence, et de protéger leur marge.

        Sur le fond, toute politique économique a besoin d'une dose de protectionnisme, une dose seulement, car l'économie algérienne ne peut s'isoler du monde qui l'entourre, et son marché ne justifie pas des mesures à la chinoise.
        Othmane BENZAGHOU

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        • #19
          Il faut pousser les opérateurs économiques qui activent dans l'importation aujourd'hui, à aller dans le secteur productif, au lieu de les étrangler. Il faut faire baisser les marges très confortables que les gros importateurs se font, et c'est toujours les mêmes. Le protectionisme économique, est un moyen pour eux de faire baisser la concurrence, et de protéger leur marge.

          Sur le fond, toute politique économique a besoin d'une dose de protectionnisme, une dose seulement, car l'économie algérienne ne peut s'isoler du monde qui l'entourre, et son marché ne justifie pas des mesures à la chinoise.
          Merci de ne pas minimiser notre marché khouya

          Tout est à construire chez nous, le marché algérien devrait suffire aux entreprises algériennes pour au moins deux bonnes décennies, on peut se permettre le luxe de nous replier sur notre propre marché pour l'instant.

          Le grand défi du 21 ème siècle pour l'OMC est justement de convaincre la Chine de ne pas se replier sur son marché intérieur, et toi tu voudrais nous priver de cette option

          J'enrage vraiment de voir les entreprises étrangères profiter du marché algérien à notre place. Mais Allah ghalab, on a pas les compétences pour combler nos lacunes. La formation professionnelle devrait aussi être une priorité du gouvernement.

          Tu ne penses pas que tu fais un peu trop dans le populisme, surtout quand tu dis que ce sont les gros importateurs qui sont le fléau de l'Algérie? Ces grosses têtes représentent une part minoritaire de l'import-import.

          Ces gros importateurs il faut les faire évoluer vers l'importation de bien de transformation uniquement. Ainsi ceux qui n'auront plus d'autres options que la production pour monter une boîte trouveront à leur disposition des machines et du matériel pour bosser.

          Les entreprises européennes et surtout françaises mettent toutes la clé sous la porte les unes après les autres, c'est vraiment le bon moment pour faire des affaires!
          Si il y'avait des accords bilatéraux entre la France et l'Algérie je me serai volontiers lancé dans l'affrètement de machines de productions, ici du matériel industriel aux enchères c'est pas ce qui manque et pourrait être revendue très facilement en Algérie avec des marges très confortable pour le commissionnaire de transport et l'importateur algérien y'trouverai également son compte!
          Dernière modification par rasselhanoute, 06 mai 2013, 11h10.

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          • #20
            Ott en tant que béotien, je n'ai pas l'impression que ce que dis Ra's al Hanût soit farfelu, bien au contraire. Puisque tu parles de pragmatisme, ton discours semble le plus dogmatique des deux.
            Ceux qui ont mécru, n'ont-ils pas vu que les cieux et la terre formaient une masse compacte? Ensuite Nous les avons séparés et fait de l'eau toute chose vivante. Ne croiront-ils donc pas? S21 V30

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            • #21
              Cette politique économique, a été essayée dans les année 70, et on connait tous le résultat. Croire que dans le monde actuel, l'économie algérienne peut se permettre de s'isoler est une grave erreur stratégique. Très grave.

              Bien au contraire, il faudrait prendre de la Chine les bonnes mesures, qui s'adaptent à la réalité de notre pays, pas celles qui ne s'adaptent pas. Parmi ces bonnes mesures, sont de tourner notre économie vers l'exportation, l'Algérie y serait un champion, comme d'ailleurs le fait la Turquie, et plus modestement des pays voisins. On y gagnerait un transfert de technologie, un transfert de savoir faire, un moyen de produire des devises, et de la plus value en devises, un moyen de résorber un chomage endémique, et à monter en qualification...

              Je suis interloqué, pour ne pas dire choqué par une stratégie économique suicidaire, comme celle insufflée depuis 2009. Comment tes entreprises pourront résister à la concurrence, si on les protège dans des monopoles de fait pendant la période du pétrole, et qu'on les livre à la banqueroute au moment où l'Algérie n'aura plus de pétrole, car incapables de résister à la concurrence.

              Il serait intéressant de comprendre les tenants et aboutissants réels de la stratégie actuelle...
              Dernière modification par ott, 06 mai 2013, 11h22.
              Othmane BENZAGHOU

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              • #22
                Ott en tant que béotien, je n'ai pas l'impression que ce que dis Ra's al Hanût soit farfelu, bien au contraire. Puisque tu parles de pragmatisme, ton discours semble le plus dogmatique des deux.
                Et certains font du dogmatisme de principe, du bien contre le mal....
                Othmane BENZAGHOU

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                • #23
                  Cette politique économique, a été essayée dans les année 70, et on connait tous le résultat. Croire que dans le monde actuel, l'économie algérienne peut se permettre de s'isoler est une grave erreur stratégique. Très grave.

                  Bien au contraire, il faudrait prendre de la Chine les bonnes mesures, qui s'adaptent à la réalité de notre pays, pas celles qui ne s'adaptent pas. Parmi ces bonnes mesures, sont de tourner notre économie vers l'exportation, l'Algérie y serait un champion, comme d'ailleurs le fait la Turquie, et plus modestement des pays voisins. On y gagnerait un transfert de technologie, un transfert de savoir faire, un moyen de produire des devises, et de la plus value en devises, un moyen de résorber un chomage endémique, et à monter en qualification...

                  Je suis interloqué, pour ne pas dire choqué par une stratégie économique suicidaire, comme celle insufflée depuis 2009. Comment tes entreprises pourront résister à la concurrence, si on les protège dans des monopoles de fait pendant la période du pétrole, et qu'on les livres à la banc-route au moment où l'Algérie n'aura plus de pétrole, car incapables de résister à la concurrence.

                  Il serait intéressant de comprendre les tenants et aboutissants réels de la stratégie actuelle...
                  Plus je te lis, et plus je loue l'action de notre gouvernement, qui opte pour la maitrise de notre microéconomie.

                  On sent clairement les influences Keyneste dans ton discours. Je te rappel quand même que toutes les politiques macroéconomiques inspirées par Keynes ont lamentablement échoués. Il faut revenir à la simplicité d'une économie classique, et s'y cantonner fermement. Entrée/débit, voilà à quoi devrait se résumer une économie saine au service du citoyen, le reste n'est que littérature.

                  Je vis en Europe, et je porte une grande attention à l'actualité. Le modèle que tu proposes pour l'Algérie est défaillant, on le voit tous les jours ici. Au moment ou les européens veulent démolir l'euro et retourner à leur monnaie nationale et à la souveraineté de leur économie, toi tu nous proposes au contraire de prendre le chemin de la Grèce, qui se fait dépecer aujourd'hui par les charognards qui lui promettaient jadis monts et merveilles?

                  L'erreur de Boumediene a été de se focaliser sur l'industrie lourde. Avec le recul, on sait tous aujourd'hui que le moteur de la croissance ce sont les PME. Tu verras qu'en durcissant le crédit les PME algériennes n'auront d'autres choix que de développer leur compétitivité pour survivre. C'est pas parce que on a les caisses pleines à craquer qu'on doit se permettre pour autant de gaspiller notre argent à financer n'importe quel projet farfelu.

                  On ne se tourne pas vers l'exportation sans accepter les règles du jeu fixés par l'OMC. Et pour l'instant ces règles sont largement en notre défaveur. Nous avons la chance de pouvoir nous passer de ce marché de dupes complètement tronqué ou seuls les gros gagnent, je te répète que notre marché intérieur nous suffit amplement et pourrait largement absorber nos chômeurs, il faut juste de la patience, et surtout qu'on arrête de toujours décrédibiliser nos responsables, pour l'instant ils font du bon boulot et surtout nos services de sécurité veillent au grain pour éviter toutes les dérives internationalistes et antinationales de notre économie qui te plairaient tant.
                  Tu loues l'action de nos voisin, quel beau résultat n'est-ce pas? Le Maroc va bientôt se faire dépecer par le FMI.

                  Le transfert de technologie ca se fait en espionnant les autres et en livrant une guerre sans merci aux concurrents, une guerre perdue d'avance puisque toutes ces technologies qui t'éblouissent tant sont appelées de toute façon à disparaître.

                  Qu'on apprenne déjà à réaliser des ouvrages d'arts, à gérer des manufactures, à produire nous même notre propre énergie, crois moi la simple maîtrise de ces basiques économiques pourraient déjà assurer paix et prospérité à l'Algérie pour de longues décennies.

                  On est des musulmans, on ne doit pas sombrer dans le consumérisme qui va signer l'arrêt de mort de l'Occident.
                  Dernière modification par rasselhanoute, 06 mai 2013, 11h38.

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                  • #24
                    Je réponds point par point :

                    Comment peut on oser parler de la maîtrise de la micro économie, quand elle est presque inexistante!!!

                    Cette simplicité, elle n'est pas économique, elle est comptable, pour ne pas dire de calculs d'épiciers....

                    Toujours à crier au loup, rien à voir avec la Grèce, j'ai parlé de la Turquie...

                    Avoir de l'industrie lourde n'est pas une erreur, ce n'est pas ça l'erreur de Boumedienne, l'erreur est en terme de modèle économique, avec des entités économiques créés sans étude de l'environnement, de marché, et de calcul économique...

                    Je ne comprends pas pourquoi des pays qui semblent t'inspirer réussissent avec 10 moins d’atouts que l'Algérie, et tu viens nous affirmer que ce sera un échec en Algérie!!!

                    Le reste ne relève plus de l'économie, mais bel et bien du dogmatisme aveugle...

                    C'est incroyable comment l'ignorance, la peur du monde, le manque de confiance en soit, génère comme pensée...
                    Dernière modification par ott, 06 mai 2013, 11h50.
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #25
                      Des dépôts oisifs importants sur fond de faiblesse de l'investissement productif
                      Qutotidien d'Oran du 07/05/2013 par Saïd Mekki


                      Le taux des réserves obligatoires des banques a été porté à 12% à compter du 15 mai prochain. C'est la deuxième augmentation décidée par la Banque d'Algérie dans un temps relativement court, la précédente ayant eu lieu en 2012 où le taux de réserves obligatoires avait bondi à 11% contre 6,5% en vigueur depuis 2004.

                      Techniquement, expliquent des experts financiers la décision de la Banque d'Algérie (BA) annoncée dans une instruction de son gouverneur, Mohamed Leksaci, datée du 23 avril, est une mesure de bon sens. «La surliquidité des banques se traduit par l'augmentation des dépôts oisifs des banques auprès de la Banque centrales. Il vaut mieux que ces masses financières sans destinations viennent consolider les bilans bancaires» estime un ancien banquier public. Les fonds sont déposés à la Banque centrale qui les rémunère, faiblement en général, sans qu'ils servent à quoi que ce soit, d'où leur nom de «dépôts oisifs». De de ce fait, la Banque d'Algérie joue un rôle de pompier en soulageant des banques qui se trouvent assises sur des dépôts importants qui ne sont pas placés en raison, disent-elles le plus souvent, de l'absence de projets bancables. Ces fonds deviennent un «fardeau» même quand ils ne sont que faiblement rémunérés. C'est une tendance qui s'est imposée depuis au moins une dizaine d'année. La Banque d'Algérie se charge de résorber l'excès de liquidités des banques contre une rémunération qui a d'ailleurs tendance à baisser. Outre les réserves obligatoires, la Banque d'Algérie assure également une «reprise de liquidités» sous forme de dépôts rémunérés qui sont passées au début de l'année d'une durée maximale de trois mois à six mois. Ce sont des instruments de la politique monétaire de la Banque d'Algérie destinés à absorber les excès de liquidités et à contenir l'inflation. Des flux importants reviennent ainsi vers la Banque d'Algérie au lieu de soutenir l'investissement même si des progrès en matière de crédits à l'économie ont été enregistrés. Ces crédits ont augmenté de 15,3% en 2012 contre 14% en 2011. Les crédits aux entreprises privées ont atteint 1.949,2 mds de DA à fin 2012 contre 1.683 mds de DA à fin 2011. Les crédits à moyen et long termes ont augmenté à 68,6% en 2012 contre 63,4% en 2011. L'excès de liquidités reste un problème. «Cela veut dire que la capacité de la sphère réelle à absorber cet argent est faible" estime Abderrahmane Benkhalfa, ancien dirigeant de l'ABEF. Et de fait, note un autre expert financier, la hausse du niveau des réserves obligatoires décidée par la Banque d'Algérie, traduit de manière criante «l'impuissance des banques à utiliser efficacement les surplus dont elles disposent».

                      DES CAPACITES DE RESILIENCE AFFAIBLIES

                      La question des surliquidités se pose depuis une décennie alors que le pays a besoin d'investissements productifs et de créer de «vrais emplois». Les crédits à l'économie augmentent, certes, mais dans des proportions qui ne sont pas jugées «significatives». Et sur les chiffres annoncés, estiment un expert, il «doit y avoir un peu de tout et notamment du financement de l'exploitation». Les banques ne prennent pas de risques car les «porteurs de projets ne sont pas solvables et n'apportent pas des garanties suffisantes. «On a n'a pas fait dans l'investissement productif, on a surtout financé des immeubles, des routes, des parcs-auto… le problème reste entier» estime l'analyste. Pour lui, le cadre politico-juridique algérien est devenu handicapant au point la «société n'arrive pas à générer des entrepreneurs et des porteurs de projets». L'efficacité de l'action dans le cadre de l'Ansej ou le Cnac suscite du scepticisme et réduit les banques à un rôle passif. «Le plus grave, estime un expert financier, est que le cadre global affaibli les capacités de résilience. Seule la passivité est à disposition». Il estime anormal de ne pas trouver des sociétés d'incubations de projets auprès de chaque banque ou de structures de conseils. «La question du recyclage efficace des surliquidités tant qu'on n'aura pas changé les choses et qu'on ne sera pas devenu professionnel». L'Algérie, cultive le paradoxe, d'avoir des banques en surliquidités alors que l'investissement productif reste sous financée. «Le problème permanent des surliquidités et l'incapacité toute aussi permanente des banques à jouer réellement leur rôle est une expression éloquente d'une inquiétante stérilité» souligne l'expert financier.
                      Othmane BENZAGHOU

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                      • #26
                        les 60 et 70 l'algerie est entrée dans une phase de populisme
                        le gouvernement etait illégitime depuis 65 donc il n'avait pas un soutient solide a la base..il a été lâche par les véritable travailleurs et le tout va se fracasser autour de lui lorsqu'il a entrepre la politique de nationalisation qui a été vue a l'époque comme une confisaction..car nationaliser pour produire et ameliorer c'est une chose et nationaliser pour pousser les propriétaires a la faillite c'en estit une autre chose..le pouvoir jusu'a maintenant se sent étrnger et n'est pas accepter par la population malgré toute ls tenttives de seduction..different type de dont a chaque cris et hurlement le pouvoir essye de donner de l'argent et des logements..mais jusqu'a quand??
                        Certain disent jusqu'a ma mort..apres moi le déluge..il n'a que 20 ans a gerer souvent il est maladfe il trimballe des sac de medicament avec lui..comment voulez vous qu'ils gere bien le pays...cette politique dure encore et le pouvoir n'a pas encore reussi a convaincre les serieux les hommes de haut niveaux de le rejoindre..il faut toute une startegie qui va das le sens de la recuperation de l'elite algerienne...
                        dans l'élite c'est connu il ya deux genres les nationaliste et les inetellectuels..les premiers se contente du peux et vivent en luttant selon leurs possibilités..les autres deviennet des expatriés au service de tout le monde...sans vouloir les indiquer de quoi que ce soit en tout il ya ici adoption de l'etat du Mercenaire....bien qu'il a raison lorsqu'il dit
                        '' moi mon role c'est de proposer un model qui marche qu'il soit demandé par le FLN algerien ou le FLN chretiens juif americain ou autre ça ne me regarde pas'' c'est az peu pres ce qui dit un medecin devant une soeur muslmane ou une laique..ça necessite une desinfection du vagin je le fait point c'est tout...

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                        • #27
                          Entretien avec l’économiste Mustapha Mekideche : « Nous traversons une période très délicate sur le plan de notre sécurité nationale »
                          TSA - mardi, 07 mai 2013 - Farouk Djouadi


                          Selon les chiffres de l’ONS, la production d’hydrocarbures a connu un recul de plus de 5% en 2012. Comment expliquez-vous cette tendance ?

                          C’est un recul observable depuis plusieurs années, qu’on identifie de façon plus précise lorsqu’on voit que la croissance en 2012 hors hydrocarbures est de 5,4% ; mais lorsqu’on ajoute la croissance du secteur des hydrocarbures, elle n’est que de 2,4%. Cela signifie que le secteur des hydrocarbures, même s’il finance l’économie, tire la croissance vers le bas.
                          Cela est dû aux effets qui n’ont pas été suffisamment entraînant de la dernière loi sur les hydrocarbures, qui ont fait que les investisseurs internationaux n’ont pas répondu favorablement aux trois appels d’offres lancés par Sonatrach pour explorer un certain nombre de blocs.
                          D’autre part, les moyens propres de Sonatrach sont évidemment insuffisants pour élargir les réserves. Avec une loi qui n’était pas attractive et qui a d’ailleurs nécessité une révision, la production de gaz et de pétrole a donc reculé. A cela s’ajoute l’accident à la raffinerie de Skikda, qui a limité les exportations du GNL. Tout cela a fait qu’il y a, depuis quelques années, une baisse inquiétante de la production. Inquiétante parce que le secteur des hydrocarbures continue et continuera encore, pendant au moins deux décennies, à financer non seulement le développement du pays, mais le secteur économique de façon générale.
                          Des groupes pétroliers étrangers ont décidé de quitter l’Algérie ou de réduire leurs investissements…
                          Il y a un des groupes pétroliers internationaux qui marque une certaine hésitation à engager des investissements nouveaux ou à élargir les investissements existants. Mais je pense que c’est de bonne guerre. Les groupes pétroliers internationaux ont comme stratégie, à la veille d’élections présidentielles et d’évènement politiques majeurs, à la fois de faire pression et d’attendre que les résultats soient opérés pour pouvoir confirmer leurs stratégies.
                          Je dois souligner à ce sujet que la presse nationale, au lieu d’appuyer une position algérienne dans une situation qui est complexe, on avance que c’est la faute de Sonatrach, qui n’a pas su défendre ses intérêts. Il y a aussi le contexte géopolitique. Nous traversons une période très délicate sur le plan de notre sécurité nationale. A mon avis, nous devons soutenir ceux qui sont sur le front, à savoir Sonatrach, qui traverse une période très difficile en raison notamment des affaires de corruption.
                          Mais je pense que la résilience de Sonatrach finira par l’emporter, que ce soit sur le plan de son management ou dans ses relations avec ses partenaires. Ce n’est pas la première fois qu’elle traverse des périodes difficiles. Elle les a traversées lors des nationalisations, lors des années soixante, dans ses relations avec la France. Ensuite, il y a eu les problèmes du GNL dans les années 80. Il faut qu’il ait un consensus autour de ces questions-là, et non pas en faire une question politicienne. Protégeons donc Sonatrach et protégeons notre outil pétrolier, surtout qu’il est engagé dans des combats existentiels pour le pays.
                          Ceci étant dit, il faut noter que la situation n’est pas aussi inquiétante que ça. L’affaire de Tiguentourine a été relativement bien gérée, que ce soit par Sonatrach ou par les pouvoirs publics. Mais il reste à améliorer les conditions de sécurité des sites d’hydrocarbures.
                          Vous ne croyez pas que ce recul de la production est dû aussi à l’épuisement des gisements ?
                          Je pense qu’il y a encore beaucoup de gisements à trouver. Ceci étant dit, l’optimisme sur les réserves de gaz conventionnel a été évidemment diminué parce qu’effectivement, les réserves initialement prévues en gaz naturel ont été divisées par deux. On pensait qu’il y avait 4000 milliards m3 de réserves de gaz conventionnel, mais maintenant, même Sonatrach a avancé le chiffre de 2000 milliards m3. Cela signifie qu’il va falloir chercher le reste dans le gaz non conventionnel, pour lequel les réserves sont, selon les premières estimations, extrêmement importantes.
                          Et je pense qu’on ne peut pas faire l’impasse sur ces réserves de gaz de schiste, qu’il faudra explorer à un moment ou un autre. Il y a un problème de coût et un problème d’environnement, mais cela on peut le gérer à travers des institutions de régulation qui veilleront sur le respect des lois sur l’environnement. Je pense que ces réserves en gaz de schiste doivent être exploitées, comme il est le cas actuellement aux USA, qui tendent à devenir un exportateur de cette énergie, après avoir été un importateur.
                          La Banque d’Algérie a décidé d’augmenter le taux des réserves obligatoires des banques pour absorber les surliquidités. Que pensez-vous de cette décision ?
                          C’est l’une des missions constitutionnelles de la Banque d’Algérie que de lutter contre l’inflation. Or, pour lutter contre l’inflation, il faut éponger les surplus qui ne trouvent pas encore d’utilisation dans la sphère réelle. Si on les laissait en l’état, la seule utilisation qu’ils trouveraient est dans le commerce.
                          D’autres vous diront que la banque centrale devrait soutenir la croissance. Il y a de la place pour le financement de l’économie réelle, dans l’industrie et les autres activités, mais il va falloir passer par cette disposition visant à absorber les surliquidités, qui va permettre de freiner une inflation qui dévient inquiétante. Si on la laisse filer, les risques sont grands de voir une inflation à deux chiffres dans le pays, et cela n’est pas bon pour la cohésion sociale. Les franges de la société ayant les revenus les plus faibles vont souffrir.
                          Des chefs d’entreprises algériens appellent à la révision de la législation sur le change et de la loi sur la monnaie et le crédit, qui empêchent les nationaux résidant à l’étranger de prendre des participations dans les entreprises souhaitant entrer en Bourse…
                          Si on laisse arriver les capitaux étrangers, il faudra également garantir une libre circulation des capitaux ; et cela, pour le moment, n’est pas prudent, parce que nous avons un marché informel trop important et des excédents bancaires qui ne sont pas utilisés. Nous avons des expériences négatives dans ce domaine. Les capitaux qui sortent sont plus importants que ceux qui rentrent.
                          A mon avis, la libre circulation des capitaux est une étape qui arrive quand l’économie réelle sera plus solide, plus diversifiée, et les acteurs plus nombreux. Les conditions d’une libéralisation du marché boursier ne sont pas réunies pour le moment.
                          Quelle est votre appréciation de la politique de l’Etat concernant le développement des régions du Sud, où les populations s’estiment lésées dans leurs droits au travail, au logement…
                          Il y a d’abord les idées reçues, qu’il va falloir abandonner, et qui consistent à croire que c’est la Fonction publique ou les emplois de l’administration qui vont régler les problèmes. Ceux-là ne peuvent être qu’un appoint.
                          L’essentiel réside dans la mise en fonctionnement des moteurs qui n’ont pas été encore mis en marche. Il s’agit surtout de l’industrie, qui peut créer beaucoup d’emplois. Actuellement, l’emploi est tiré par le commerce informel, la Fonction publique, le BTPH et l’agriculture, alors que l’industrie est par définition le secteur qui crée le plus d’emplois.
                          Il faut créer des usines dans le Sud, des petites cimenteries et des installations à la taille de la demande du marché local et qui peuvent exporter vers le Nord. Je ne vois pas pourquoi on ne transporterait pas des produits industriels du Sud vers le Nord, alors qu’on est en train de le faire pour le pétrole. Il faut aussi relancer le tourisme qui peut générer beaucoup d’emplois dans ces régions.
                          Il faut également développer les élites locales. Ce qui est dit à chaque fois est que les jeunes du Sud ne sont pas formés, mais qu’est-ce qu’on attend pour former ? L’intelligence est ce qui a de mieux répartie à travers le pays et dans le monde, de façon générale, donc il n’y a pas de raison pour ne pas avoir des centres de formation spécialisés dans ces régions.
                          Il y a possibilité de traiter le problème localement, et non pas le centraliser, comme il est le cas actuellement. Il faut décentraliser la prise de décisions, notamment celles liées à l’investissement et à l’emploi. La culture jacobine ne peut pas fonctionner dans un pays aussi vaste que l’Algérie. Il y a une équité territoriale à rechercher. Une équité valable pour le Sud, mais également pour les régions montagneuses de Kabylie, des Aurès et des régions frontalières.
                          Othmane BENZAGHOU

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