Écrit par Boudjemaa Medjkoun
Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de son département, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a dévoilé devant les médias nationaux plusieurs projets du plan de développement de son secteur. Des projets nécessitant un coût énorme et dont l’objectif est de permettre le maintien de la production nationale.
D’entrée, le ministre de l’Energie a évoqué les informations rapportées autour de la diminution de la production nationale d’hydrocarbures. Un phénomène tout à fait normal selon lui. « Il est de la nature des choses que le rendement d’un puits qui atteint les 50 ou 70 ans d’âge d’exploitation commence à baisser », a-t-il déclaré.
« Plusieurs pays du monde, d’Amérique du Nord ou d’ailleurs, ont déjà vécu cette situation, et qui avaient vu leur production réduite de 50 %. Il y avait même des pays, producteurs et exportateurs, membres de l’OPEP qui ne le sont plus » ajoute-t-il, en assurant que dans pareils cas, « la règle est de reconstituer les gisements pour permettre la continuité de la production ».
A ce propos, et tout en tenant à assurer que « l’Algérie est encore riche en hydrocarbures », il a souligné que « le domaine minier en Algérie s’étale sur 1 600 000 km2 de superficie et que plusieurs découvertes faites il y a quelques années seront opérationnelles prochainement ». La dernière découverte, a-t-il indiqué, « a été faite il y a quelques semaines seulement ». L’objectif de l’Algérie consiste, selon lui, « à continuer dans cette voie tout en faisant l’effort de renouveler et de préserver nos réserves ». Pour ce faire, il est nécessaire « d’intensifier les recherches en priorité dans les sites que nous connaissons déjà, mais aussi ceux que nous ne connaissons pas et d’autres encore insoupçonnés jusque-là ». Pour l’heure, plusieurs travaux de recherche et d’exploration menés par Sonatrach et qui présentent des indices d’existence de ressources au sud, au sud-ouest, à l’ouest, au nord du pays et en offshore sont en cours ». Les ingénieurs de Sonatrach viennent, d’ailleurs, selon lui « de découvrir de sérieux indices que nous espérons confirmer bientôt sur un immense gisement pétrolier à Hassi Rmel ». Si cette découverte est confirmée, « ce sera la plus grande découverte de par sa capacité faite depuis 50 ans » a-t-il assuré.
Revenant ensuite sur les plans d’investissement lancés par son département, le ministre de l’Energie et des Mines a estimé que ceux-ci sont « ambitieux » et permettront de « renouveler nos capacités de production ».
Aux côtés des travaux de recherches et de développements menés ou à mener par Sonatrach, dans le domaine pétrolier, d’autres vont aussi bénéficier d’un énorme plan d’investissements tel celui des mines. A ce propos, M. Yousfi a reconnu que l’Algérie enregistre « un retard », mais cette situation, assure-t-il, est en voie d’être dépassée. « Une nouvelle loi sur les mines sera bientôt présentée à l’APN », a-t-il indiqué à ce sujet. De même que plusieurs projets stratégiques sont à l’étude pour mieux rentabiliser cette source d’énergie et de rentrées financières. Il s’agit, notamment, de l’exploitation des mines de fer de Ghar Djbilat, dont le projet est à l’étude entre les entreprises concernées, Sonatrach, Sider, Ferpos et les autorités militaires du pays. Ce projet, qui sera prochainement soumis au gouvernement, permettra l’extraction de 10 à 20 millions de tonnes de fer annuellement.
Concernant l’énergie électrique, le ministre a indiqué que ce secteur a également bénéficié de plusieurs projets d’envergure et que les investissements consentis, notamment en matière d’équipements, permettront, à terme, d’abord de diversifier les sources de cette énergie, en recourant, notamment, aux énergies renouvelables et hybrides, et de venir à bout des pannes qu’a connues le pays ces dernières années. Ainsi, plusieurs centrales ont été rénovées et d’autres mises à niveau pour permettre d’augmenter leur production de près de 20 %. A ce propos, il révélera qu’un projet de développement des énergies renouvelables d’ici 2030, et qui coûtera un investissement de 100 milliards de dollars, est actuellement à l’étude. Et enfin, dans le domaine nucléaire, il a indiqué que « l’Algérie se dotera d’une centrale nucléaire en 2025 ».
Le GNL et la pétrochimie n’ont pas été en reste et plusieurs projets de développements ont été lancés et d’autres le seront prochainement, à l’exemple de la rénovation du complexe de pétrochimie de Skikda. Six nouvelles raffineries seront également réalisées à travers le pays, dont la construction commencera vers la fin de cette année et dont la livraison interviendra dans 3 à 4 ans, celles-ci permettront de couvrir les besoins du marché national jusqu’à 2040 en matière de carburant. Sur ce sujet, le ministre a également évoqué « un programme de rationalisation de la consommation ».
Enfin, la formation et le développement des activités annexes, telles le transport et l’entretien pour faire face aux « besoins considérables » dans le futur, sont également intégrés dans ce plan d’investissement. Dans le domaine du transport maritime, il a indiqué que Sonatrach, « qui possède une flotte vétuste, vient de réformer définitivement cinq navires et de commander l’acquisition de trois » qui reviendront, a-t-il reconnu « à un coût élevé ».
REPORTERS.DZ
Lors d’une conférence de presse tenue hier au siège de son département, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a dévoilé devant les médias nationaux plusieurs projets du plan de développement de son secteur. Des projets nécessitant un coût énorme et dont l’objectif est de permettre le maintien de la production nationale.
D’entrée, le ministre de l’Energie a évoqué les informations rapportées autour de la diminution de la production nationale d’hydrocarbures. Un phénomène tout à fait normal selon lui. « Il est de la nature des choses que le rendement d’un puits qui atteint les 50 ou 70 ans d’âge d’exploitation commence à baisser », a-t-il déclaré.
« Plusieurs pays du monde, d’Amérique du Nord ou d’ailleurs, ont déjà vécu cette situation, et qui avaient vu leur production réduite de 50 %. Il y avait même des pays, producteurs et exportateurs, membres de l’OPEP qui ne le sont plus » ajoute-t-il, en assurant que dans pareils cas, « la règle est de reconstituer les gisements pour permettre la continuité de la production ».
A ce propos, et tout en tenant à assurer que « l’Algérie est encore riche en hydrocarbures », il a souligné que « le domaine minier en Algérie s’étale sur 1 600 000 km2 de superficie et que plusieurs découvertes faites il y a quelques années seront opérationnelles prochainement ». La dernière découverte, a-t-il indiqué, « a été faite il y a quelques semaines seulement ». L’objectif de l’Algérie consiste, selon lui, « à continuer dans cette voie tout en faisant l’effort de renouveler et de préserver nos réserves ». Pour ce faire, il est nécessaire « d’intensifier les recherches en priorité dans les sites que nous connaissons déjà, mais aussi ceux que nous ne connaissons pas et d’autres encore insoupçonnés jusque-là ». Pour l’heure, plusieurs travaux de recherche et d’exploration menés par Sonatrach et qui présentent des indices d’existence de ressources au sud, au sud-ouest, à l’ouest, au nord du pays et en offshore sont en cours ». Les ingénieurs de Sonatrach viennent, d’ailleurs, selon lui « de découvrir de sérieux indices que nous espérons confirmer bientôt sur un immense gisement pétrolier à Hassi Rmel ». Si cette découverte est confirmée, « ce sera la plus grande découverte de par sa capacité faite depuis 50 ans » a-t-il assuré.
Revenant ensuite sur les plans d’investissement lancés par son département, le ministre de l’Energie et des Mines a estimé que ceux-ci sont « ambitieux » et permettront de « renouveler nos capacités de production ».
Aux côtés des travaux de recherches et de développements menés ou à mener par Sonatrach, dans le domaine pétrolier, d’autres vont aussi bénéficier d’un énorme plan d’investissements tel celui des mines. A ce propos, M. Yousfi a reconnu que l’Algérie enregistre « un retard », mais cette situation, assure-t-il, est en voie d’être dépassée. « Une nouvelle loi sur les mines sera bientôt présentée à l’APN », a-t-il indiqué à ce sujet. De même que plusieurs projets stratégiques sont à l’étude pour mieux rentabiliser cette source d’énergie et de rentrées financières. Il s’agit, notamment, de l’exploitation des mines de fer de Ghar Djbilat, dont le projet est à l’étude entre les entreprises concernées, Sonatrach, Sider, Ferpos et les autorités militaires du pays. Ce projet, qui sera prochainement soumis au gouvernement, permettra l’extraction de 10 à 20 millions de tonnes de fer annuellement.
Concernant l’énergie électrique, le ministre a indiqué que ce secteur a également bénéficié de plusieurs projets d’envergure et que les investissements consentis, notamment en matière d’équipements, permettront, à terme, d’abord de diversifier les sources de cette énergie, en recourant, notamment, aux énergies renouvelables et hybrides, et de venir à bout des pannes qu’a connues le pays ces dernières années. Ainsi, plusieurs centrales ont été rénovées et d’autres mises à niveau pour permettre d’augmenter leur production de près de 20 %. A ce propos, il révélera qu’un projet de développement des énergies renouvelables d’ici 2030, et qui coûtera un investissement de 100 milliards de dollars, est actuellement à l’étude. Et enfin, dans le domaine nucléaire, il a indiqué que « l’Algérie se dotera d’une centrale nucléaire en 2025 ».
Le GNL et la pétrochimie n’ont pas été en reste et plusieurs projets de développements ont été lancés et d’autres le seront prochainement, à l’exemple de la rénovation du complexe de pétrochimie de Skikda. Six nouvelles raffineries seront également réalisées à travers le pays, dont la construction commencera vers la fin de cette année et dont la livraison interviendra dans 3 à 4 ans, celles-ci permettront de couvrir les besoins du marché national jusqu’à 2040 en matière de carburant. Sur ce sujet, le ministre a également évoqué « un programme de rationalisation de la consommation ».
Enfin, la formation et le développement des activités annexes, telles le transport et l’entretien pour faire face aux « besoins considérables » dans le futur, sont également intégrés dans ce plan d’investissement. Dans le domaine du transport maritime, il a indiqué que Sonatrach, « qui possède une flotte vétuste, vient de réformer définitivement cinq navires et de commander l’acquisition de trois » qui reviendront, a-t-il reconnu « à un coût élevé ».
REPORTERS.DZ